racine uZine

Dans la même rubrique
Les méthodes d’un savoir libre
9 août 2003
29 mai 2001
26 novembre 2000
 
vendredi 27 juillet 2001

Gratuité de l’inutile

par stek tartar
 

En se promenant sur le net, on tombe assez souvent sur des demandes concernant la gratuité de la musique (dans feu Pow-wow, par exemple). Est-ce pure démagogie ? Est-ce légitime ? Est-ce naturel ?

Mais posons d’abord une question : pourquoi la musique ? Que la musique, veux-je dire ?

D’abord, je vais bien mettre les choses aux points, étant donné qu’on m’a suffisamment tanné(e) avec ça. La question n’est pas de savoir si oui ou non, la musique est trop chère, et si objectivement (pouf, pouf), elle pourrait être gratuite. Elle ne réside pas non plus dans le fait de savoir qui sont les majors qui se sucrent sur la bête (et comment) ou si la FNAC, est la mort du petit commerce.
A vrai dire, je m’en fous, soyons clair. Après tout, on peut estimer que tout est trop cher (en général à juste titre), et il sera toujours loisible de dire que quelqu’un quelque part se goinfre de manière éhontée sur mon dos quelque soit l’item considéré. Et puis je préfère laisser ce travail à 60 millions de consommateurs.

Non, la question est : « pourquoi est-il considéré comme normal de réclamer la gratuité de la musique ? ». Et pas la gratuité des transports (ce qui serait pourtant d’une plus grande utilité surtout pour les bas salaires, qui ne peuvent de toute façon pas se payer le lecteur de musique) ?

Hein ?

Pour être encore plus exact, pourquoi dans le milieu de l’internet vaguement branché, est-il légitime de demander la gratuité de la musique ?

D’abord la réponse triviale : les gens demandent la gratuité de la musique parce qu’ils savent que c’est possible. Une fois qu’on a éliminé les intermédiaires parasitaires, il apparaît que la musique ne demande pas d’énormes investissements. Elle pourrait être gratuite dans ces conditions. D’autant que les possibilités de duplication existent pour le grand public. On ferait ainsi, de toute façon, de nécessité vertu.
Tout d’abord, ce raisonnement à comme défaut d’identifier un désir et une possibilité de réalisation. Ce n’est pas parce que TF1 me permet de m’abrutir tout au long de l’année que je vais forcement avoir le désir de le faire. D’ailleurs le désir en général se moque un peu de savoir s’il est réaliste ou pas. Ensuite, dans cette explication, on suppose implicitement que les musiciens, l’argent, ça ne les intéresse pas, ils n’en ont pas besoin, mais on va revenir sur le sujet. Evidemment, se pose le problème de savoir comment le public sait que la musique objectivement pourrait être gratuite et pas le reste. D’autant que, justement, la gratuité des transports pourrait éventuellement être acquise tout aussi facilement (S’il y a gratuité, une économie substantielle pourrait être faite dans le secteur des contrôleurs).

Je le répète : la question n’est pas : « est-ce que c’est possible ». Mais « pourquoi le demander » (et même « pourquoi le vouloir »). Dire que des intermédiaires se sucrent, ne répond absolument pas à la question.

Autre réponse : parce que c’est branché. Et djeunz. Demander la gratuité de la musique est très congruent avec les pubs sprite où l’on fait du snowboard l’hiver, et du beach-volley l’été. Etant donné que la musique est le fondement de la culture djeunz (du moins c’est ce qu’en disent les sociologues vieuz), il paraît normal que la musique deviennent gratuite. Ou plutôt, il apparaît logique que ce soit ça qui soit demandé en priorité. Et puis, au moins comme ça, on reste dans une logique consumériste, les cochons sont bien gardés et qu’est-ce qu’il y a sur M6 ce soir (facile : les clips).

Ce genre de réponse cache évidemment un mépris profond envers les djeunz (y compris de la part du présent rédacteur) : les djeunz sont des sortes d’abrutis lobotomisés, ayant parfaitement intériorisé le discours consumériste. La liberté étant assimilée à celle de consommer, le nirvana dans ses conditions consiste à consommer gratuitement. Une sorte de rêve carrefouresque où l’on se promènerait dans un hyper, remplirait un caddie jusqu’à la gueule et où ne paierait pas lors du passage aux caisses. D’ailleurs, il n’y aurait même pas de caisses. La parousie version Seguela.

Accorder ce genre de liberté circonscrite à un secteur relativement marginal comme la musique peut présenter aussi l’avantage de ne pas le faire dans des secteurs qui le sont un peu moins (en gros : « Ok, tu peux télécharger tes MP3, mais continue à bosser pour un salaire de misère »). Reste à savoir pourquoi la musique apparaît comme un secteur marginal ; On va y venir.

Il y a tout de même un toutefois : étant donné que la culture djeunz est sinon inventée, du moins prise en main par les fameuses majors dont on parle plus haut, il peut apparaître comme un peu étrange que ces dernières poussent ainsi à la roue. Sony, par exemple, qui vit par et pour la culture djeunz a-t’il vraiment intérêt à ce que ses clients demandent la gratuité de son catalogue CD ? On arrive à la limite du raisonnement, et aussi de la possibilité d’une musique gratuite. Du moins dans la version tout ou rien. On peut s’imaginer que des previews des albums seront gratuits ou des bonus-tracks, et/ou que Sony diminuera les redevances aux auteurs, etc ... Mais on s’éloigne un peu du sujet (on quitte le pourquoi pour le comment)

Ensuite, il n’y a pas que les djeunz qui trouvent légitime que la musique devienne gratuite. Il y a aussi pas mal de faux jeunes. Et même des vrais vieux. Cette légitimité de la gratuité de la musique court transversalement dans la pyramide des âges et du corps social. Il y a donc d’autres raisons (plus profondes).

Un des arguments invoqués (pour la gratuité NDLR), c’est que la musique c’est de la culture, et la culture se doit d’être accessible à tous. On touche là au fétichisme de la culture et on tombe ce faisant dans l’opacité du mythe, qui, comme tout mythe qui se respecte, ne dit évidemment pas son nom.

Un axiome : la culture doit être accessible à tous.

Déjà, on peut se demander pourquoi.

Déjà, on peut se demander si TOUTE la musique est de la culture. A mon avis, pas Fun Radio.

Mais pour des raisons relevant essentiellement de la consommation de masse, il est aujourd’hui reconnu qu’à peu près toute manifestation humaine relève de la culture (en jouant sur la polysémie du terme), même si en pratique, la discrimination sociale s’effectue entre autre grâce à une hiérarchisation implicite de différents niveaux de cultures.

Admettons donc que la musique et toute la musique, soit de la culture (ce qui doit ravir d’aise le producteur de Vanessa Paradis), et que tous doivent y avoir accès. Si cette culture est autre chose qu’une pure marchandise qui ne dit pas son nom, on peut supposer que l’accès à cette culture va apporter quelque chose aux gens qui vont y avoir accès, augmenter leur autonomie (au sens de Castoriadis), par exemple. Dans le cas contraire, pas la peine de faire pareil foin.

Evidemment, on peut et doit se demander si effectivement, cette fameuse culture à laquelle on va avoir accès va effectivement apporter quelque chose. Autre chose qu’une satisfaction d’ordre social (comme l’acquisition de son premier club de golf), s’entend.

Si on veut se la jouer vrai Crypto-stal’ de derrière les fagots, on peut clamer à la face d’un monde décadent que la répugnante culture bourgeoise n’est certes pas ce qui devrait être désiré par la masse. Quoique outrée, ce genre de déclaration contient un fond de vérité. Derrière le voeu pieux de l’accession de tous à la culture, se cache l’idée que c’est à J.S. Bach que les gens doivent avoir accès. Invoquer le droit à l’accès pour tous pour simplement dire que les albums B. Spear doivent être téléchargeable gratuitement sous forme de MP3 apparaît comme un peu surréaliste ; on en revient évidemment à la question de savoir s’il n’y a pas des choses plus importantes à demander (et l’invocation de la culture apparaît comme une pure instrumentalisation). Reste la question : « pourquoi vouloir accéder à J.S. Bach ? ».

