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2 décembre 2002
 
dimanche 10 juin 2001

La cyber-Civilité

Un slogan normal et normatif
par Laurent Martinez
 

C’est la Norme ! Toute action de société, marchande ou pas, se doit de clamer un slogan, histoire de faire de la communication. Non pas qu’il s’agisse de communiquer vraiment dans l’esprit d’une relation humaine de partage, simplement il faut accrocher, il faut offrir aux instincts superficiels, un stimulus superficiel, une image sans fond, ça fout le vertige ! Ainsi, le FDI (Forum des Droits de L’Internet) veut construire la civilité de l’Internet. Si j’étais irresponsable je mettrais des petits "tm" mais je ne sais s’ils ont déposé ce vocabulaire comme propriété intellectuelle...

Le sempiternel point de décrochage

Je l’avoue, j’ai trouvé ça beau au départ : « Construisons ensemble la civilité de l’internet », c’est cool ! Une image, ça n’est pas fait pour y réfléchir... puis j’ai ouvert mon dico : « Civilité : observation des convenances, des bonnes manières en usage dans un groupe social ». Puis je me suis demandé : mais alors, ce modem qui me connecte à l’internet ? Cette musique qui démarre la magie ? Cette porteuse porterait-elle également une sorte de flux cosmico-psychique qui ferait de moi un être différemment civilisé en ligne et hors ligne ? Est-ce que ça marche aussi pour les lignes louées à France Telecom ? Ainsi, la netéconomie se comporte-t-elle différemment avec moi que l’économie classique ? Ben mince alors, je commence à comprendre la Bonté de Michel qui a tant retardé l’établissement de l’ADSL en France. Avant de propager une technologie si puissante, à ce point potentiellement bien plus décivilisante que les petits modems, bien sûr qu’il faut s’assurer par sept fois qu’elle ne s’immisce pas de trop dans l’esprit des gens. J’ai pas envie de retourner à l’âge de pierre personnellement !

Moins ironiquement maintenant, est-ce qu’on va toujours devoir revenir au même point s’agissant d’internet ? Est-ce que c’est toujours les individus avec le plus de responsabilités qui nous feront faire machine arrière ? Pourtant, même Christian Paul avait au moins compris ceci : « L’Internet est un espace comme un autre de l’activité humaine : l’Internet, c’est un support, une infrastructure de la "vie réelle", et à ce titre, ses usages sont soumis au droit, à ses libertés et à ses règles. ».

Avec le FDI, nous voilà repartis à l’envers ; internet est un monde tellement différent, tellement à part, hors réalité, qu’il va falloir y reconstruire les bases de toute société et donc lui créer une civilité. CQFD. Ainsi, changeons donc gaiement la sémantique de la techno-béatitude : il ne s’agit plus de gober le produit de la technologie mais celui de la technocratie : Messieurs, mesdames, demoiselles, damoiseaux, le FDI est sur le point de nous inculquer les cyber-convenances et les cyber-bonnes manières à mettre en usage dans le cyber-monde ! Dites le tous en choeur : « Hooooooooo ! » ... surtout, gardez grand la bouche bée !

La civilité tout court

Arf, j’ai bien du mal à quitter le mode ironique. Ca pourrait marcher leur affaire (vocabulaire non-innocent) si professeur Wolton avait décrit la réalité, mais là moi je n’arrive même pas à comprendre comment on pourrait comprendre comment adhérer au truc tant il me semble que ce projet marche avant tout sur la tête... et ça me dérange que ce soit sur la mienne, entre autres. Tiens puisqu’on se tape des délires, je m’auto-décrête à l’instant sociologue, après tout j’étudie la société depuis mon enfance (trois décennies me font déjà un bon doctorat) et je me sens largement à la mesure de certaines pensées sociologiques. Ma vision des problèmes de notre société, en ligne ou hors ligne, me fait systématiquement aboutir à la même cause. Enfin, pour arriver à cette conclusion, encore faut-il évidemment s’intéresser à régler les causes et pas les symptômes. Albert, champion du monde du tirage de langue, remarquait que « le monde est dangereux à vivre non pas tant à cause de ceux qui font le mal mais à cause de ceux qui regardent et laissent faire ».

