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L’éditorial, geôlier facultatif.
22 février 2002,
message de Candide
C’est bien beau toute cette théorie sur l’éditorial, mais il ne mérite ni cet excès d’honneur ni cette indignité : d’abord on ne le lit pas forcément, ensuite on ne le lit pas forcément en premier (et donc c’est lui qu’on voit à la lumière des autres articles et non l’inverse), et enfin, on peut être lecteur d’un journal et disposer de suffisamment d’esprit critique pour ne pas être forcément d’accord avec l’édito.
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> L’éditorial, geôlier facu,
Pascale,
22 février 2002
Bien heureusement, chacun conserve son esprit critique face à toute lecture. L’éditorial a la particularité de se désigner avec une ostention particulière comme un article subjectif, plus ou moins isolé, afin d’être mis en avant dans une publication papier. L’auteur de l’article ci-dessus paraît surtout analyser sa fonction interne pour la cohésion du journal, ainsi que la visibilité renouvelée (face au public autant qu’ aux collaborateurs) d’une certaine idée que le journal (représenté par son rédac’chef charismatique ou la nébuleuse plus obscure ;) de sa rédaction :)) veut réaffirmer de la ligne éditoriale générale de la publication. L’éditorial est aussi dans certains une façon de marquer un ordre hiérarchique, une position d’autorité de l’éditorialiste face à la masse des intervenants de la publication. C’est la parole qui veut se distinguer au-dessus du lot. D’ailleurs, il est souvent personnalisé au point d’être accompagné de la trombinette de l’éditorialiste, censé s’exprimer à la fois au nom de la rédaction et en son terme propre. C’est un drôle de truc que l’éditorial, en somme : un papier se revendiquant subjectif et tendant vers l’individualisation de la parole proclamée, et se voulant aussi la profession de foi d’une ligne "éditoriale" donc, censée représenter l’esprit général, le positionnement d’un groupe, d’une rédaction. M’enfin, on parle là de "l’éditorial" version Nouvel Obs and co. Sur le web, d’autres formes d’éditoriaux sont apparus, notammemnt à travers des webzines persos, gérés par une ou deux personnes dans certains cas, et entièrement constitués de textes baptisés également "éditorial". Il semble que l’on ne parle plus alors de la même chose. Le mot, finalement, marque essentiellementcette notion de point de vue assumé,d’individualisation et de subjectivité. Il a le mérite de nous rappeler que chaque fois que l’on s’exprime, on le fait depuis une certaine position qu’on ignore ou dont on a conscience, par delà le mythe de la neutralité. |
> L’éditorial, geôlier de la parole de presse
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> > Lescroc n’est pas celui qu’on croit,
HAMOUD EL ZELOUKH,
29 octobre 2001
Grand merci à l’escroc pour la définition à travers synonymie de Ahmed BENZELIKHA.
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> > > Lescroc n’est pas celui qu’on croit,
29 octobre 2001
Faut dire qu’à propos des diseurs de vérité Lescroc a un très beau dictionnaire. Quelques définition : Journaliste tendance j’cause de la misère : Art de présenter des analyses en escamotant les faits. Narcissisme. Message commun des deux : je te prends pour un con, c’est vilain, mais ça me paye mes vacances à Val D’Isère. Exemple de très mauvais journaliste : Un très mauvais journaliste serait celui qui pourrait tenir à son lecteur, auditeur, etc., les propos qui pourraient être les suivants : Ben mon salaud, tu sais que chaque fois que tu vas à la pompe à essence tu files du blé à une entreprise qui finance des criminels. Que même Mme Aung San Suu KyiLes, qu’est une femme drôlement courageuse elle a dit comme ça : les investisseurs ne devraient pas s’implanter car tout l’argent va à une élite. Je tiens à mentionner la firme française TOTAL qui est devenue le plus fort soutien du système militaire birman. Alors là, le journaliste qui tient des propos pareils, toute suite il est arrêté. Lescroc |
Le débat dans le débat :
23 octobre 2001,
message de Zakouski
Voici, sous le couvert de l’anonymat des courriers, un petit échange entre journalistes qu’à inspiré cet article. Je trouvais symptomatique que le débat porte tout de suite sur la forme de la contribution de El Zeloukh, et pas sur le fond de sa pensée. A vous de juger. Journaliste 1 : Journaliste 2 : Uzine n’est effectivement pas un site "journalistique". C’est à mon avis ce qui fait sa valeur. C’est un site de débat, de reflexion, d’échanges d’idées. Tout ceci n’est pas du journalisme. Si tu ne parviens pas au deuxième paragraphe d’un tel article, c’est peut-être que tu lis trop sur Internet.... (je caricature). Mais c’est la seule chose intelligente que j’ai lu depuis des années sur la notion de "ligne éditoriale", si commune à tous les journaux, et que personne n’est en mesure d’expliquer concrètement. Et cela, ni le Cuej ou l’ESJ ou autres ne l’apprend concrètement, alors que c’est la base du journalisme. Et pas seulement d’être léger et "lisible". Journaliste 1 : je suis désolée, mais si lis une phrase trois fois avant de le comprendre finalement, ça veut dire qu’il y a un problème. Qu’il s’agisse d’une thèse ou d’un article journalistique. Journaliste 2 : Je relis cet article. Même si je ne suis pas d’accord avec sa vision "pénitentiaire" de l’information éditorialisée, je trouve qu’il exprime précisemment des idées et des concepts, qui ne sont pas simples, mais qui constituent le quotidien de tout journaliste. Si tu prends le temps de le lire, les idées sont riches, et El Zeloukh a visiblement longtemps travaillé le sujet. Si je dois relire 3 fois un paragraphe, mais que je finis par comprendre, je suis content d’avoir appris quelque chose, d’avoir progressé. Quand je lis de la philosophie ou de la politique, je n’attends pas de tout comprendre tout de suite. Ca, la TV le fait à sa façon. La complexité ne peut pas toujours être réduite. Journaliste 1 : Je sais que tu as raison en globalité. Mais en lisant ce papier, je me disais sans cesse "c’est dommage", on peut dire la même chose, sans perdre le sens, avec des mots plus simples. C’est tout.