La réponse qui paraît aller de soi, ne l’est pas du tout en fait. Se pose des problèmes de fétichisation, de hierarchisation, de représentation, etc ...

De surcroît cette demande de gratuité est post-moderne en diable. Congruente, comme je l’ai dit, à cette version consumériste du post-modernisme que les publicitaires mettent quotidiennement en scène. La musique, c’est, comme je l’ai dit, un item culturel, donc valorisant, et qui de surcroît ne sent pas ses litres de sueur, la puanteur des hauts fourneaux ou les clims de bureaux qui se détraquent. C’est évanescent, la musique, ça fait pas vraiment partie du méchant monde où les gens s’emmerdent dans le meilleur des cas, crèvent de faim dans le pire. Avec la musique, on n’est plus dans la ligne droite des utopies du XIXème, ces utopies qui ont fait tant de mal (vous savez bien, hein), on n’est pas ringard à réclamer l’abolition de la propriété, ce qui serait le cas si on s’imaginait appliquer la gratuité à autre chose qu’à des secteurs un peu marginaux de l’économie. Enfin, pas si marginaux que ça, mais immatériels.

Car la musique, c’est immatériel. Ce n’est pas comme une bagnole, qui pèse quand même son poids de métal et qui prend de la place. C’est un peu comme l’informatique. Un programme, ce n’est pas un objet. C’est une série d’instructions. En pratique (c’est le cas de le dire), ça n’existe pas. Et il apparaît illégitime de payer pour un truc qui n’encombre pas, ne pollue pas et ne fait pas de bruit. Contrairement à une bagnole. Qu’on paie sans sourciller.
Etrange mentalité. Ce qui explique probablement aussi pourquoi on ne demande pas non plus la gratuité du livre.

A se demander si dans le public n’émerge pas l’idée que le software, c’est fabriqué par des sortes d’anges technoïdes. Et non pas par des gens plutôt casse-couilles dans des bureaux sinistres. Et pas mal payés de surcroît. Ben la musique, ce doit être pareil. Ce sont des séraphins qui composent : ils ne mangent pas, ne boivent pas, et d’une manière générale n’ont pas besoin de remplir le caddie chez Auchan.

La question est évidemment de savoir pourquoi par exemple, n’est pas demandée la gratuité les jeux video qui remplissent pourtant toutes les conditions :

- C’est un secteur marginal et indolore (pas comme le logement, disons)
- C’est djeunz
- C’est immatériel

La différence provient probablement du fait que le jeu vidéo n’est pas encore considéré comme un item culturel (sauf par la rédaction de Nova). Il y a encore une vague honte (pré-post-moderne) a demander la gratuité d’un shoot’em up. Ce qui n’est pas le cas de la musique, qui, elle, bénéficie du fétichisme et de la bonne conscience sûre de son bon droit qui lui est associée.

Enfin, on y revient, la musique c’est de la culture, et la culture ça n’a rien à voir avec l’argent. D’ailleurs, c’est sale, l’argent. Surtout avec la culture. Comme si on enfermait une première communiante avec un revendeur de K7 pornos.
Ca doit être ça le truc. Le travail, c’est mal. C’est une conséquence d’un péché originel, comme chacun sait. Donc l’argent, qui est monnaie du travail, est lui aussi frappé par cette infamie. L’argent, caca. Il ne peut alors servir qu’à se procurer des choses viles (des bagnoles, des maisons, des séjours à Euro-Disney, etc ...). Mais ce serait dégrader les choses nobles que de les acquérir avec une matière aussi corrompue que l’argent. La musique doit donc être gratuite.

Par conséquent, étant des producteurs d’ineffable, les musiciens déchoiraient s’ils demandaient à être payés. C’est du moins ce qu’on semble s’imaginer. Se dire que Michel-Ange a été payé (et bien) pour peindre la Sixtine frise l’hérésie. Que J.S. Bach fut rémunéré pour produire de la musique de commande est un crime de lèse-majesté.

En résumé cette forme d’angélisme qui pousse à trouver naturel de demander la gratuité de la musique rejoint les préoccupations des intermédiaires qui préféreraient ne pas avoir à payer les producteurs (réels).

Et quitte à verser dans l’utopie, il m’apparaît plus judicieux de demander la gratuité du logement, de la bouffe ou autre, au risque de passer pour un joyeux rigolo auprès des décideurs responsables, qui de leur coté sont prêts à examiner de plus près de pareilles réclamations concernant la musique ...

 
 
stek tartar
Imprimer
format impression
 
SPIP
Web indépendant


> Gratuité de l’inutile
27 novembre 2006, message de coratogia
 

j’aime ce titre ’gratuité de l’inutile’

il rapelle ’la Faculté de l’Inutile"

de Youri Dombrowski ... remarquable et non dérisoire

comme ce qui se rapporte a notre vision (bien mal corrigée encore par les lunettes de l’histoire)

mais ma gratuité à moi, je la paye par des heures et des heures de mon temps

mes musiciens sont morts depuis 150 a 300 ans (monteverdi, schubert..)
reste a payer les interpretes, beaucoup aussi sont refroidis..

qui reste a payer ??

avec 2 ou 3000 CD’s et Vinyls, je n’ai pas a courir les shops ni chopper des tunes on line

mon temps est ma monnaie pour mon plaisir et ma quete.

si je veux partager cela et etudier plus
reste à le mettre en réseau et collecter les avis et suggestions d’autres musico-manes

et partager (en R/W) ma base Sql

et m’enrichir grace aux autres zoreilles qui ont aussi passé des heures des milliers à pénétrer le monde des Mozart waves..

je vise juste cela

mettre des ziques en icones sur un arbre
suite à une demande :

qui dans Mozart semble proche de Rameau ?? de Scarlati ??

d’ou vient cet air ?? chanson ancienne ?

ou va cet air ?? (par exemple la lambada a copié un bout de Dvorjak)
le groupe de Rap breton (forgot its name) a copié un theme d’une Symph. de Haydn

c’est tout à leur honneur, et j’aime que le flot de ces airs se perpetue et traverse sans mal les re-habillages

c’est pas de la culture , non du simple plaisir.

donc - alire l’article de to ami .. le Libre n’est pas capable de faire du flash, sans Adobe.

voila qui me scie, ca fait 2 ans que j’avais laissé reposer mon projet (parti maconner en Corse)

rien sauf la main mise de flash !!
pas bon ca !

est ce le dernier mot ?? y a t il une voie (libre)

merci a tous.

j’ai vu SPIP est ce bien necessaire de se mettre sous un carcan ??
PhP n’a pas de bbl pour gere du flash (sous windows)
les bricoleurs comme PhPcast font peur,

bref ou est la piste ??

apparement la musique ne me parait pas gratuite mais seulement en Read Only

les radioblogclub sont des soldats d’Adobe

des idées ??

merci

Répondre


> Gratuité de l’inutile
24 juin 2006, message de :D
 

Laissez Britney S gagner ses milions, elle les a mérité : elle a montrer son cul dans ses clips et accessoirement elle a "chanté".
Ce qui m’énérve c’est que des intérmédiaires - les majors - se fasse de l’argent non mérité. Ils n’ont absolument rien fait pour meriter de l’argent, ils ne font -ici- qu’éxploiter les fesses de la pauvre Britney. Britney devrait gagner 100% de l’argent que l’on paye pour un de ses disque.

Répondre


> Gratuité de l’inutile
16 août 2004, message de W.WALLACE
 

Il me semble que la demande de gratuité de la musique vient de qq chose de beaucoup plus simple !!
En fait,voler de la musique c un peu prendre aux riches pour donner aux pauvres.A savoir que madonna , meme si je lui vole une chanson sur le net(enfin ses droits d’auteurs ..) elle roulera toujours en rolls ..
c aussi simple que ca !!
Vala pkoi on pirate aussi les jeux et les logiciels meme raison !! meme sport aussi !!!
Voler qqn ( ou une societé) tres riche est-ce vraiment voler ??

