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> Contre la fatalité de Finkielkraut
8 décembre 2005,
message de Mylene
Excellente démonstration érudite à l’esprit logique et subtil bien qu’alambiqué comme par une volonté sourde de "qui veut noyer son chien" - à laquelle, bien sûr je n’adhère pas car pour comprendre ce qu’il y aurait derrière ce qui est dit, il faudrait déjà simplement recevoir & penser ce qui est dit pour ce qu’il est. Pour ma part, amatrice d’internet, je suis bien heureuse (bienheureuse ?) qu’un Finkielkraut n’ait (peut-être ?) pas les mêmes goûts, me le fasse savoir si brillamment en me montrant ce qui se joue pour que je m’égare sur la toile et rappelle à tous qu’il reste des "puristes", les amoureux du Texte, de la Feuille, du blanc entre les mots, les paragraphes, de l’odeur âcre de l’encre, de l’Effort, de la Recherche, en somme et pour oser, allons-y, qu’on a beau pouvoir faire aujourd’hui des enfants par petites annonces et in vitro, il n’en reste pas moins éclatant que le plus magique est le résultat de deux personnes qui s’aiment et font l’amour dans l’alcôve. Bien à vous ’ |
> Contre la fatalité de Finkielkraut |
> Contre la fatalité de Finkielkraut
26 janvier 2004
Cette analyse de texte donne une bonne idée possibilités de lecture qu’il reste à tout surfur insouciant ; et plus encore de son inertie, de son incapacité à se remettre en question, ce qu’il ne fera pas même le temps de restituer le sens d’un texte, ne serait-ce que pour montrer qu’il le compprend.
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
3 février 2004
...et une bonne idée des possibilités d’écriture de ceux qui ne pratiquent pas souvent. Je reprends mon texte pour préciser que cette analyse, en négligeant de mettre en évidence ce que le propos de Finkielkraut avait de juste, confirme qu’Internet tend à transformer l’expérience de la lecture en l’appauvrissant. |
> Contre la fatalité de Finkielkraut
1er octobre 2003,
message de yezh
Petite rectification en cours de lecture : ...je continue ma lecture de cet article bien argumenté. Portez-vous bien
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Interprétations & conjectures,
Lirresponsable,
2 octobre 2003
salut, Oui c’est possible, et même très probable. Cependant, Finkielkraut écrit : « [...] en dépit de leur anarchisme flambloyant et de leur hostilité militante à toute forme de régulation, les libres enfants du numérique seront pris dans la Toile. » On a donc "l’anarchisme", "les libres enfants", et "du numérique" qui remplacerait "de Summerhill" selon cet axe de lecture. L’ouvrage de Neill est connu des auteurs de l’anthologie qui l’intitulent d’ailleurs Libres enfants du savoir numérique en référence explicite. Cf. Florent Latrive, « Les barbares du bazar » : « Note 4. Le titre est évidemment un clin d’oeil au livre de A. S. Neill, Libres enfants de Summerhill, paru pour la première fois en 1974 chez Maspero, et qui décrivait une expérience d’éducation « permissive » menée en Grande Bretagne par A. S. Neil » Mon interprétation est que Finkielkraut connaît, au moins de nom, l’anthologie en question, et pas seulement l’ouvrage de Neill, et qu’il fait donc également référence à l’anthologie publiée par les éditions l’Eclat. Pourquoi ? Il parle, juste avant l’expression, « de leur hostilité militante à toute forme de régulation » : il n’est pas question ici de l’école autogérée mais de la régulation d’Internet, à laquelle des militants s’opposent. Il a sans doute en ligne de mire le « le lyrisme libertaire » qui apparaît ensuite dans son texte et qui reprend « les "libertaires" reviennent à la charge », de Marc Knobel ; toujours dans le contexte des procès (Finkielkraut est Grand Témoin (tm) pour l’affaire Jaccuse). Donc il y a des "enfants du numériques" actuels qui s’opposent à la régulation. De plus, Internet l’inquiétante extase comporte un texte de Paul Soriano, qui travaille sur la société de l’information (tm). Le deuxième élément qui oriente mon choix porte sur la transformation lexicale. Résumons, on a : (a) Libres enfants de Summerhill