Effectivement, qui a fermé les yeux sur le nuage de tchernobyl passant la frontière et sans papier en plus, le sale émigré ? Qui ferme les yeux sur les curés violeurs d’enfants de coeur, et je me suis laissé dire que certains ne sont même pas internautes ? Qui ferme les yeux sur les escroqueries de maires de villes où j’ai vécu ? Qui ferme les yeux sur un collègue de boulot viré pour des raisons infâmes ? Qui ferme les yeux sur le dernier jeu à la mode : les tournantes des cités ? Dois-je continuer l’interminable refrain ? Les problèmes sont multiples mais la cause de leur non-résolution est toujours la même : quel manque de civilité !

Les raisons de cette lacune sociale sont fort connues et font d’ailleurs la Norme de notre société. C’est la sempiternelle histoire de ces gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez, oeillèrés par la lâcheté et un manque d’humilité
débectant. Ce qu’ils voient ? Ce dont ils ont la trouille et c’est tout ! La question n’est plus de savoir ce qui est vrai ou pas, ce qui est bien (je parle de leurs valeurs personnelles et pas de valeurs universelles) ou pas, la question n’est plus que de savoir : « comment éviter la conséquence qui me fait peur ? ».

Déculpabilisé par la multiplication de cette attitude tissant les liens d’une toile bien moins libre que celle qui nous lie présentement, l’individu choisit la facilité de se soumettre à la lâcheté et voilà ce qui fait la solution au problème. Au problème de société ? Non, juste au problème de l’individu qui agit... je devrais dire qui commet et oublie ainsi ses responsabilités de citoyen et ceci quel que soit le niveau de ces responsabilités.

Ouf, l’obstacle est évité ! Les yeux, tous les sens, la conscience, la raison, le coeur (non pas au sens figuré, mais au sens indiqué par les battements bien physique de l’adrénaline) étaient fixés dessus. Bien fixé avec tout le manque de liberté que ça implique pour l’expression Humaine. Le regard attaché en un point précis ne regarde pas ailleurs. Et, à l’opposé de l’attention, le grand mur qui clôture cette trajectoire pavée de bienséantes intentions, lui n’est pas considéré ni par les yeux, par aucun sens, ni par la conscience, ni la raison, ni le coeur, ni sans doute même plus le subconscient... On a usage de dire "à force", mais ici le mot juste est "à faible" de ces pratiques certes normales mais en quoi la Norme est-elle, par nature, bénéfique ? Tonton Robert nous rappelle bien qu’elle ne représente que « l’état habituel, conforme à la majorité des cas ».

Ce grand mur, on fonce tous dedans puisque les
multiples conséquences qui découlent du geste faux ont la cruauté et l’injustice du fauchage conséquent d’un grand coup de volant pour éviter un fantôme sur une route et tuant un groupe d’enfants qui jouaient au bord. Mais le conducteur n’a rien vu, lui est même soulagé, inconscient du mal qu’il a fait, il reprend sa trajectoire, quitte le fantôme des yeux, son coeur bat à nouveau normalement, lui aussi !

Quant à nous, quittons la métaphore : Combien de témoins vont apprendre le geste faux et le reproduire ? Combien de coeurs purs vont
s’écoeurer ? Combien de confiances bancales en l’Humanité vont-elles s’écrouler ? Combien de solidarités vont devenir individualisme ? Combien de victimes de cette loi du silence vont se tordre de souffrances physiques et morales ? Combien
vont se retrouver tatoué dans le crâne que certaines situations valent plus que des principes ?

Principes et Situations

Il y a les femmes et hommes de principes et les femmes et hommes de situation, les premiers construisant une civilité et les seconds se construisant eux-mêmes sur le dos des situations. Les premiers ne transigeant en aucun cas, enrichissant l’Humanité, et les seconds augmentant chaque jour la pile des raisons qui autorisent à fermer les yeux, polluant l’Humanité. Fermer les yeux ! On commence par le faire sur l’hypocrisie d’une situation frappant peu de monde (qu’on s’imagine), on peut très bien finir par le viol d’un enfant ou le meurtre d’un Homme. Ca n’est qu’une question de situation, le contexte autour est jugé, pas l’élément précis de décision.