Répondre
> Gratuité de l’inutile, etre ange, 24 août 2006

je sui carrément d’accord c tré bien expliqué

Répondre


> Gratuité de l’inutile
15 mai 2004, message de FLAMBY
 

de toute maniere les producteurs se trouvent dans une impasse puisqu’au fur et a mesure qu’internet se répend de moins en moin de gens auront besoin d’acheter de cd puisqu’ils pourront télécharger les musiques, puis les installer sur leurs lecteurs mp3(ou autres) portables.
si toutefois la musique sur internet est interdite et réprimée dans un premier temps(a la demande des producteurs),les albums seront, conformement a la theorie du progrés technique de schumpeter, et dans un deuxieme temps mis en vente sur internet, ce qui facilitera beaucoup les piratages(on trouve plus de petits genies de l’informatique que de pros du vol a l’etalage)mais aussi et sutout permettra aux "musiciens" de faire
leur propre promotion qui ainsi s’affranchiront des producteurs.
Bref la gratuité de la musique est une demande légitime puisqu’elle s’accomplira d’elle même en parfait accord avec les lois du marché.

Répondre


> Gratuité de l’inutile
27 avril 2004
 

la musique est faite pour être entendue et donc diffusée. Si les milliers d’artistes auteurs compositeurs interprètes ne se font pas entendre, alors ils vont rester dans l’anonymat le plus total.
Quelle différence fait t’on entre la radio-diffusion de musique et le fait de l’écouter gratuitement aprés téléchargement ?
Tous les artistes ( variétés) sont en majorité très ephémères, alors, dans leur intérêt, il vaudrait mieux qu’ils soient présents, diffusés, sur le devant de la scène, plutôt qu’à rester "confidentiels" et à se morfondre devant le nombre de CD vendus. Oui à la musique gratuite.

Répondre


> Gratuité de l’inutile
20 octobre 2001, message de Escape
 

Dans l’ordre du gratuit, il y a aussi les SMS...

Est-ce pour des raisons comparables ?

Répondre


> Gratuité de l’inutile
20 août 2001, message de pouf
 

moi je dis bien fait !
bien fait a tous ces producteurs de bruits plus ou moins melodiques qui se prennait pour des artistes. La musique c’est de l’art, les chanteurs sont des artistes. Et bien ils vont avoir le prochain milenaire pour vivre la boheme artistique...
quant une chanson ne rapportera plus un kopek, nous verons bien qui il restera

Répondre
Inutilité du gratuit ?, PRIVATE JOKER, 20 août 2001

Ouais c’est bien vrai : on va en revenir aux bonnes vieilles méthodes, y’a que ça de vrai... A ce propos, tu donnes du blé à tous les zicos qui jouent dans la rue ?

Répondre


P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non
10 août 2001, message de Pierre Thierry
 

Je suis en désaccord avec toi sur un seul point. Pour le reste, comme le dirais Jésus-Christ, cela est juste et drôle.

Mais là où tu as faux, c’est au niveau de la faisabilité de la musique gratuite. Aujourd’hui on peut citer pour exemple la communauté du logiciel libre, qui a répondu à la terrible question "comment gagnent leur croûte les programmeurs du libre ?" [1] Et la réponse est : "pas avec leurs produits, qu’ils distribuent altruistement au monde entier, mais avec la prestation de service !"

Modèle

Hé oui, aujourd’hui des entreprises florissantes naviguent dans le libre, mais généralement elle ne vendent pas de produit (où alors elle le font sur commande précise), mais distribuent le produit librement et font payer toute une gamme de services associés. Exemple, RedHat, s’il distribue librement sa distribution, y compris la toute dernière (que je me suis procurée dans un magazine), propose des packages payants, mais alors on a en plus une doc papier et surtout un service d’aide par téléphone ou par le Web.

Application

Pour la musique, de toute façon, les musiciens, pour ce que j’en sais, ne se font pas vraiment d’argent sur les disques, puisque les majors se sucrent dessus, par contre ils se paient avec les concerts. Donc le principe est le suivant : je fais de la musique et vous la distribue gratuitement, par contre si vous voulez la prestation de service "je joue devant vos yeux ébahis" aussi appelée concert (tm), vous raquez... Et ça devrait marcher, puisque si je peux gratuitement écouter, je risque plus facilement d’adorer, donc d’avoir envie d’aller au concert. Finis les majors, et les musicos deviendront riches.

Pour ce qui est de la distribution de la musique, à l’instar des logiciels, elle pourra se faire soit par le Net, soit de main en main, soit les musicos feront appel à une société qui mettra en presse des CD "pro", comme aujourd’hui les distributions Linux...

Fin

Voilà, j’espère avoir fait preuve de génie, et que dans 5 ou 10 ans on me désignera du doigt en disant : "celui-là a révolutionné l’industrie musicale...". Pierre

Répondre
Evidemment, dans ce cas !, PRIVATE JOKER, 10 août 2001

Hello Pierre,

Et bravo ! Très bon début de réflexion et pourtant si simple...

Evidemment, les coûts de production d’un logiciel et d’un album ne sont pas vraiment les mêmes, mais l’idée reste à creuser : même si on doit payer quand même pour un CD de musique (après avoir été par exemple attiré par l’achat de celui-ci en téléchargeant des extraits en MP3), le prix devrait effectivement être bien moindre.

Bon, y’aura peut-être un problème de promotion car tout le monde n’est pas obligatoirement au fait de ce genre de pratique, tout du moins au début... Et il faudra éventuellement des media fédérateurs (le net bien sûr, mais pas que...) mais tout cela doit pouvoir s’arranger : pour beaucoup de scènes musicales à tendance "underground", des fanzines papiers existent (à qui il arrive d’ailleurs déjà de distribuer des compiles, voir "Abus Dangereux" pour le rock français).

Un des autres problèmes auxquels il faudra faire attention, c’est l’emprise de la SACEM et de ses collègues/clones (SDRM par laquelle il faudra surement passer pour mettre en presse des CD "pro", SPEDIDAM, ADAMI, etc...), y compris internationales : ces zolies "sociétés civiles" risquent de ne pas apprécier qu’un nombre croissant de compositeurs/interprètes leur échappe, et attention si des oeuvres faisant partie de leurs répertoires sont utilisées...

Enfin, dernière chose importante, pour ce qui est des concerts : il faudra faire attention que le pouvoir détenu par les éditeurs-producteurs-distributeurs ne changent pas de mains pour atterrir dans celles des salles de concerts, producteurs de spectacles, et autres tourneurs. Tant il est vrai que la puissance de l’argent a tendance à nous échapper, surtout quand on y fait pas attention !

Enfin, y’en a au moins un qui fait ça, il s’appelle Jean-Louis Costes : on peut ne pas aimer et trouver que c’est naze musicalement ou même dangereux au niveau des thèmes abordés. Il n’empêche que sa démarche "marketing" fonctionne plutôt bien...

A’r’voir.

 
Répondre
> P’têt ben qu’oui, p’têt ben qu’non, ptit troll, 28 septembre 2001

belle demonstration
avec une erreur cependant

"Pour la musique, de toute façon, les musiciens, pour ce que j’en sais, ne se font pas vraiment d’argent sur les disques, puisque les majors se sucrent dessus, par contre ils se paient avec les concerts. Donc le principe est le suivant : je fais de la musique et vous la distribue gratuitement, par contre si vous voulez la prestation de service "je joue devant vos yeux ébahis" aussi appelée concert (tm), vous raquez... Et ça devrait marcher, puisque si je peux gratuitement écouter, je risque plus facilement d’adorer, donc d’avoir envie d’aller au concert. Finis les majors, et les musicos deviendront riches."

ben contrairement un concert ca ne rapporte pas grand chose . Certes les musiciens (appelons les "les executants") comme tous les employés chargés de la technique sont payés pour leur prestation. Quand a la personne qui a composé/ecrit ben ca lui rapporte pas grand chose.

l’ambition principales des tournées est bien souvent de relancer la vente d’un album. Car dans la plupart des cas c’est une opération qui coute (autant qu’elle rapporte voir plus)

reste eventuellemnt pour l’artiste la possibilité d’inclure une documentation sur la maniere d’utiliser son oeuvre ;-)

 
en ligne : hop
Répondre


Des histoires de cul gratuites
29 juillet 2001, message de Femme floue
 

La musique, la littérature, le cul, la photographie.... gratuits sur internet ?
Je pense que l’inutile a de beaux jours devant lui sur le net. Le reste se vend... non ?

