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> Internet et la fin de la création
27 juillet 2002,
message de Fitro
NON, certe non ! en ligne : http://www.fitro.com
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Rareté ou nouveauté de la création ?
5 février 2002,
message de Jean-francois Doucet
Mon attention a été attiré par votre réflexion puisque je pense au processus créatif depuis 1979, ai constitué un banque de citations sur le sujet sur logiciel CDS/ISIS/UNESCO et anime un cours-test sur le sujet à l’ Université Virtuelle. en ligne : Une approche de la créativité
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> Internet et la fin de la création
11 mars 2001,
message de E411
N´etant pas un lecteur assidu de U-zine et encore moins un disserteur sur ses Forum, je me permet quand meme une oud eux informations. Je pense que sa lecture (en fiat l ´histoire d´un nain qui a décidé de sauver l´art, au debut du XXI eme siecle) apporte pas mal de questions aux questions : Et puis d´un autre coté, chercher ses informations ou sa "culture", seulemement a travers le net demontre l´abscence de curiosité, l´abscence de jugement critique et une paresse flagrante. |
> Internet et la fin de la création
9 mars 2001,
message de Canan Henri
D’abord, l’accès à la culture par le net ne remplacera jamais le spectacle vivant. Ensuite, l’invention de l’impression et la « démocratisation » du papier ont fait craindre une diminution de la valeur de l’écrit. Depuis cinq siècles, le livre a t’il disparu ? Face à un art par trop conceptuel qui trouve son expression absolue sur le net, il restera une création charnelle qui ne peut exister que dans le monde réel. Il y aura donc toujours des auteurs, interprètes et plasticiens pour égayer nos rues et nous aider à nous sentir moins seuls. en ligne : le Soleil se lève à l’Est - CCV
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lefayot,
9 mars 2001
Ensuite, l’invention de l’impression et la « démocratisation » du papier ont fait craindre une diminution de la valeur de l’écrit. Depuis cinq siècles, le livre a t’il disparu ? Quel rapport ? Je parlais de la valeur des choses. Pas du fait qu’elles existent ou non. Au contraire dans la GBN, elles existeront encore plus. Ce que je dis c’est : A partir du moment où il y a de quoi se sustenter intellectuellement toute une vie avec ce qui existe, à quoi bon faire des choses en plus ?. En plus l’exmple est mal choisi. Ce que Gutemberg faisait craindre, c’etait la disparition des manuscrits. Ce qui est fait, non ? Par contre depuis l’avenement des medias de masses visuels (la télé), le livre est en perte de vitesse. Ce qui est certes un autre probleme que celui de la GBN. Face à un art par trop conceptuel qui trouve son expression absolue sur le net, il restera une création charnelle qui ne peut exister que dans le monde réel. Idem ? Quel rapport ? Je ne parle pas d’art conceptuel. Une reproduction parfaite d’un Goya n’est pas de l’art conceptuel. Et c’est pourtant une application de la GBN. De surcroit, je me mefie comme de la peste de cet espèce de sublime qu’on trouverait dans l’original. C’est un cliché recurrent, non explicité, comme cette notion d’art charnel. C’est quoi ? Precisemment ? Quelque chose que l’on ressent et qu’on ne peut expliciter ? Un peu facile. Et c’est aussi une des definitions de la foi. Et puis le charnel et sa valorisation, c’est du social-historique (comme dirait Castoriadis), et ça n’a pu apparaitre que du fait de circonstances historiques plutot contingentes, à savoir l’emergeance du romantisme au 19eme. Il y aura donc toujours des auteurs, interprètes et plasticiens pour égayer nos rues et nous aider à nous sentir moins seuls. C’est tres fin de millenaire, ça ... L’art/creation comme thérapie. C’est tres nouveau. Je doute que les gens de Lascaux, Van gogh, Pollock, Bach aient fait des tableaux pour que le sgens se sentent moins seuls. ET que les dits gens - à l’epoque - se soient sentis effectivement moins seuls en les approchant. C’est pas très heureux cette therapisation de tout et n’importe quoi, à mon avis. Sans compter, que pour ce resultat, un bon prozac est plus efficace.
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Max Pétrois,
9 mars 2001
APPEL DES ARTISTES Nous, artistes, n’acceptons plus la loi du silence du milieu de l’art : Aujourd’hui, les artistes sont exclus de la quasi-totalité des instances En contrepoint, ces dernières années les initiatives d’artistes se sont Nous ne voulons pas croire que la collégialité et la responsabilité Il est urgent de se rencontrer et d’ouvrir le débat. Par courrier : par fax : 01 34 48 06 89 ; 01 47 31 66 37 signer en ligne sur le site : http://www.lapetition.com Veuillez quand vous signez l’appel sur le site lapetition.com, Cet appel a été lancé à l’initiative du : ===================================================== Je ne savais pas où caser cette pétition dans uZine.