Quel que soit le projet qui encadre une action une décision, il y a toujours ceux qui resteront enfermés dans ce projet et ceux qui feront voler leur âme plus librement, plus haut pour agir aussi dans le but d’améliorer le contenant du projet : la société.

A mes yeux et à mon coeur, cette fois au sens figuré, le moindre mensonge revêt une importance bien plus grande que n’importe quel projet. Et ce quel que soit le niveau d’expérience de la bienséance qui aura réussi, c’est finalement son seul rôle, à réduire virtuellement la gravité du mensonge. Par cette pensée je rejoins celle d’un artiste... j’aime bien le regard des artistes, souvent plus pertinent et concis que les diplômés justement enfermés dans leur matière et parfois dans la matière... « Tu leur diras jamais que les raisons d’Etat effacent les cris, les plaintes ! » JJG.

La pyramide du changement

L’homme en or donne ce conseil dans le cadre de l’éducation d’un enfant. L’enseignement de la civilité ! J’aime bien imaginer la société comme un être humain : Quand elle était enfant elle a subit la pression infondée (ou pire, fondée sur des dogmes) de la Morale, la sacro-sainte Morale qui n’a de raison d’être que dans le désir de contrôler l’immaturité. Maintenant, elle est en pleine adolescence, libérée de la Morale et même, de plus en plus, des règles en général, en recherche de soi, en plein individualisme, en pleine crise donc aussi. Putain c’que j’ai hâte qu’elle arrive à l’âge adulte, libre des règles infondées et riche de principes individuels axés sur le Bonheur de soi mais dans la conscience qu’il ne peut pas exister hors d’un Bonheur général.

Plus j’avance et plus j’acquiers la certitude que les choses ne peuvent pas se changer par le haut de la pyramide mais par sa base. Au sommet, nos représentants ne sont que ceux qui ont la plus grande capacité normale. Les champions de la Norme. La Norme actuelle étant au superficiel, à la fausse communication, à l’individualisme, je crains fort que ces fils de pub ne créent rien qui aille dans le sens contraire, le bon sens.

A la base et au sommet, les mêmes principes s’appliquent : ce qui fait, à l’employé, voler un stylo est exactement ce qui fait, au ministre, voler 13 millions. Ce qui fait, à l’employé, fermer les yeux et sa gueule sur le licenciement abusif d’un collègue (ça pourrait lui nuire), est exactement ce qui fait, au responsable politique, fermer les yeux sur un crime (ça pourrait lui nuire). Ce qui empêche le passant de prendre la défense d’un agressé est exactement ce qui empêche le chef d’Etat de prendre parti dans un conflit étranger...etc.

Les différences de gravité ne sont dues qu’aux situations et, je le disais, il y a les hommes et femmes de principes et les hommes et femmes de situations. Ainsi, se donner pour guide des principes de vie et s’y tenir en toute situation est finalement la façon la plus réaliste de changer le monde. C’est mon avis, mais aussi celui de la muse qui éclaire le présent texte : « on ne changera peut-être pas le monde, mais le monde ne nous changera pas ! ».

Tiens, j’avais oublié internet dans tout ça... sur internet ou pas, qu’est-ce que ça change ?

 
 
Laurent Martinez
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Homme Libre

3 décembre 2000
 
SPIP
Web indépendant


 » Sociétés en crise d’ado.
23 juin 2001, message de Coeur Zen
 

Ça oui, tu peux te considérer comme sociologue ! J’ai fait un bac éco et "social" et la socio ça me passionne. Mais va trouver un métier dans cette branche...
Je peux toujours contribuer à certains forum ou publications !

Relire dans le dernier § :"J’aime bien imaginer la société comme un être humain" à "[le Bonheur de soi] ne peut pas exister hors d’un Bonheur général."