 
Répondre


> Gratuité de l’inutile
28 juillet 2001, message de Un visiteur
 

Pourquoi pas la gratuité de la musique ?

Si les politiques démagos avaient compris que la musique, c’est le rinçage des boyaux de la tête du bon peuple, ils auraient tout fait pour la rendre gratuite et obligatoire.

Ecouter de la musique, c’est en position de consommateur passif et docile.
C’est comme fumer ou boire une bière : ça n’apprend rien, ça calme, et ça rend content de soi.
Lire un livre, ce n’est pas la même chose. Il y a "le troupeau" qui lit des romans comme on écoute la musique. Mais il y a aussi les créatifs rebelles qui lisent pour apprendre et fourbir leurs armes, pour devenir "malins" et comprendre le monde avant de mourir... C’est vain, bien sûr, mais c’est moins con que de consommer pour "oublier".

Moi, je n’admire et je n’envie pas les écouteurs de musique, les fumeurs, les lecteurs de romans ou les buveurs de bière. Mon seul désir, c’est de CREER, pas de consommer en troupeau.

Répondre
Danube de la pensée., 28 juillet 2001

Fallait s’en douter. A article chiant, forums merdiques....

Enfin.

Répondre
Vive la bière libre !, Internationale éthyllique, 28 juillet 2001

Perso, j’ai du mal à faire confiance à quelqu’un qui n’aime pas la bière. Boire de la bière est un acte on ne peut plus créatif, qui permet de discuter avec des potes, d’accompagner les clopes et de prendre du ventre. Sans parler de la variété des bières de toutes sortes de contrées qui stimule l’imagination et incite au voyage (moi c’est la tchèque que je préfère, et ça s’exporte peu, parce qu’ils la boivent toute sur place, ces ivrognes).

C’est pourquoi nous exigeons dès aujourd’hui la gratuité de la bière pour tous, selon le concept de licence freebeer, qui autorise chacun à se faire péter la panse jusqu’à ce que mort s’ensuive.

Buveurs de tous les pays, unissez vous !

Répondre
> Vive la bière libre !, Yobs, 30 juillet 2001

Entièrement d’accord camarade ethylisé !

De plus, on n’imagine pas le nombre de fois où le monde à été repensé et refait dans moultes
tavernes, justement grace à la bière...
Alors que des chansons qui provoquent le débat, depuis "Blowin’ in the wind", hein...

Répondre
> > Vive la bière [ en vente ] libre !, Phant0w, 8 août 2001

Vous avez raison les éthyliques mais tout ce la ne fait pas avancer le débat.....

 
Répondre
> Vive la bière libre !, FLAMBY, 15 mai 2004

non seulement boire de la biere est un acte créatif mais c’est aussi un acte culturel a part entiere : la barrique a qui je répond adore la biere tchéque(et elle a raison de s’en remplir) et contribue donc a faire connaitre ce pays et sa culture a travers le monde et le gosier(les tchéques sont les plus gros consommateur de biere pa tête au monde)
combiens d’écoliers accablés pourront ils, grace a la biére, placer sans hésiter la republique tchéque sur une carte de l’europe pendant une interro de geo
VIVE LA BIERE LIBRE

Répondre
Elles te servent, tes oreilles ?, PRIVATE JOKER, 1er août 2001

"Ecouter de la musique, c’est en position de consommateur passif et docile. C’est comme fumer ou boire une bière : ça n’apprend rien, ça calme, et ça rend content de soi. Lire un livre, ce n’est pas la même chose."

> Y’a une différence entre le verbe "entendre" et le verbe "écouter", n’est ce pas ! Quand on ECOUTE, on se concentre sur les sons que l’on perçoit, on essaye de les comprendre, on prête attention... On se met en fait en état de concentration, exactement comme lorsque l’on lit et que l’on essaye d’apprécier et la syntaxe et la sémantique.

Sinon, pour ce qui est de ta fameuse création, j’vois pas trop où tu veux en venir : d’après ce que tu as écrit, le fait de lire (et pas des romans surtout, hein !) te rendrait créatif ?

Enfin pour ce qui est des "politiques démagos", je pense qu’ils ont du comprendre depuis longtemps (vu que les marchands, eux, l’ont bien compris) l’intérêt de la musique pour asservir les masses : les hymnes nationaux, ça existe, de même que les chants patriotiques...

Y’a quand même un question qu’il faudrait se poser, c’est pourquoi la zik est elle placée plus haut (tout du moins dans nos zolies sociétés occidentales) dans la hiérarchie des arts que par exemple la peinture ? Pourquoi est-elle autant plébicitée ? Répondre à cette question devrait permettre de savoir pourquoi on veut sa gratuité...

Répondre
> Elles te servent, tes oreilles ?, Stek.Tartar, 2 août 2001

Y’a quand même un question qu’il faudrait se poser, c’est pourquoi la zik est
elle placée plus haut (tout du moins dans nos zolies sociétés occidentales)
dans la hiérarchie des arts que par exemple la peinture ? Pourquoi est-elle autant plébicitée ? Répondre à cette question devrait
permettre de savoir pourquoi on veut sa gratuité...

Ah .... Mister Private Joker,
enfin un qui comprend la problematique de l’article :-)= ....

Effectivement c’est une excellente question ; Comme je l’ai dis dans l’article,
on comprend bien que la musique etant un item culturel soit placée en haut
de la hierarchie.
Oui, mais vis a vis des autres formes culturelles ?
Bonne question que tu poses.

Je dirais que la musique est le plus evanescent des arts, le plus immatériel ;
et je pense que cela va bien avec le besoin d’idealisme refoulé qui caractérise
notre société (oui, je sais j’emploie des mots de plus de 3 syllabes et des
concepts ; mais j’assume ma part d’élitisme [tm]). La musique est ce qui
se fait de mieux, je pense, sur le marché du supplément d’âme.
C’est aussi je crois un sequelle du romantisme qui voulait que la musique
fut en quelque sorte le langage des Spheres Celestes. Souvenons-nous de
ce que disait Nietzche à propos de la musique (qui aurait été vexé comme un
pou d’etre traité de romantique, mais en l’occurence, ça me semble pertinent).

Ce ne sont que des éléments de pistes, evidemment ; si qqu’un en a d’autres,
ce serait parfait ...

ST

Répondre
> > Elles te servent, tes oreilles ?, Olivier, 2 août 2001

Moi je dirais beaucoup plus simplement que si la musique est le premier des arts dont la gratuite est reclamee c’est surtout pour des questions techniques et pratiques.

Le format Mp3 permet d’obtenir une copie (presque) identique a une version CD, avec un confort d’ecoute equivalent, facile a stocker et avec des delais de telechargement raisonnables pour n’importe quel internaute.

Le seul autre art qui pourait pretendre aux memes avantages serait la litterature. Un texte est encore plus facile a stocker et a telecharger qu’un fichier Mp3. Seulement, le confort de lecture d’une version electronique d’un livre est loin d’egaler celui d’une version papier.
Pour ce qui est du cinema (que je me permet de classer dans la categorie "art"), la qualite des formats tels que le Divx est encore tres loin ne serait-ce que de celle d’une vulgaire cassette VHS et les fichiers sont encore vraiment trop longs a telecharger.

Pour le reste, il n’est encore meme pas imaginable d’obtenir simplement une version numerique d’une peinture ou d’une sculture qui puisse pretendre imiter meme passablement l’original.

La question aujourd’hui pour la musique n’est pas de savoir si on peut obtenir la musique gratuitement puisque c’est deja une pratique courant. La question est de savoir si on peut le faire legalement. Si on pouvait techniquement obtenir une reproduction acceptable d’une peinture, je suis sur que la peinture gratuite serait aussi a l’ordre du jour. D’ailleurs, les problemes de reproductions d’oeuvres numeriques sont deja d’actualite.