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> Le débat dans le débat :,
Vallandra,
23 octobre 2001
Voici un petit débat sur le fond alors : je trouve excessive l’idée "oui, l’évenement est un prétexte pour transmettre une idéologie via l’éditorial". Quand l’auteur de l’article dit "L’événement isolé du récit de son procès, celui-ci pris en charge par les articles « informationnels », est prétexte à la production d’un discours qui l’insère dans une grille d’interprétation donnée", j’ai envie de répondre qu’il exagère un peu et que c’est toujours (enfin, dans 90% des cas) l’événement qui fait l’éditorial et pas l’inverse.
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> > Le débat dans le débat :,
Zakouski,
23 octobre 2001
"L’événement fait l’éditorial et pas l’inverse" : je ne crois pas. L’événement est sélectionné en fonction de la grille de lecture du média. Son lectorat, ses actionnaires, son rédacteur en chef, son directeur de publication détermineront quelle "importance" à l’événement pour leur journal. C’est à dire, dans quelle proportion cet événement générera des revenus et/ou des lecteurs au support. L’événement n’e’st qu’une matière première, transformable à volonté. Il ne retranscris pas la réalité. Il en est la version formatée, emballée, découpée, interprétée selon les intérêts du média. L’événement devient alors le prisonnier du traitement qui lui est infligé. Les publications des médias américains en ce moment en sont l’illustration.
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> Le débat dans le débat :,
23 octobre 2001
Pseudo journaliste 3 : Merci à J1 et J2,(coup d’oeil sur ma montre),l’édito est un moyen de pression (un petit demi ne serait pas de refus)sur le ... peuple (ce n’est pas politiquement correct ça, le peuple ! Et puis quoi encore ? ) d’un truc qui se nomme... (coup d’oeil sur mes petites notes)"idé...ologie". Ahmed BENZELIKHA. |
> L’éditorial, geôlier de la parole de presse
23 octobre 2001,
message de p.malpa
(texte non accentue) Toute chose etant egale par ailleurs, je pense que M. Hamoud El Zeloukh fait le meme proces a l’editorial que d’autres font a la publicite : “geolier de la parole de presse” ici, “forme douce de lavage de cerveau inoculant chez le citoyen un reflexe pavlovien de consommation, pour le plus grand profit de qui vous savez” la-bas (ce n’est pas une vraie citation, mais vous reconnaitrez ce que je veux dire je pense). Il a le droit sans doute de faire ce proces, et meme, je ne dis pas que sa reflexion ne peut pas avoir d’effet salutaire. Mais il reste que lire un discours, fut-il le plus marque ideologiquement, ne veut pas dire y adherer. Et puis si la parole du geolier en question m’irrite decidemment trop, je peux toujours refermer le journal. Elle est donc bien ouverte cette geole. C’est comme la pub : meme si effectivement il est objectivement impossible d’y echapper visuellement et auditivement, je reste libre de ne pas y repondre, ou d’y repondre en pleine connaissance de cause, “en conscience” comme on disait il y a longtemps. Et puis, quelle tete elle aurait la “parole de presse” liberee de son editorial-geolier ? Sous couvert de l’information-objective-brute-telle-qu’en-elle-meme, sans organe d’explicitation de la ligne ideologique du journal, la dite ligne ideologique se retrouverait disseminee dans les “articles informationnels”, rendant le travail de dechiffrement par le lecteur encore plus difficile. C’est d’ailleurs bien le concept de CNN et consorts, n’est-ce pas ? P. Malpa
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> > Pas du tout convaicu,
23 octobre 2001
Il est clair que ma position est idéologique, on ne peut pas y échapper, mais entre une prison et une "Citadelle" (au sens de St Ex.) mon choix est fait. |
> > CLEF DE LECTURE
22 octobre 2001
Je vous sais gré de l’appréciation, mais aussi et surtout de la pertinence de votre observation, relative à Ahmed BENZELIKHA. |
> L’éditorial, geôlier de la parole de presse |