C’est si vrai ! Et nos societes grandissent de la meme maniere ! Elles suivent souvent l’exemple du grand-frere etatsunien (historiquement petit) . Et quand elles se veulent echappees de la Norme (Cf l’exception culturelle fr...) elles offrent leur audience a Big Brother (en cachette ? na ! ce ne sont plus des gamines !)...
Banir le mensonge alors que l’on accuse grand-frere de puritanisme ne vas pas etre chose facile. Et pour cela nos societes d’Europe devrons certainement s’unir aussi culturellement (ce qui ne veut pas dire perte des "particularismes", regionalismes) et s’aider entre pairs.

Certaines societes sont presques adultes, mais tous les adultes ne sont pas bien intentionnes. La Suede est assez "mature" mais doit certainement avoir quelques complexes a resoudre.
D’autres ne le sont pas du tout et se font en effet abuser par les "plus grandes" qui elles ne sont pas toujours les plus matures. Quand d’ailleurs les Etatsunis et la Chine arreteront-ils de jouer avec le feu (a cette echelle ce ne sont plus des allumettes mais ou des pistolets...) ?

"Ce qui empêche le passant de prendre la défense d’un agressé est exactement ce qui empêche le chef d’Etat de prendre parti dans un conflit étranger..."
Et comment une personne ou une societe ado peut gerer un conflit alors qu’elle-meme est en crise, cherchant peniblement ses propres lois, sa propre "morale" ? mal.
Agir a la base ce n’est pas qu’eduquer les hommes et les femmes et leur apprendre a avoir des principes (ATTAC et d’autres organisations/associations commencent a s’en charger). C’est d’eduquer leurs enfants.
Et là, la societe s’est trop deresponsabilisee, comme un "mauvais" adulte, de l’education qu’elle offre. Les parents travaillent une tres grande partie de leur temps ou sont tres affectes par les problemes de travail. S’ils ne se preoccupent parfois pas de l’education qu’ils inculquent a leurs rejetons, certains vont se plaindre des professeurs qui sont bien les premieres victimes. Et bien sur l’education nationale devrait jouer un role COMPLEMENTAIRE au moins a celui des parents dans l’enseignement de la "civilite", pas besoin de faire faire de la philo aux jeunes de 6 ans pour leur enseigner le respect et leur montrer l’amour (quoi que ce soit un bon debut !).
Ainsi le systeme est a revoir—petit a petit—mais de fond-en-comble. Et a la base les plus aptes a cela ne sont pas nos Enarques si normaux(normés) mais bien les hommes et les femmes de principes. Ils doivent se faire citoyens et percer democratiquement jusqu’en haut. Le mensonge est bien sur une fois de plus present et la demagogie reigne en politique. Elir au moindre mal n’est pas une solution democratique, il faut donc aussi changer la scene politique. Faudra-t-il en politique mentir pour percer assez haut sans etre rejete a cause de projets bouleversant les Normes ? Et comment faire passer ces projets ? Comment etre sur que notre societe est vraiment democratique ?
Il en existe de gens de bonne volonte ET AGISSANT. Peu sont elus ?

Toutes ces questions rapidement posees montrent l’ambiguite du statut du citoyen au coeur de nos societes. Voir par ailleurs l’article Nous les multitudes http://www.minirezo.net/article835.html .

 
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> » Sociétés en crise d’ado., Laurent Martinez, 24 juin 2001

Salut, merci pour tes remarques que j’aime beaucoup ! (c ;

Faudra-t-il en politique mentir pour percer assez haut sans etre rejete a cause de projets bouleversant les Normes ? Et comment faire passer ces projets ? Comment etre sur que notre societe est vraiment democratique ?

Mon avis personnel est clair sur un point : nous ne sommes pas en démocratie ! (c : Demande à Coluche, Tapis et au présent maire de ma ville... par exemple... ((c ;

A toutes tes questions, je vois une réponse simple qui fait au moins ses preuves dans ma vie : se libérer et apprendre à pouvoir être soi, vraiment soi, en toutes circonstances. Je suis convaincu que l’Humanité est fondamentalement bonne et je ne connais aucun Homme heureux capable de nuire à quiconque. Seul le mal-être, donc la non-humanité nuit !

