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Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
mardi 9 juillet 2002
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LES BRÈVES
vendredi 17 novembre
mercredi 6 octobre
jeudi 20 mai
lundi 29 mars
vendredi 12 mars
vendredi 2 janvier
jeudi 16 octobre
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Indymedia France ferme ses portes jusqu’en septembre et diffuse un message d’explication sur sa page d’accueil. « Le trafic sur Indymedia a considérablement augmenté ces derniers mois, atteignant environ 3.000 contributions par mois (100 par jour) alors que la moyenne des 22 mois précédents était de moins de 800. Cette accélération est en partie, probablement, le reflet de l’exacerbation de tensions au Proche-Orient et des événements politiques en France ; beaucoup de gens veulent soudain extérioriser leur frustration de ne pouvoir rien faire et l’urgence qu’ils ressentent de peser sur les événements. Parmi eux des gens sincères, mais peut-être aussi quelques rares manipulateurs intervenant à titre professionnel ou quasiment. L’équipe d’Indymedia n’était pas prête à accompagner ces développements : elle était en reconstitution, pas assez nombreuse, et le moral était miné par les tentatives délibérées de déstabilisation de l’un des fondateurs. Le fait de porter en public ce problème interne, de s’érige en tribunal pour faire des procès en révisionnisme sur des bases hâtives, n’a fait qu’exacerber la situation, miner la capacité à faire face : difficultés à « modérer » efficacement le newswire par des rappels à l’ordre, par des contributions positives, et en dernier recours par la censure ; difficulté à gérer la colonne éditoriale. A ces difficultés s’ajoutait un sentiment perte de contrôle lorsque l’on ne pouvait que constater, sans l’expliquer, que des publications qui avaient été cachées parce qu’elles appelaient à la haine raciale, réapparaissaient soudain quelques heures plus tard. Dès lors, la confiance nécessaire à un fonctionnement ouvert du collectif n’existait plus et les moyens de réunion virtuel (listes email, chat) ne pouvaient continuer à fonctionner normalement. » « Plusieurs voix se sont élevées pour dire leur opposition aux manœuvres déstabilisatrices, pour défendre le principe de l’open-publishing contre la censure, pour demander à Indymedia de continuer, pour se porter volontaire pour renforcer l’"équipe". » Réouverture prévue en septembre : « Nous soussignés renonçons dans l’immédiat à poursuivre l’animation de France.Indymedia.org dans ces conditions. Nous croyons profondément à la nécessité de poursuivre l’aventure, ce qui ne sera possible qu’autour d’un collectif basé sur la confiance entre individus et associations impliqués dans les luttes et en relation de proximité. » |
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> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
18 septembre 2002
Ouais, La suspension de indymedia france, est révélatrice du merdier idéologique dans lequel sont les orgas de gauche françaises, incapables de se mettre d’accord sur une platforme stable. C’est pas plus mal que çà se soit sabordé, les diatribes des trotskystes commencaient à en brouter un max ! Franchement quand on voit comment les autres, en Belgique, se démerdent, vraiment NOUS, les franchouillards, passons pour des cons. |
La suspension d’ Indymedia-France est un problème politique !
16 juillet 2002, par Marcel Barjeon
Je suis triste pour la branche française d’ Indymedia et j’espère qu’elle s’en remettra.
> La suspension d’ Indymedia-France est un problème politique !
