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Le MEDEF manifeste !
mardi 29 juin 2004




Dans un communiqué intitulé : Manifeste pour les brevets, le MEDEF nous informe que :

« Le MEDEF est convaincu que la vocation même du brevet est de favoriser la recherche et l’innovation et d’accélérer la diffusion et le partage des connaissances. »

Et il tenait à le faire savoir. Voilà qui est fait. On pourra relire la contribution : « La propriété intellectuelle sur les logiciels » de Bernard Caillaud, dans Le rapport du Conseil d’analyse économique (pdf). Extrait p. 147 :

« On peut tout d’abord constater que des innovations logicielles majeures ont vu le jour avant que la protection par brevet ne soit adoptée, voire même envisagée, pour ces inventions. En ce sens, la brevetabilité n’est pas nécessaire à l’existence d’innovations logicielles ; la question est cependant de savoir si la brevetabilité conduit à un meilleur effort de R&D en matière de logiciels, au sens de l’optimalité sociale, c’est- à-dire à un rythme plus élevé d’innovations. Hélas, les études empiriques précises sont encore insuffisantes. Même les études plus larges, qui portent sur des ensembles de domaines d’innovation où les interdépendances entre les innovations sont plus restreintes que pour les logiciels, sont ambiguës. Les mesures de l’innovation sont d’ailleurs souvent contestables puisqu’el- les s’appuient sur le nombre de demandes de brevets, qui ne reflète pas forcément un accroissement du taux d’innovation mais une plus grande générosité dans l’attribution de la protection et une plus grande activité des cabinets d’avocats, comme ce fut le cas après la création du CAFC (Court of Appeals of the Federal Circuit) en 1982 aux États-Unis [...] »







> Le MEDEF manifeste ! 15 février 2007, par catilie

Pour booster l’innovation, il faudrait que les inventeurs indépendants, c’est-à-dire ceux qui n’inventent pas pour des entreprises et qui ne sont pas liés à des contrats puisse y gagner quelque chose. C’est impossible dans le cadre des brevets (trop cher et difficilement gérable), par contre, il y a peut-être quelque chose à faire du côté du copyright. Ayant travaillé dans un R&D, je connais bien les brevets et je les ai mieux découverts encore en en exploitant un moi-même. L’espoir de protection des copyright pourrait générer une grosse vague d’innovation à cause de la motivation de gain pour les "petits". Une protection copyright peut être défendue. Il y a plusieurs cas de victoire et de jurisprudence sur lequels il est possible de s’appuyer. Le coût d’un copyright peut aller de 10 Euros si on se débrouille tout seul à 1000 Euros si on demande l’aide d’un professionnel. Un certificat avec photo vous est adressé, portant un numéro de base de donnée répertoriée avec description exacte de l’innovation que vous pensez avoir faite. Par contre, au niveau du copyright, il est quasiment impossible de vérifier si quelqu’un d’autre a déposé exactement la même chose que vous. Pour cela, une seule solution - déposer un brevet dans votre pays env. 300 Euro et faire une recherche internationale - env. 700 Euros - si la recherche internationale démontre que rien n’est inscrit dans la base de donnée des brevets, vous pouvez toujours déposer un copyright qui vous protègera un minimum. Si vous êtes un génial inventeur fauché, il faudra avoir un bon copain avocat d’accord de lutter contre les requins des grosses boîtes qui vont tenter de prouver que votre idée existe depuis longtemps, preuves (fausses, souvent) à l’appui. Ceci dit, parfois, ils préfèrent payer que de faire parler d’eux dans des tribunaux (à cause de leurs concurrents). Vous pouvez aussi aller vendre votre copyright à leur concurrent. Il y a fort à parier qu’il vous l’achètera un bon prix. Ya moyen mais faut être malin et prudent. Surtout ne pas trop investir. Faire le prototype soi-même et prouver (devant médias absolument), avec photos (pour les programmes - photos des données du programmme sous scellé).