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lefayot,
9 mars 2001
Je ne pense pas qu’elle y ait sa place, mais je vais pas déclencher une guerre de religion pour ça. Ce qui est sur c’est que cette petition me fait penser à un manifeste corporatiste (nous les artistes indispensables contre les mechants parasites). LS a déjà tordu le cou à cette representation petite-bourgeoise (et koulak-reactionnaire) de l’art et des nartistes. D’ailleurs qui sont les plus indispensables ; les artistes ou les marchands ? Qu’on y reflechisse 2 minutes avant de nous ressortir les clichés de fond de tiroir. Pour les amateurs de faux problemes, comme d’hab. |
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9 mars 2001,
message de CUP
Imaginons un instant que la prophétie s’accomplisse et que demain le Web deviennent une sorte de gigantesque bibliothèque multimédia où seraient stockées toutes les données de l’humanité Mais c’est incontournable ! C’est bien que ce soit gratuit. Gratuit ? Vous avez une boule de cristal ? Jusqu’à maintenant, si vous avez accès à de la gratuité, s’est que quelque part ça s’est payé ! Croyez-vous un instant que les transcontinentales n’arriveront pas à apposer leurs sceaux sur chaques produits qui en passant sont déjà sous le sceau CUP/UPC. Dense en lignes titre le Protégez-Vous (Québec) du mois de janvier 2000 à la page 40 de sa revue. Pierre Frisko l’auteur du texte écrit : On en a collé sur le bec de Pingouins ou le derrière d’abeilles pour suivre leur évolution. Même les puces — d’ordinateur — en sont envahies. Décidément, les codes à barres sont partout. C’est la tyrannie du libre, comme disent les chiens de garde. À mon avis c’est plutôt l’appât du libre afin de créer de nouveaux besoins. Sauf que jamais vous n’aurez accès à un authentique Van Gogh par exemple parce qu’il n’y a que quelques puissants sur la planète qui arrivent à se le permettre. En ce qui vous concernes vous n’aurez toujours accès qu’à des copies (y compris les futur copies plus réalistes que les originaux qui seront peinte par des robots) Évidemment, reste le problème du droit d’auteur, des copyrights, tout ça. Il n’y en n’a pas de problème ! En fait le problème s’est de les faire respecter, et ce n’est pas donné à des gens comme nous, mais aux puissants. Déjà, on peut se demander si, de ce fait, la Culture, la plus haute des activités humaines (dit-on), pourra résister à cette gratuité. Évidemment ! N’importe quel grand peintre contemporain par exemple, n’a aucune difficulté avec ça. Peut-on rester sur un piédestal quand quiconque peut grappiller comme un promeneur cueille des fleurs dans la campagne ? Bien certain ! En quoi la vie de Picasso aurait été dérangé parce que la population se fait des copies de ses oeuvres ? Qui peut prétendre avoir un vrai Picasso chez lui ? Voilà la vraie question. Ce qui est à tous peut-il intéresser ces fameux tous ? Oui ! C’est comme ça ! Les fleurs sont à tous, mais il n’y a que ceux et celles qui les mettent en gerbe qui en tire profit. À l’inverse le tous peut pisser dans le fleuve parce que le cours d’eau ne lui appartient pas en propre, et ça va prendre un futé qui dépollue pour lui revendre une eau qui au départ pouvait être buvable. Comme chacun sait (ou devrait le savoir), le capitalisme, c’est l’invention ou plus exactement l’organisation de la rareté. Désolé, mais le capitalisme s’est la centralisation des biens par une poignée de semblable ( les plus fort) qui doivent s’organiser pour que ce qu’ils vendent soit accessible sinon ils s’étranglent eux même. La valeur est corrélée à la rareté. Faux ! La valeur est celle que l’on achète psychologiquement. Dans ces conditions, les items culturels ne bénéficient de la vénération des fidèles que du fait qu’ils sont à la fois uniques et difficiles d’accès. La définition la plus stupides que je n’ai jamais lu ! Ou s’ils ne sont pas difficiles d’accès, ils sont placés dans des endroits ad hoc, des cathédrales pour le nouveau dieu, les musées. [1] Un musé n’est pas une référence. Walter Benjamin s’était déjà affolé de la possibilité de reproduction infinie des items culturels que permettaient les temps modernes. Pourquoi ? Parce qu’il ne pouvait plus prétendre à être l’unique possesseur. Il s’ensuivait une perte d’aura de l’item ! La Porshe est une voiture qui perd son aura vous dites ? Inutile d’aller plus loin, votre opinion ne peut conduire qu’à une poubelle.