Voila un autre element de piste. Un peu plus terre-a-terre peut-etre...

Olivier

Répondre
"Moi, je me les récure tout les matins : Kot-On-Tij, pass’que je le vaux bien...", PRIVATE JOKER, 2 août 2001

B’jour tout l’monde,

Olivier, tu n’as pas tort d’aborder le problème d’un point de vue technique, car depuis le début du 20° siècle c’est cette question qui a primé.

Premièrement, la musique peut être "fixée" sur un support qui ne fait pas partie de l’oeuvre en elle-même : au début ce fut la cire, ensuite les bandes magnétiques, puis le vinyle, et enfin le numérique (DAT en premier, CD et disque dur ensuite, DVD et MP3 maintenant, et demain ?). Ce qui n’est pas vraiment le cas de la peinture ou de l’architecture, où la matière de fixation fait partie de l’oeuvre d’art : ce qui est bien sûr un peu délicat pour en faire la duplication (quoique, des litographies à 50 balles produites en usine soient comparables à des singles des 2b3, mais je m’égare...).

Deuxièmement, la musique "enregistrée" a de multiples moyens de diffusion : disques bien sûr (analogiques ou pas), mass-media (TV, radio, ...), boutiques et autres lieux de consommation, et maintenant le Net. Pour la sculpture ou le théâtre, généralement on se déplace sur le lieu de représentation ou d’exposition, ce qui est bien sûr un peu moins facile pour découvrir les dernières tendances de ces arts. Mais bon, à la limite le cinéma peut aussi être considéré comme bénéficiant des mêmes condition de production et de distribution, alors pourquoi n’est-il pas mis sur le même pied ?

Là, ça devient un poil moins technique car... Troisièmement, la musique est le seul art qui ne s’adresse pas à la vue (à part la littérature déclamée, et dans une moindre mesure le théâtre) mais à l’ouïe : ce qui fait croire à certaines personnes qu’elle peut avoir un rôle de "fond sonore" (essayez donc de rester plus de 5 minutes dans une pièce où les murs sont constitués de TV formant un "fond visuel"), ou ce qui fait également que peu de gens l’ECOUTENT étant donné que la vue est plus développée que l’ouie. Ceci expliquant donc le succès de son potentiel de diffusion.

On aurait donc affaire à un art qui "bénéficie" des dernières avancées technologiques pour être mis à la portée de tout le monde, mais qui paradoxalement peut ne pas être "pris en compte" de façon sérieuse au niveau de l’attention qu’on y porte. Mais tout cela reste à voir...

Personnellement, ce qui me gène c’est les arguments genre "ouais, vu qu’on peut dupliquer et diffuser la zik comme qu’on en a envie, yaka la rendre gratuite et basta !". Parce que peut-être que l’on peut réduire les coûts de diffusion par le biais du MP3 ou de ce qui va le remplacer, mais pour réduire les coûts de production il risque d’y avoir du boulot : les studios d’enregistrement vont pas se mettre à bosser gratis pour faire plaisir à d’autoproclamés "pirates napsteroïdiens du Veb". Sans compter que des zikos qui n’ont que le RMI pour vivre -dans un système où la musique n’est PAS gratuite- j’en ai connu : si elle devient gratuite, merci pour eux, mais les morceaux en MP3 risquent au bout d’un moment de tous se ressembler, vu que y’aura plus de zikos pour en créer de nouveaux... Dans la musique, y’a pas que la tekno ou les "nouvelles musiques électroniques" qui existent, y’a aussi des trucs faits avec des instruments en bois !

Voilà, voilà, à plus.

Répondre
Je propose un compromis : payons moins cher...., Phant0w, 8 août 2001

je suis d’accord avec toi je pense que la musique en ligne (via le MP3 ) reduira considerablement à terme, le cout d’un achat d’album(en ligne ou non).
Le fait que la musique ou un logiciel soit imateriel n’implique pas qu’il n’y a eu AUCUN travail derriere (quoique lorsque l’on voit certains clips de rap,on pourrait le croire aisement ;).
Les artistes doivent bouffer !
Le pb se situe à mon avis,(encore) au niveau des majors qui cherchent (désespèrement ?) à rajouter une plus-value (pochettes,paroles des chansons,coffret 2CD...etc)à leurs "produits" afin de justifier leur prix (qui a dit excessifs ?).Bref je m’égare...
Tout ca, pour dire qu’il ne faut pas rever, le MP3 ne sera gratuit qu’en version "preview" et n’est qu’une occasion pour les artistes de faire confiance à leurs utilisateurs et (surtout) de pouvoir traiter directement avec lui en zappant les majors parasitaires et les groupes en carton,(B.Spears,2Be3,Doc gyneco....et j’en passe)pour ne garder que le meilleur de la musique : les artistes qui plaisent VRAIMENT !

 
Répondre
Et comme dit DéDé : "Compromis... Chausse du ???", PRIVATE JOKER, 8 août 2001

Hello PhantOw,

Pourquoi t’aimes pas Doc Gynéco ?!? C’est bien Doc Gynéco...

Bon, assez rigolé... Si tu t’intéresses aux coûts du disque, je te conseille un bon bouquin sorti aux éditions Dixit -"Le Producteur de Disques"- qui résume assez bien le rôle de chaque intervenant, ainsi que la part de money qui lui revient.

Sinon, il y a un bon article sur Uzine2 (le 819) fait par des musiciens qui tentent de mettre en place la licence FMPL (équivalent de la licence GPL du logiciel libre) avec un forum et des liens intéressants : je préfère personnellement que la réflexion sur la musique gratuite (ou libre) soit engagée par eux et non par les marchands (producteurs, éditeurs, distributeurs, etc...).

A bientôt.

PS : très bon pseudo... bravo !

 
en ligne : Musique Libre ?
Répondre
> Et comme dit DéDé : , Phant0w, 9 août 2001

Merci pour les reference et l’article que je vais m’empresser de devorer ;).

Personnellement, je crois qu’a l’avenir se distinguera 2 "grp d’opinions" :
1- Partisans d’une societe basée sur le buzzines et l’exploitation des gens via le marketing, et hyper confiants à travers les institutions.Des gens scandant, en coeurs "tout travail mérite salaire" mais restant à l’affut de la moindre promotion qui pourrait les affranchir de quelques centimes de moins.

2- Partisans [de josé bové :],du travail benevole, des communautés libres(Gnutella, Linux, GNU, FMPL...) dans le respect de l’environnement et des gens.[ces gens la vivant heureux dans le partage(/copie) non-marchand des biens de chacun,sans frustrations (générées par la publicité) à combler.

..en gros la gauche et la droite de demain.Ca promet !

Répondre
"Bin oui, vaudrait mieux : j’suis aveugle...", PRIVATE JOKER, 2 août 2001

Salut ST,

Bon, à part le fait que je pense que le problème se situe au niveau technique (voir mon autre post, genre "offre qui précède la demande") et "sensoriel", je vais quand même tenter de développer ton aspect "marché du supplément d’âme" : j’ai devant moi les statistiques 1996 de ventes de disques en France, ça a bien entendu changé mais pas qualitativement.

Albums Diamant (1000000 d’exemplaires) : "Mozart-Requiem" (la XYZième version), "Les plus belles chansons françaises 1962" (34 ans après), "The Cranberries" (tu sais, la gueularde), "Abba Gold" (ZYXième version), "Phil Collins" (un best of, mais en live : belle excuse), "Michael Jackson" (bambi oxygèné), "Florent Pagny" (chevrotine dans la tête... non pardon, c’est obispo !).

Singles Diamant (750000 ex.) : "Macarena" de Los Del Rio, "Tic Tic Tac" de Carrapicho.

Tu as raison de parler de marché, mais là où tu vois un "besoin d’idéalisme refoulé", j’y verrais plutôt l’influence de la pub... A moins bien sûr que cette dernière ne participe AUSSI à ce manque : mais alors dans ce cas, l’âme occidentale est pauvre, et ce n’est pas la gratuité de la musique qui y changera quelque chose (d’une manière positive ou négative, d’ailleurs).