Peu importe les lois, les règles sociales, les règles commerciales, ce sont les vivant qui décident et qui font le concret de la société. Si, en tant que vivant, je décide de ne pas me plier à tout ce qui est contre mes principes, ben tout ce qui va contre n’existe plus, c’est aussi simple que cela ! (c : Les lois n’ont jamais fait la loi ! On en fait toujours qu’à notre tête ! Combien de lois ne s’appliquent jamais ? Combien de non-lois s’appliquent par pression sociale, par la Norme ?

Mais surtout combien de gens n’arrivent pas, n’arrivent plus à être eux-même, du mieux de leur âme ? Le mal est là, je crois, et nul part ailleurs. Ca a l’air tellement con comme solution, mais les solutions sont souvent juste devant nous et on se laisse leurrer : le problème paraît si vaste et si compliqué qu’on se laisse croire que la solution doit l’être aussi ! (c :

Faites ce que vous voulez, moi je ne vis plus dans ce monde là et ça marche, je n’y vis effectivement plus ; je n’ai plus les mêmes contraintes, je n’ai plus les mêmes conséquences négatives ! Pourtant mon corps physique se mélange aux mêmes espaces-temps que les corps physiques normaux. Je ne suis pas hermite ou mercenaire, simplement, j’ai des principes et je ne transige jamais quoique ça puisse me coûter ! Pour l’instant, je n’en tire que des bénéfices, chacune de mes actions anormale mais fondée peut éventuellement m’apporter des situations difficiles, mais m’apporte en même temps les moyens de gérer sans mal-être ces situations, m’attache davantage à un cercle de gens purs, humains, je n’en tire qu’un bien-être indescriptible... *c ;

Inversement, chaque action contrainte par la Norme va éviter éventuellement une situation anormale, mais apporter un mal-être rongeant et placer l’acteur dans un monde qui ne correspond pas à son individualité ! C’est mon seul avis... (c ;

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> » Sociétés en crise d’ado., Erokh, 31 août 2002

Bon, tout cela est très réfléchi et je tendrais même à être d’accord avec toi sur certains points, mais l’acharnement que tu sembles porter à respecter tes principes a toutefois un inconvénient : la rigidité.

Comment avoir la certitude que l’on suit les "bons" principes ? Comment être sûr que ce à quoi l’on adhère se trouve réellement être ce qu’il y a à adhérer ?

Je prends un exemple : l’hypocrisie. Je le prends au sens commun de non-sincérité dans le jeu social. Cette hypocrisie, très décriée par les "jeunes" et adolescents en quête d’identité (je n’ai d’ailleurs pas la prétention d’échapper à cette catégorie), n’est-elle pas, parfois, plus nuisible que de la sincérité ?
Prenons une personne qui, pour x ou x raisons, ressent de l’aversion pour une autre personne, sans que leurs relations par leur importance/fréquence n’imposent une confession des sentiments de l’un à l’autre et inversement. Au contraire, ces gens là ne se croisant que rarement, n’est-il pas dans leur intérêt de *prétendre* une bonne entente, ne serait-ce que pour éviter un conflit qui serait inutile ?

Enfin, pour refaire le lien avec notre propos du départ, une personne qui serait ainsi convaincue que la sincérité doit primer sur tout et dans tous les cas ne finirait-elle pas plus par nuire aux autres (en se querellant, etc...) qu’en ayant fait attention à toujours porter un regard critique sur ses principes ?

Ne vaut-il pas mieux conserver une flexibilité et une adaptabilité, sans pour autant, évidemment, cèder au moindre contretemps...?

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> La cyber-Civilité
16 juin 2001, message de DjRom
 

Bravo.
Je n’ai rien d’autre à dire. Superbe texte ! Ca fait du bien.

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Incivilité
15 juin 2001, message de Goûteur
 

Je vous propose une analyse de l’utilisation du terme qui fait pendant : "incivilité.

 
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