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hcow,
9 mars 2001
Damnation ... Quelle puissance analytique ... Je n’ai pas grand chose à répondre à une telle hégémonie intellectuelle (sauf peut-être à lui conseiller de (re)lire Marx, et pas dans la version les rapetous convoitent le coffre de l’oncle Picsou). Il n’y en n’a pas de problème ! En fait le problème s’est de les faire respecter, et ce n’est pas donné à des gens comme nous, mais aux puissants. On peut aussi envisager qu’il n’y ait plus du tout de copyright. Que les choses soient gratuites. Ou accessibles sous certaines conditions. Dans un domaine différent, les logiciels dits libres, sont plus ou moins gratuits, ou plus exactement sous soumis à certaines règles d’utilisation, mais on n’est plus dans le domaine classique du vente/achat. Difficile de mettre un copyright sur Linux. De surcroit existe la notion de "domaine public" qui fait que en théorie, certaines oeuvres, passées un delai, appartiennent à tous (à l’humanité). Bien certain ! En quoi la vie de Picasso aurait été dérangé parce que la population se fait des copies de ses oeuvres ? Qui peut prétendre avoir un vrai Picasso chez lui ? Voilà la vraie question Le probleme est justement là. Il est difficile de savoir si Picasso aurait été dérangé puisque le probleme ne se posait pas. Il est important de savoir en quoi c’est important d’avoir un original chez soi. Personnellement, avoir une bonne reproduction de Van Gogh chez moi est amplement suffisant. Dans ces conditions, si la copie acquière une valeur en soi (puisque je l’estime suffisante), on peut se demander pourquoi l’original garderait une valeur supérieure. Picasso (ou n’importe qui) pouvait vendre ses tableaux cher, parce que c’était des pièces uniques. Pour le moment, on accorde encore de la valeur à l’original. Mais pour combien de temps ? C’est une des préocupations de Benjamin. Et puis reste le fond du probleme : pourquoi l’original a plus de valeur ? Pourquoi le fait que ce soit l’original est une valeur en soi ? C’est une donnée sociale, et comme toutes les données sociales, elle est peut-etre appellée à disparaitre. Désolé, mais le capitalisme s’est la centralisation des biens par une poignée de semblable ( les plus fort) qui doivent s’organiser pour que ce qu’ils vendent soit accessible sinon ils s’étranglent eux même. Pour que les biens aient un prix, et un prix élevé (l’important c’est le profit, le benefice, ne l’oublions pas), ou tout du moins ne soit pas disponibles gratuitement, il faut les raréfier. Le mieux étant evidemment de créer de nouveaux objets, avec les besoins qui vont avec, en les raréfiants suffisamment pour que le prix se maintienne à un certain niveau (pendant un certain temps). Qui fixe le prix d’un objet ? Le prix auquel on est prêt à l’acheter ? Ca ne sert à rien de concentrer les biens si les gens ne sont pas prets à les acheter. La valeur, en définitive, c’est le prix auquel les gens sont prets à acheter. On n’en est plus à l’époque heroique où l’on n’achetait que des produits de première necessité. Et d’ailleurs qu’est-ce que la première necessité ? La nourriture ? Toutes les nourritures ou seulement le pain ? Le pain ou seulement le blé ? etc ... La définition la plus stupides que je n’ai jamais lu ! Faut developper un peu, camarade ! La Porshe est une voiture qui perd son aura vous dites ? En général, une Porsche n’est pas considérée comme un item culturel. Mais vous faites ce que vous voulez. Bon, ceci étant, c’est bien beau de troller comme un fou, mais faut un peu argumenter ...