Dans tous les cas, si "gratuité (ou presque) de l’inutile" il doit y avoir, cela sera résolu par les marchands. Et les "pirates napsteroïdiens du Veb" qui voudront s’écouter le dernier Best Of de Halliday en MP3 (ou d’un autre nuisible) n’auront aucun pouvoir sur le processus et se contenteront de consommer gentiment (d’une manière directe ou indirecte), comme d’hab’ !

A la chain’pro.

Répondre
> Ok les Uzineux, mais ..., ST, 3 août 2001

Je vous reponds à tous les deux :

Evidemment que la musique est reproductible (aisemment).

Mais comme j’ai essayé (laborieusement) de l’expliquer, d’autres trucs sont aussi aisemment reproductibles : les programmes informatiques, les jeux videos,les DVD (d’ici peu en natif ou en DivX), etc ...

Personne n’en a demandé expressement la gratuité.

D’autre trucs non reproductibles pourraient etre gratuits (j’ai parlé des transports ; c’est un marronier qui court depuis toujours à la RATP).

Alors quoi ?

Il apparait que pour la musique la raison invoquée (reproduction et distribution facile) n’est non seulement pas suffisante, mais même pas necessaire !

A mon avis, le joker privé etait dans le vrai lorsqu’il disait que c’est parce que la musique etait le plus arty des arts.

En fait, je pense que pour des raisons à déterminer (c’etait ma question au post d’avant), la musique apparait comme un truc absolument essentiel (à mon avis à tort) ; dans le même temps, il s’avere que qu’elle est tres facilement reproductible ; en conséquence il apparait donc intolerable qu’elle ne soit pas gratuite. CQFD.

Mais fondamentalement, il n’y a toujours pas de raison.

D’ailleurs même l’argument du fait accompli des hakerz qui pensent avec leur clavier ne tient pas : ils deplombent à tour de bras des CD de programmes ou de jeux, sans pour autant en demander la gratuité (à se demander si ce n’est pas l’atavisme bien français de la resquille qu’ils tentent ainsi de rationnaliser et derendre respectable)...

Etrange non ?

Répondre
> > Ok les Uzineux, mais ..., TNT, 3 août 2001

Salut le steak,

Je pense que tu devrais donner des références précises du débat
effréné que tu sembles avoir détecté à propos de la musique gratuite.
Car je n’ai pas vu le dit débat. Certes deux trois habitués des médias
et de la pose facile (Ariel K.) se sont lancés dans les grandes diatribes
généreuses et avant-gardistes (...), mais à part ça il me semble que
la majorité des articles portent sur un fait accompli : à savoir l’échange
massif (l’est-il vraiment à l’échelle des ventes de disques ?) de MP3.
Et ce que dit un autre intervenant est vrai : la musique est la première
forme artistique dont la copie est aussi facile et procure un aussi grand
confort d’appréciation de la reproduction (livre sur écran => facile mais
peu commode, film => énormes fichiers et beaucoup moins bandant que sur
un grand écran, etc.).

Ceci dit, le critère "arty" s’applique bien aux productions médiatiques de Kirou & co,
mais je pense contrairement à toi que cette production est minoritaire,
intellectuellement parlant bien sûr mais même en termes quantitatifs.
Je t’accorderai toutefois volontiers que ma consommation de mass media
étant proche du zéro absolu, l’échantillon statistique dont je dispose
dans ma mémoire est très très maigre...

a+

TNT.

Répondre
Bin oui, mais moi j’suis pas Uzineux..., PRIVATE JOKER, 3 août 2001

Jour’bon,

"le joker privé etait dans le vrai lorsqu’il disait que c’est parce que la musique etait le plus arty des arts."

> attention, j’ai pas dit ça : je me suis juste demandé pourquoi elle était autant plébicitée, nuance.

"Il apparait que pour la musique la raison invoquée (reproduction et distribution facile) n’est non seulement pas suffisante, mais même pas necessaire !"

> nécessaire si, suffisante non : à mon sens, il a fallu que sa diffusion génère une habitude d’en entendre, ce qui ne veux d’ailleurs pas dire d’en consommer de façon "directe"...

Je me réexplique : la musique s’adresse à l’ouie (sens secondaire), et non à la vue (sens primaire). Ce qui fait qu’on peut en placer partout sans que cela ne soit pas considéré comme autre chose que comme un agréable bruit de fond. Pareillement, la musique est un ingrédient indispensable d’une "fête" : là, les éléments sont culturels. Autrement dit, dans la vie (urbaine et occidentale) de tous les jours, de la zik on en mange à toutes les sauces. Mais dans la plupart de nos moments "exceptionnels" aussi !

Et cela sans débourser un centime : quand tu vas dans un bar, dans un hypermarché, y’a de la zik "gratuite"... Quand tu allumes la radio, idem (tu payes la radio, pas la musique qui y passe !). Quand tu regardes la TV, idem : jingles (bien souvent repris dans un répertoire existant, sans que la source soit obligatoirement citée) de pub, d’émissions, de films, etc... Tout cela de façon habituelle, tout en restant secondaire.

C’est à mon sens pour cela que "la musique apparait comme un truc absolument essentiel", par simple habitude. Non pas d’ailleurs de consommation, mais comme faisant partie intégrante de notre environnement, sans toutefois être considérée comme indispensable. Alors dans ce cas, tout le monde en veut, mais sans que ça revienne trop cher.

Et sur le Net, miracle ! On peut l’avoir gratos : pourquoi se priver, franchement ! Pourquoi même se poser la question : "mais pourquoi j’ai besoin (ou plutôt j’ai l’habitude) d’entendre de la musique" ?

Hein, pourquoi ?

Fondamentalement ?

Répondre
> > Ok les Uzineux, mais ..., William Steve Applegate, 3 août 2001

J’avoue que même après ces précisions, je reste très perplexe : donc, tu t’élèves contre la gratuité de la musique parce que, d’après toi, elle serait injustement au centre des débats ? Détrompe-toi : la musique n’a cet honneur que « grâce » à Napster, dont la facilité d’utilisation a provoqué une montée en flèche des échanges. Mais ce n’est pas le plus important ; ce qui est important, c’est que le corollaire de Napster est une prise de conscience accrue que payer pour des produits reproductibles sans effort ne profite qu’aux accaparreurs. Tu remarqueras d’ailleurs que les nouveaux protocoles de peer-to-peer permettent d’échanger tous types de fichiers, et non seulement des MP3. Autrement dit : la musique a été le déclencheur, mais je suis certain que personne ne la voit comme un but en soi (sauf ceux qui n’ont pas d’ordinateur, pas de magnétoscope, et qui ne lisent pas de livres peut-être).

Le véritable problème est que beaucoup de gens ne sont pas encore passés de la rébellion de fauteuil (lancer son client Gnutella) au lobbying actif. Je suis certain que si nos élus récevaient plus de courrier demandant la gratuité du savoir, ils feraient un peu plus attention au sujet (encore que, question lobbying, les majors s’y connaissent aussi ; mais bon...)

Dans tous les cas, je n’ai personnellement jamais vu l’affaire Napster liée exclusivement à la musique, mais bien à tous les médias soumis à copyright ; me serais-je trompé ?

Enfin, concernant les resquilleurs qui se font passer pour des sauveurs de l’humanité , ils existent, mais je ne vois pas l’intérêt d’attirer l’attention sur eux ; ces gens-là ne peuvent que faire de la mauvaise publicité aux autres, et n’ apporteront rien à long terme ; une loi restreignant le copyright est bien meilleure qu’un crack pour déplomber le dernier soft à la mode...

Répondre
> > Ok les Uzineux, mais ..., Olivier, 3 août 2001

"[...]Mais comme j’ai essayé (laborieusement) de l’expliquer, d’autres trucs sont aussi aisemment reproductibles : les programmes informatiques, les jeux videos,les DVD (d’ici peu en natif ou en DivX), etc ...[...]"

De nos jours, grace aux media qui ont tres largement contribuer a lancer le debat sur la musique gratuite, le fait de copier un logiciel est considere comme un acte fortement reprehensible, souvent qualifier de "piratage" (on devrait pas dire "piraterie" plutot ?).