19 juillet 2002, par Delphine Manonni
Etre de sensibilité libertaire ne rime pas forcément avec "open-publishing", c’est-à-dire, à mes yeux, n’importe quoi envoyé par n’importe qui. CHEZ SAMIZDAT ILS SEMBLENT AVOIR COMPRIS CELA, LISEZ LEUR TRAJECTOIRE lien CI-DESSOUS, qui sera périmé après le 25 juillet |
> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
10 juillet 2002, par M_LeMotDi
Et si l’expérience d’IndyMédia france marquait le succès d’une logique d’usage collaboratif et impliqué qui n’a pas encore trouvé ses marque dans notre imaginaire culturel ? |
> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
9 juillet 2002
A vue de nez (mon nez, évidemment), Indymedia serait plutôt victime d’une idéologie très confuse, idéaliste, naïve et spectaculaire, dans laquelle tout le monde devrait pouvoir dire (et éventuellement faire) tout et n’importe quoi, sous couvert d’un anonymat pseudonymisé. Ca ne marche pas (et ça a dû être très facile à noyauter par les divers services secrets et polices politiques concernés - ils auraient bien raison de se marrer - pour le moment). La liberté ne se conçoit pas sans un minimum de sureté et de confiance, qui impliquent nécessairement une forme de contrôle et d’identification de ses interlocuteurs...
> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
9 juillet 2002, par Roland Trique
Et merde, j’ai pas signé. :*D
> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
9 juillet 2002
Quelle connerie de dire ce genre de truc !
> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
9 juillet 2002, par Roland Trique
Merci d’illustrer ce que je disais : je parlais de "sûreté", pas de "sécurité". J’avais juste oublié un détail, je reprends : "... dans laquelle tout le monde devrait pouvoir dire (et éventuellement faire) tout et n’importe quoi [...] en braillant dans tous les sens sans jamais écouter personne". Si je me sens libre, c’est parce que j’ai la raisonnable assurance de ne pas me faire agresser ou harceler au moindre coin de rue (et la police peut agresser ou harceler, en fonction du système politique). L’erreur de raisonnement que tu fais est lié à tout un mode pensée, dit réducteur/disjonctif : il n’est pas question d’abandonner la liberté au profit d’une sécurité illusoire (ce que tu crois), mais de réclamer liberté et sécurité simultanément, car l’une dépend de l’autre (ce que je crois).
> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
9 juillet 2002
"L’erreur de raisonnement que tu fais est lié à tout un mode pensée, dit réducteur/disjonctif : il n’est pas question d’abandonner la liberté au profit d’une sécurité illusoire (ce que tu crois), mais de réclamer liberté et sécurité simultanément, car l’une dépend de l’autre (ce que je crois)." La sécurité telle quelle nous est imposé montré dans les medias (qui mentent) est hélas la perte de liberté. La perte d’anonymat est une perte de liberté. Les caméras sont pour nous une perte de liberté. Si Indymedia ferme ce n’est pas parce qu’il n’a pas demander les noms des personnes s’exprimant dans les forums... S’il l’avait fait il n’y aurait jamais eu autant de succès (et d’intérêt). "Vive les enfants de cayenne à bas ceux de la sûreté" Parabelum PS : Sur l’article du Monde, encore de la bonne désinformation par l’élipse.
> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
10 juillet 2002, par Roland Trique
Mouais. Les médias mentent, probablement parce que tu détiens une Vérité Révélée. Le problème c’est que tu t’exprimes via un... media. Va maintenant falloir démontrer qu’Indymedia n’est pas un media (comme son nom l’indique), et ainsi donc taper en plein dans l’idéologie en creux, traditionnellement colportée par les... médias... Ah, elle est dure, la vie de courageux rebelz anonyme... EOT.
> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
10 juillet 2002, par Pascale Louédec
Ce n’est pas le support qui fait la différence : n’importe quel "média" au sens où tu l’entends peut communiquer des choses erronées ou ( ce qui demande déjà une autre intentionnalité) mentir. Le problème de ce qui est qualifié "d’information" c’est que le "packaging" constitué par ce terme lui attribue une valeur particulière qui a à voir avec la notion d’un "pacte de confiance " ou "de croyance" (la crédibilité en étant la marque) qui s’élabore entre l’émetteur (le média) et le récepteur. Quand on est simple récepteur, on n’a pas souvent les moyens de vérifier une info (le média dans ces modes de production - par exemple la presse - étant censé avoir accompli la tâche en amont) et le crédit ou la perception que l’on développe quant à la véracité de la fameuse info est une construction personnelle ou collective fondée sur une relation au média (du même type que celle que certains développent face aux "marques", d’où la notion de média de référence). Grosso modo, la véracité est un rapport particulier du réel (ou des données conventionnellement perçues comme telles), de la méthode employée pour décrire/rapporter le (dit) réel, et du discours constitué pour décrire ce réel ( l’info étant en fait ce discous référentiel). Mais j’arrête là, car on entre dans une thématique que la philosophie et la science ( chacune à leur façon ) n’ont pas fini d’examiner et de rechercher : la vérité :) Le récepteur n’accèdant pas toujours à la possibilité de vérifier dans quelle mesure ce rapport du réel au discours médiatique est plus ou moins rigoureux, il n’accède pas toujours à la conscience de ce rapport. Ce que disent les médias est même parfois tenu pour vrai ou faux suivant une attitude de croyant ou d’agnostique qui ne se fonde pas sur la raison mais l’opinion et l’affect. Cela est auto alimenté par le système et garantit aussi le rôle des journalistes (à qui l’on délègue au fond le rôle d’élaboration et de vérification de l’info, normalemnt garantie par la déontologie et tout le tralala). Le problème c’est que d’autres intérêts que la simple recherche de la vérité peut animer ceux qui produisent ce qu’on appelle l’information (pressions ou engagements politiques, mercantiles (annonceurs, hiérarchie, conditions économiques en tous genres) et que l’abandon de l’esprit critique du récepteur est une porte ouverte à la manipulation. Bref , pour conclure et revenir à Indymédia(ce message étant suffisament hors sujet :)) l’intérêt d’un tel truc tel ( possible uniquemnt sur internet ou presque ) c’est que ceux qui y diffusent ladite information sont placés dans les deux positions : émetteurs et récepteurs et devraient en cela pouvoir (idéalement) agir sur les conditions d’une recherche de la véracité qui soit la plus impartiale possible d’un point de vue corporatiste :) Hélas, là comme ailleurs, l’opinion et la croyance écrabouillant la rationnalité peuvent amener au grand n’importe quoi. M’enfin, c’est en faisant des erreurs qu’on apprend aussi et ce genre d’expérience (mêmes foireuses à un moment donné) devraient permettre d’examiner rationnellement ce qui déconne et d’améliorer les choses pour un nouveau départ.
> Indymedia, dommage colatéral de la guerre au Proche-Orient ?
10 juillet 2002, par Roland Trique
Ouais, d’accord avec ce que tu dis là. On sait que trouver la vérité, c’est pas gagné (encore moins la détenir), du coup on en vient à utiliser des recettes qui permettent d’y voir un peu plus clair, à vue de nez, comme par exemple se poser les questions de Quintilien, qui, quoi, où, quand, comment, pourquoi. Or, à partir du moment où on ne peut pas identifier qui parle, on est très mal barré. Et ce que j’ai pu constater, c’est que le fait de publier anonymement (ou sous pseudo jetable), est érigé en principe fondamental, d’où mon paragraphe sur la conception foireuse de la liberté (note comment j’ai touché un nerf...). Par conséquent, mon petit doigt me dit qu’il est peu probable qu’Indymedia puisse apprendre de cette erreur, étant donné qu’elle est un de ses fondements constitutifs. Partant de cette hypothèse, on peut reconstruire une image du truc qui, au lieu d’être une vision originale de la situation, n’apparaît que comme une expression de consommation spectaculaire sans intérêt (les éditions spéciales pleines de scoops amateurs sur les mégamanifs ’antimondialisation’ elles-mêmes mondialisées me laissent rêveur).
Continuer Indymedia avec d’autres règles du jeu
16 juillet 2002, par Trotsky is not dead
Tu as raison je crois, je suis triste pour la branche française d’ Indymedia et j’espère qu’elle s’en remettra.
> Continuer Indymedia avec d’autres règles du jeu
15 novembre 2002
Justement c’est grâce à ce type d’analyse peremptoire que la déstabilisation orchestrée par la junte trosko-médiatique parisienne n’a pas totalement réussi. Les élites ont toujours tort. Blackfelix |