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CUP,
13 mars 2001
Marx ??? Qui s’est celui là ??? La dernière fois que j’ai vu un bouquin le concernant, il était dans la boîte de récupération prêt à se faire "malaxer" afin d’être transformer en quelque chose d’utile, "du papier cul" ! Juste retour des choses finalement pour cet iconoclaste qui se croyait au point de raser des millénaires d’histoires. Faite quelque chose d’utile, et expliquer moi le fonctionnement interne du code à barre. CUP |
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8 mars 2001,
message de patator
le web est déjà une mine inépuisable de ressources. des derniers courts métrages (http://www.atomfilms.com) aux tableaux de maîtres (http://www.artchive.com) en passant par des transcriptions des pièces de shakespeare (http://web.uvic.ca/shakespeare/Annex/DraftTxt/H5/H5_F/H5_F.html) et les nanas qui n’ont rien à dire (http://www.stileproject.com/1/), plusieurs vies ne suffisent déjà pas à parcourir ce qu’un tout petit bout de l’humanité à mis sur le web. de là à dire que ça va tuer la création, je ne pense pas : la vie de l’humain de base tourne uniquement autour de son ego. internet lui donne le moyen de faire une page à la con ou il peut raconter tout et n’importe quoi, même poster des images à la con, du cul, et être érigé au rang de "dieu d’internet" (cf stile) sous prétexte qu’il "gueule" contre la société d’aujourd’hui. ça créé des microcosmes qui causent sur les forums de leurs sites favoris, un peu comme on regarderait la télé et on discuterait de la dernière émission qu’on a vu. à côté de ça, il y a toujours un bout de la populace qui préfère ne pas être uniquement spectatrice et "créer", par ex sous photoshop ou les logiciels 3d, et mettre ses créations sur son site. certaines sont nulles, certaines sont géniales. c’est un autre type de microcosme créatif, qui s’entraide, à coups de tutorials gratuits et de logiciels piratés. tant mieux ! en résumé, je pense plutôt qu’internet va changer (améliorer) les moyens de création et même augmenter le nombre de créateurs.
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lefayot,
9 mars 2001
en résumé, je pense plutôt qu’internet va changer (améliorer) les moyens de création et même augmenter le nombre de créateurs. C’est pas faux. L’ennui, c’est quelle est la valeur de la creation à partir du moment où tout le monde est createur ? Et toujours le même probleme : quelle est la valeur de quelque chose qui est créé ? Ceci étant, rien ne prouve que tout doive aller de pire en pire. Mais à priori, dans un systeme marchand basé sur la rareté, on voit mal comment quelque chose qui est multiplié et gratuit peut en avoir. Evidemment, on peut imaginer d’autres systèmes socio-économiques ou ça ne serait pas le cas, et où la notion de valeur n’aurait justement pas de valeur. Il faut bien être clair : jusqu’à preuve du contraire et jusqu’à maintenant, les oeuvres considérées comme telles le sont parce qu’elles sont uniques. Un tableau de Van Gogh est unique. Lascaux est unique. Evidemment, on peut dire que l’admiration qu’on porte à ces oeuvres est indépendante de leur unicité et du prix/rareté qui leur a été conféré. Il y aurait une sorte de sublime associé intrinsequement à l’oeuvre. Mais d’où vient-il ce sublime ? De Dieu ? D’un ailleurs hypothétique ? Peut-être. Je demande à voir. D’ailleurs les sentiments qu’on peut eprouver face à une oeuvre ne sont pas à nous, contrairement à ce qu’on peut croire (c’est reconfortant ce genre de pensée, mais c’est faux). Ils appartiennent à la société. C’est elle, en général, qui a dit que tel truc etait une oeuvre ou pas. Et avant que nous naissions souvent. Sinon, pourquoi aller dans les musées, qui sont des mises en scène du patrimoine culturel d’un société ou plutot de ce que la dite société se s’imagine être son patrimoine.