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Les brevets anéantisses le progrès ! 12 août 2004, par Vrâash

Les brevets anéantissent les progrès technologiques et scientifiques au seul profit d’une minorités de nantis règnants sur le monde. Pour leur seul profit il privent l’hummanité des inventions qui pourraient nous rendre plus heureux, plus grands, plus merveilleux. Ils sont les nouveaux criminels, plus surement auteurs de génocide que n’importe quel dictateur !
Le temps n’existant pas, il ne peut y avoir de brevets car tout existe déjà et tout à déjà été découvert. Revolution !

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> Les brevets anéantisses le progrès ! 12 janvier 2005

Oulala... Ce n’est pas parce qu’on est pas d’accord avec quelque chose qu’il faut forcer se saisir de la thèse inverse.

C’est trivialiser le débat que de ne considérer le brevet que comme un frein à la recherche.

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> Les brevets anéantisses le progrès ! 25 mai 2005

Entièrement d’accord, un extreme ou son opposé, pour moi c’est du pareil au meme.

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bonuses 16 novembre 2006, par bonuses

> Le MEDEF manifeste ! 30 juin 2004, par kodbar

Mais si mais si,

Le brevet est favorable à l’innovation et à la croissance économique des cabinets d’avocats et autres conseillers juridique. C’est bien là l’essentiel.

La recherche ? Bof, sa seule vocation est d’être l’avant-garde spéculative du capital. Il faut chercher les marchés de demain, et c’est tout. En dehors de ça...

Je trouve le propos extrait du "manifeste" du Medef parfaitement cohérant avec sa doctrine. non ?

Les humanistes ? Combien de part de marché ? (air connu)

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Dansons la Carmagnole 30 juin 2004, par Lirresponsable

Les humanistes ? Combien de part de marché ? (air connu)

Gros gros segment ! Regarde, même le MEDEF parle « diffusion et partage des connaissances » ! Si c’est pas humaniste ça, je veux bien couper la tête du baron ! ;)

a+

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> Dansons la Carmagnole, vive les sous du baron 30 juin 2004, par Kodbar

aaaahhh mais j’entends bien que c’est un humanisse le maître des forges mon cher Lirresponsable. D’ailleurs il a lu tout Saint-Simon quand il était petit, alors hein ! Si ça c’est pas un gage d’humanisse alors !

Et pis bon, moi les humanisses, je suis résolument pour. Surtout depuis qu’un membre fondateur de Medecins sans Frontière, un certain Bernard Krouchner, m’a expliqué pourquoi fallait foutre sur la gueule de ces sales irakiens terroristes.

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Pendant les affaires les affaires continuent (tm) 2 juillet 2004, par Lirresponsable

Ah oui, puis l’autre caméraman qu’a un nom de renard mérité : il a réussi à refourguer son mea-culpa, diffusé vendredi 18 juin à 22 h 35 sur France 2 (financée avec nos sous me fait judicieusement remarquer Lepoujadiste) ! Le truc bien, ça fait vendre du papier avec les téléjournaux qui se croient obligés d’en parler, et tout ça, et ben, c’est bon pour la Croissance (0,8% au premier trimestre), et la Kulture aussi. Que veux-tu, les humanistes représentent un gros segment.

Au fait puisque tu en parles mon cher Kodbar ;), pour lire cet été à la plage, je te conseille, au cas où, le récit de voyage en Birmanie de Bernard, car comme le note le groupe Total :
« Bon connaisseur du Sud-Est asiatique et de son histoire, médecin humanitaire spécialiste des problèmes de santé publique et des situations d’urgence, et homme politique engagé connaissant personnellement Madame Aung San Suu Kyi, Bernard Kouchner avait toute l’expérience requise pour être un observateur critique et impartial de l’action de Total au Myanmar. C’est pourquoi le Groupe lui a demandé, dans le cadre d’un contrat de consultant passé avec sa société BK Conseil, de venir dans ce pays pour se former son propre jugement sur place et pour donner ses avis et recommandations. »

Relation d’un voyage dans la moiteur de la jungle birmane

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throw 15 novembre 2006, par throw
decor 16 novembre 2006, par decor