Copier de la musique, par contre, est un acte communement rependu puisque tout le monde a copie des 33/45 tours ou des CDs d’abord sur cassettes puis sur des CDs enregistrables. Comme les autorites n’ont jamais semble s’emouvoir trop de ces copies "privees", la copie de musique a ete depenalisee dans l’esprit du grand publique. D’ailleurs, lorsque vous achetez une cassette ou maintenant un CD vierge, vous payez une taxe pour "rembourser" la Sacem des "pertes" que cet achat lui fait subir. Ca veut pas dire que l’etat est d’accord ca !

De plus, si la copie de fichiers musicaux est a la portee de tous, celle de programmes informatiques, souvent proteges, necessitent souvent manipulations complexes pour des gens qui ont deja du mal avec un soft achete incluant une documentation comportant les instructions detaillees et pas-a-pas. Alors un soft copie, sans doc et qui necessite plus de 2 clicks souris... Et puis "logiciels gratuits" est aujourd’hui associe a Linux et compagnie, eux meme consideres comme des produits trop compliques. L’informatique c’est, par essence mediatique, complique, il est donc normal de payer pour que ce soit plus simple.
La musique par contre c’est simple (surtout a ecouter).

Le grand publique est donc plus abitue et plus confiant avec la copie de musique qu’avec celle des logiciels. La copie gratuite et legale de musique lui parait donc plus naturelle.

"[..]D’autre trucs non reproductibles pourraient etre gratuits (j’ai parlé des transports ; c’est un marronier qui court depuis toujours à la RATP).[...]"

Tout le monde sait tres bien que si les transports etaient gratuits pour l’usager, ils seraient payes par nos impots. Comme tous les gens qui ne prennent pas les transports ne veulent pas payer pour les autres (et ils ne sont pas une minorite negligeable), demander la gratuite des transports ne serait pas forcement tres populaire... (vous pouvez remplacer dans ce paragraphe les transports par tout autre service grand publique)

Je pense vraiment que vous allez chercher des raisons hautement phylosophiques a probleme bassement materiel...

Olivier

PS :
"D’ailleurs même l’argument du fait accompli des hakerz qui pensent avec leur clavier ne tient pas : ils deplombent à tour de bras des CD de programmes ou de jeux, sans pour autant en demander la gratuité"

Les "hakerz" se foutent pas mal de la gratuite des logiciels. Ce qui les amuse c’est de casser une protection, de battre la World Company, pas d’utiliser le soft. Et puis de toutes facons, gratuit ou pas, s’ils veulent un logiciel il ne payent pas.

Répondre
Le mp3 d’antan : méthode., Phant0w, 8 août 2001

>""Evidemment que la musique est reproductible (aisemment).

>Mais comme j’ai essayé (laborieusement) de l’expliquer, d’autres trucs sont aussi aisemment reproductibles : les programmes informatiques, les jeux videos,les DVD (d’ici peu en natif ou en DivX), etc ...

>Personne n’en a demandé expressement la gratuité""

Il faut savoir aussi que la musique est diffusée(dans son integralité) via les mass-media (à l’inverse des films,peinture..et autres ) ce qui sous-entend implicitement son acessabilité [orth ?].
Qui t’empeche d’enregistrer ta radio sur une k7 ou de recuperer sur ta TV le son d’un clip ( comme je le faisais à l’époque :) ?? Personne, le "piratage" de la musique n’est pas née avec le mp3 mais avec la k7 audio ou le vinyle reinscritible ;) !

Bref,la facilité de récuperation de la musique sous-entend une pseudo gratuité tolèrée parce que diffusée....(donc récupèrable).

 
Répondre
desolé pour les 3 post :(, Phant0w, 8 août 2001

desolé pour les 3 post :(
...

Répondre
> > Elles te servent, tes oreilles ?, mixmac, 7 août 2001

Toute petite indication sur la musique avant (et pas à la place) des autres objets culturels : la réponse gît dans les archives de l’INSEE.

Premiers postes de dépense des jeunes pour les loisirs (entendez par là les 15/35 ans) : la musique en tête, les sorties au restau en deuxième.

Il est quand même plus facile de "satisfaire" les pulsions des plus jeunes avec de la musique gratuite, immatérielle comme souligné par nombre d’entre nous, que de rendre les restaus gratuits.

Répondre
Rewind, PRIVATE JOKER, 7 août 2001

Hello mixmac,

Ta remarque ne fait que confirmer ce que l’on pensait, mais comme ça sort de l’INSEE on est donc sûr de ne pas se tromper !

La question qui nous intéresse maintenant (tout du moins moi) c’est pourquoi la musique est-elle "en tête", justement ?

A+

Répondre
La musique : l’opium du peuple djeunz., Phant0w, 8 août 2001

Qui fait rever les djeunz ? (13-17 ans)

Qui fait des clips ciblés sur une population ?

Qui fait la gloire de "Planète Hollywood" ?

Qui représente l’idéal djeunz ?

 
Répondre
Ne nous emballons pas, PRIVATE JOKER, 8 août 2001

Re-Hello,

La gratuité de la musique n’est pas obligatoirement demandée QUE par les djeunz...

De plus, le phénomène "star" ne se rencontre pas que dans le domaine musical : dans le cinéma et à la TV également, etc... Et il y en eu aussi aux Grandes Epoques de l’opéra, du théâtre ou de la radio ("video kills the radio stars") : en gros pour tous les arts qui exigent des INTERPRETES. Mais personne ne demande la gratuité du cinéma, et tout le monde accepte le pay-per-view de la téloche cablée, alors ?

A+

Répondre
Alors ? Pourquoi ?, Phant0w, 9 août 2001

...parce la musique est "implicitement" deja gratuite via la copie privée que l’on peut s’en faire a travers les mass-medias

Cf. Post >> Le mp3 d’antan : méthode. (plus haut)

Répondre
"So What ?" comme disait Miles..., PRIVATE JOKER, 9 août 2001

Jour’bon,

...parce la musique est "implicitement" deja gratuite via la copie privée que l’on peut s’en faire a travers les mass-medias

&&&&&&&&&&&

Il faut savoir aussi que la musique est diffusée(dans son integralité) via les mass-media (à l’inverse des films,peinture..et autres )

> Mince, moi qui croyait que c’était la même chose pour le cinoche, i.e. que les conditions de copie privée étaient les mêmes pour le cinéma et la musique, diffusés sur les mass-media... De plus, en ce qui concerne la so-called "intégralité", j’ai rarement vu un album ENTIER d’un artiste tourner en heavy-rotation ! Va savoir, c’est peut-être pour cela que la musique (dans ce cas, plutôt populaire) est tant plébicitée : quasi-toujours le format chanson (le célèbre AABA), une durée maxi de 5 minutes histoire que ça entre par une oreille et que ça sorte par l’autre, etc...

Personnellement, je suis presque d’accord avec ST quand il dit "la musique est le plus evanescent des arts, le plus immatériel" : mais là où il pose l’explication en terme "philosophique", j’aurais tendance à la poser en terme "sensoriel" (ouïe au lieu de vue)... D’ailleurs, puisqu’on est dans la sensualité, on pourrait se demander pourquoi la cuisine n’est pas considérée comme un art (au maximum comme un artisanat) : ne serait-ce pas parce que cette technique s’adresse aux sens de l’odorat, du toucher et du goût, considérés comme moins nobles que la vue ou l’ouïe ?

Désolé pour cette ouverture, mais comme j’ai une petite faim...

A la chain’pro.

Répondre
> Hum ! Quel bruit., HSS, 10 août 2001

Bonjour vous tous, ardent défenseur de la musique.

Je n’ai pas lu tous les messages. Au bout d’un moement j’en ai eu marre. Serais-je l’exacte représentant d’une société préssée ?