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patator,
9 mars 2001
dis moi, tu as l’art d’ouvrir les pistes dans une discussion ! pour clarifier ce que je disais, je ne pense pas que tout le monde sera créateur. certains préfèreront restés scotché devant la nouvelle télé tridimensionnelle après le boulot, ou n’auront tout simplement pas le temps (les riches hommes d’affaires qui achètent les tableaux, justement :)) comment assigne-t-on une valeur à un tableau ? oui, par la rareté. par le plaisir de posséder l’objet convoité par tant de monde, peut être le plaisir de pouvoir frimer devant ses ’amis’... à une échelle bien plus modeste, je suis tombé chez mes parents sur les livres d’histoire de ma grand mère, qui datent de 1850. je les ai embarqués illico, j’étais fasciné. caresser et sentir des pages de 1850 est un sentiment tout nouveau, une admiration teintée de nostalgie. j’imagine les élèves de l’époque lisant ces livres, je me revois en cours d’histoire lisant d’autres livres avec des pages d’histoire en plus. mes livres de lycéen, je m’en fous, mais nul doute que dans cent ans, certains les découvriront avec plaisir : cette génération n’aura peut être connu que des cours sur écran venant d’un prof virtuel. as tu vu ’le violon rouge’ ? réalisé par un gars qui a fait pas mal de courts métrages avant de faire ce film, l’histoire raconte les centaines d’années entre la fabrication d’un violon et sa vente aux enchères à coups de millions de dollars. on voit ainsi les époques se succéder, les histoires qui animent les personnages qui à chaque fois héritent du violon... je pense que c’est la même chose avec un tableau de van gogh : c’est l’original, peint à une certaine époque, dans un certain contexte historique, qui a connu diverses histoires et propriétaires. on achète l’oeuvre, une partie de nostalgie peut être ? un sentiment plus profond d’être humain, d’avoir un témoignage du passé, qui te survivra, et qui est aujourd’hui accroché au mur. acheter une copie reviendrait à acheter un produit créé pour répondre à une demande. tu veux une copie ? pas de problème, c’est xxxx francs. pas de lutte pour l’obtenir, aucune histoire derrière, tout le monde peut se l’offrir. on peut le tâcher, le déchirer, le remplacer illico. l’interêt restant n’étant que la frime... donc nul. tu m’excuseras si je dis n’importe quoi ou si je redécouvre la roue. les "oeuvres d’internet" ? ne mélangeons donc pas les vrais objets de la vraie vie avec les oeuvres numériques (ou numérisables : musique, films) réalisées par tout un chacun qui peut le mettre à disposition sur le net. comment fixer leur valeur ? nous ne sommes pas les seuls à se poser la question, et certains essayent d’apporter des réponses, cf le ’street performer protocol’ (http://www.counterpane.com/street_performer.html). les réactions ont été plutôt chaudes (flames) lorsque j’ai essayé d’en parler, mais personne n’a proposé mieux. en résumé l’auteur se fait ’prépayer’ pour l’oeuvre qu’il va créer. n’importe qui donne autant qu’il veut. une fois la somme requise réunie, l’auteur met sa création dans le domaine public. dès lors tout le monde a le droit d’en jouir et de la reproduire (un peu comme avait fait stephen king). bien sûr, ça ne marchera certainenment pas pour des blockbusters hollywoodiens ni pour des artistes méconnus. mais c’est un moyen qui me plaît. la valeur de l’oeuvre serait alors fonction de notre appréciation du travail de l’artiste, qui serait en droit de demander autant d’argent qu’il le souhaite avant de sortir sa création. par contre une fois cette oeuvre disponible pour tous, l’auteur n’a plus aucun droit sur elle. donc pas de flambée des prix comme un tableau. pour ce qui est de la valeur d’une musique, mp3.com rétribue ses musiciens en fonction du nombre d’écoutes de leurs morceaux. là c’est la loi du plus fort : ceux qui sont en haut du podium ont qq (parfois beaucoup) thunes, les autres se partagent les miettes. et si van gogh revenait aujourd’hui et créait sous photoshop, il passerait peut être inaperçu au milieu de tous les autres bidouilleurs. pourrait il vendre des impressions de ses ’tableaux numériques’ ? en grande quantité sûrement... mais ceux ci n’auraient alors que peu de valeur. par contre, la machine sur laquelle il a créé vaudrait peut être son pesant d’or (cf je sais plus qui qui rachetait le piano de lennon). bon c’est un peu le bordel ma réponse, désolé. |
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8 mars 2001
Le fat yo, Comme chacun sait (ou devrait le savoir), le capitalisme, c’est Ouhlà mais non. Enfin pas seulement. Tu parles de valeur financière et tu glisses Ceci dit, si je vais dans une bibliothèque : tout est gratuit
Pourtant la fin de la culture que tu annonces ne semble pas Alors quoi ? Plusieurs choses : 1. Tout le monde ne va pas à la bibliothèque, même si c’est 2. L’étourdissement produit par la diversité n’est pas une barrière, 3. "L’aura de l’œuvre d’art tombe proche du zéro." 4. "Evidemment, je sais qu’on me rétorquera que le rapport au culturel, ce 5. La culture qui se fait muséifier n’est peut-être, finalement, digne Avec simplement 40 balles (soit presque gratuitement), je peux acheter Du côté de chez Swann... Amicalement.
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lefayot,
8 mars 2001
Cher you. D’abord un truc : Tout ce machin est écrit au conditionnel et est sous-titré Tu parles de valeur financière et tu glisses sur la D’abord, on ne donne pas une valeur personnelle à un item Ensuite effectivement la culture ne s’effondre pas du fait Je ne parle pas d’etourdissement du à la multitude. Je dis Pour ce qui est de l’aura, je me reférais plutot à la La culture muséifiée n’est pas de la mauvaise culture. C’est Voila, voila ... Mais je me repète : c’est vraiment une pure Cordialement |