Bon en tout cas. Allez voir sur des sites de MP3, des sites warez bien sur et dites moi ce que vous voyez. Quels sont les morceaux qui sont en telechargement ?
Vous trouverez Céline Dion, Jackson, Segara, et d’autres production du même genre (mes references dates un peu, veuillez m’en excuser).
En bref, ce qu’il est facile de telecharger reste des grosses productions. Quid du dernier Album d’Allain LEPREST ? Quid des oeuvre de Matoub Lounes ?
La vrai culture, les vrais créations reste difficiles à obtenir malgré des logiciels comme Napster.
Ma question est donc simple.
Qui serait géné par la gratuité de la musique sur le net ?
Ceux qui gagnent dèjà largement plus que nous tous réunis. Ceux qui ne vivent plus vraiment des ventes d’album mais de leurs participations aux emissions de TV, de Radio, aux magazines, aux concert (800 F pour aller voir Johnny ??).
De plus si je vais chez Napter chopper un album entier avec mon petit modem vous trouvez que c’est de la musique gratuite ??

Bref, ceci est une fausse question. Rien à faire que Jackson gagne un peu moins parce que les moutons se font une petite jouissance disgressive en volant leur musique préféré.
Ce n’est pas cette gratuité qui permettra à des artistes (des vrais d’être reconnu et de vivre).

Bonne continuation.

Répondre
"White Noise", ANTHRAX, PRIVATE JOKER, 10 août 2001

Salut à toi, HSS,

Je n’ai pas lu tous les messages. Au bout d’un moement j’en ai eu marre. Serais-je l’exacte représentant d’une société préssée ?

> exact peut-être pas, en tout cas assez représentatif, oui...

Qui serait géné par la gratuité de la musique sur le net ? Ceux qui gagnent dèjà largement plus que nous tous réunis.

> la réponse est pourtant simple : tout le monde serait gêné, surtout si ce n’est pas voulu par les artistes mais imposé par les bons cochons de consommateurs ou les ceusses qui leur fournissent leur confiture ! Il est quand même pas trop compliqué de voir que dans ce cas, là où les "stars" auraient un léger manque à gagner, les autres (les "petits" puisqu’il faut préciser) crèveraient sur place.

De plus si je vais chez Napter chopper un album entier avec mon petit modem vous trouvez que c’est de la musique gratuite ? ?

> bin non, mais on a jamais dit non plus que le but était d’engraisser Napster ou France Télécom, n’est ce pas...

Ce n’est pas cette gratuité qui permettra à des artistes (des vrais d’être reconnu et de vivre).

> sauf, peut-être, s’ils viennent à s’en occuper par eux-mêmes, de la fameuse "gratuité", avant que de joyeuses multinationales ne le fassent à leur place !

A+

Répondre
> > Elles te servent, tes oreilles ?, Johnny B Good, 14 août 2001

La musique arrive avant la peinture pour des raisons également physiques :
- L’ouïe a un impact beaucoup plus important sur le cerveau que la vue. On peut même provoquer des hallucinations visuelles par l’ouïe ;
- Les oreilles sont constamment ouvertes, ce qui n’est pas le cas des yeux ;)

CQFD

Répondre
> Gratuité de l’inutile, tOMAZ, 27 mars 2003

Wouah surper ton concept... sauf que c’est celui de la rome antique.
EGO QUID LEGO PEDICORE, moi qui lit, je suis enculé (par un grec).

Seuls les créatifs (les auteurs) étaient admirés, les liseux ou lecteurs étaient de la sous-merde. Problème, après plus personne ne se lit ou ne s’écoute...et chute de l’empire de rome.

Répondre


> Gratuité de l’inutile
27 juillet 2001
 

En tt cas la gratuité de la musique ferait qu’on ne serait pas obligé d’entendre des merdes comme B Spears qui sont justement de pure produit commerciaux. Franchement tu crois vraiment qu’un musiciens qui se respecte un peu aurait put produire cela juste pour le fun ?

Répondre
> > Gratuité de l’inutile, 27 juillet 2001

Ne t’inquiète pas, ça existe. Suffit d’entendre tous les blaireaux qui jouent à la "fête" de la "musique".

Répondre
> > > Gratuité de l’inutile, 28 juillet 2001

c’est pas toujours ces blaireaux-là qui font la musique la plus rasoir

Répondre


> utilité de la gratuité
27 juillet 2001, message de Lucien
 

1/ En ce qui me concerne, je ne demande pas le droit à la musique gratuite, je le prends (saints Gnutella et Freenet, priez pour nous). Idem pour les transports en commun, d’ailleurs (vade retro controleur)

2/ Je ne vois pas la contradiction entre demander la gratuité de la musique et demander la gratuité des transports, du logement, et compagnie. Au contraire, c’est un premier pas contre la notion de propriété.

3/ JS Bach n’a jamais vendu un seul disque de son vivant, j’en suis à peu près sûr. Le mécenat, les représentations publiques ont toujours été les moyens de rémunération des artistes, et je ne vois pas pourquoi ça ne continuerait pas. C’est d’ailleurs le cas pour beaucoup d’artistes peu médiatisés. En revanche, il est clair que B Spears et consors risquent de gagner un peu moins de millions. Est-ce un mal ?

Répondre
> > utilité de la gratuité, 28 juillet 2001

D’un autre cote, de son vivant a Johann Sebastian, y’en avait pas beaucoup qui en vendaient des disques...

Et puis meme gratuits, c’est pas sur que les CDs de ce cher JS se "vendraient" mieux que des disque de Britney payants.

Enfin vivement l’abolition de la propriete, qu’on puisse prendre des vacances...

Répondre
abolition de la propriété, Lucien, 28 juillet 2001

En fait, je ne voulais pas dire du mal de Britney ; je ne suis pas sûr d’avoir jamais entendu une seule chanson de cette jeune fille.
Par contre je voulais vraiment dire du mal de la propriété, et je me pose la question suivante :

Le capitalisme appliqué aux choses matérielles est injuste, mais efficace. Le capitalisme appliqué à l’immatériel (programmes, musiques, textes...) est injuste et inefficace. La contestation de la propriété privée a échoué jusqu’ici à cause de la capacité de production inégalée du capitalisme. Mais dans le cas des productions intellectuelles, on voit que la notion de propriété freine l’accroissement de la richesse globale.

Ne peut-on pas espérer qu’avec le développement des activités immatérielles, on en vienne à contester globalement le capitalisme et la propriété privée ? La musique gratuite et le logiciel libre ne peuvent-ils pas être le fer de lance d’une conception différente de l’économie ?

C’est vrai que ça fait petit bourgeois, la musique gratuite, mais c’est la contestation du concept général de la propriété qui est intéressant.

Non ?

Répondre
> abolition de la propriété, 30 juillet 2001

Disposer d’une propriété immatérielle est idéal pour le capitaliste, car :

- 0 entretien : pas de locaux, de gardiens, de titures à refaire, de pollution, de querelles de voisinage, etc. Pas de responsabilités, pas de risques, pas d’incertitudes, pas de frais.

Quand cette propriété est en plus "culturelle", on atteint le summum :

- Certains droits sont inaliénables ou incessibles.
- Les conditions juridiques d’exploitation sont meilleures que pour des biens matériels (marchés protégés, exception culturelle, etc.)

Vus toutes les qualités de tels biens, il n’est pas étonnant qu’un véritable capitaliste fasse tout pour s’en emparer. Les artistes font généralement de mauvais capitalistes. Ceci dit, la propriété de biens numérisables est effectivement un concept financièrement risqué, puisque même si la propriété reste inaliénable, les précieux revenus de cette propriété sont très menacés. Vous remarquerez d’ailleurs l’énorùmité des mouvements boursiers dans ce secteur, preuve s’il en était besoin que le monde se divise entre ceux qui "y croient encore" et ceux "qui ’ny croient plus".

Alors... qui a raison... JMM ou Time Warner ?

Donc, je conteste ; la propriété immatérielle a bien quelques spécificités.

Répondre
Prochain débats autour du mp3 sécurisé ., Phant0w, 8 août 2001

Autre débat : le controle de la difusion de biens immatériels (comme le mp3) serait-il un alibi pour le controle de la vie privée ?

"Pour que tu ne puisse pas copier ton mp3 chez qqun d’autre, je te surveille via ce que je t’ai vendu." ...et je te surveille tout court

 
Répondre