(b) fait référence à (a), de manière revendiquée (clin d’oeil). Comparons (b) à (c), on remarque que le terme qui tombe est "savoir". Or, pour Finkielkraut, il y a une antinomie radicale entre le savoir et le numérique (c’est le sens de tout son texte et de l’exemple imaginaire qu’il utilise, pour lui c’est un oxymore). Je fais donc l’hypothèse que cet effacement lexical correspond à une censure (consciente, inconsciente, peu importe). De plus (c) peut à la fois référer à (b) et (a) (sans transitivité). Enfin, ce choix interprétatif me permet dans mon commentaire de noter l’absence d’examen critique des thèses articulées dans l’anthologie en question, et de souligner les conséquences (théoriques et pratiques) de cette absence. Plutôt que d’examiner des textes sur le sujet, on va chercher pour les embrigader Platon, Deleuze, Fellini, tout en participant par ailleurs à des procès d’opinion (cf. Daniel Mermet en procès). On a là, la fonction de censeur (comportement pratique) et parallèlement l’utilisation (sur le plan des écrits) d’une sorte d’argument d’autorité : on ne discute pas les textes, pour les critiquer au sens d’examen ou en vue d’une réfutation, mais on va chercher une Autorité (ici un auteur prestigieux) pour soutenir sa position et disqualifier celle des autres, ce qui rhétoriquement justifie l’économie de l’examen. En formalisant : "X, qui est grand et reconnu, nous mettait en garde donc X dit vrai ; moi, je ne fais que reprendre la mise en garde de X, donc je dis vrai", avec en bonus "je suis donc un peu comme X, i.e. grand et reconnu". Cet attrait pour la réputation et le rôle social de logographe ne peuvent bien entendu pas, (sauf en France), se prévaloir de Socrate, qui affirme dans le Gorgias, (471e) :
a+
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
23 juin 2004
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> Contre la fatalité de Finkielkraut
26 juin 2003,
message de l’islandais
"mais rien ne garantit que son auteur et les futurs lecteurs aient une véritable connaissance de l’objet décrit."
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Gunnlaugr,
Lirresponsable,
27 juin 2003
Salut, homme du Pays de Glace ! Pensez-vous vraiment, et je m’appuie là sur les réponses qui vous furent faites, que ce qui suit votre article a une quelconque parenté avec un dialogue au sens platonicien ? Une parenté quelconque sûrement, ou l’exogamie...Plus sérieusement (quoique la participation...), non, et ceci pour plusieurs raisons : 1) il n’y a pas d’unité fournie par un auteur 2) les intervenants ne sont pas des personnages 3) Socrate n’a pas posté sous cet article, 4) Socrate passe une partie de presque chaque dialogue à définir et mettre en pratique l’investigation philosophique, etc. De plus à s’appuyer sur ce qui dit après (hors du Texte donc ?) on risque uniquement de tomber sur une vieille cheville (il est impossible de dire ce que tu dis car le non-être n’est pas) car le reproche suivant lequel tout dialogue en ligne n’est pas socratique (réfutation de la doxa + maïeutique) est assez faible. Ainsi, homme du Pays de Glace, d’après toi ma lecture du mythe est absurde parce qu’elle dit vraie : « mais rien ne garantit que son auteur et les futurs lecteurs aient une véritable connaissance de l’objet décrit » ? :)) (Avec dans le rôle de celui qui posséde la connaissance, l’homme de Garðarshólmr...) Comme tu l’auras remarqué, lorsque j’écris : « Et il est vraiment, mais alors vraiment dommage que Platon soit mort avant l’apparition d’Internet car il aurait probablement [...] », il s’agit d’un jeu sur la prosopopée qui parodie la forme du texte commenté (ironie signalée par la lourdeur : répétition du "vraiment", conditionnel + "probablement"). dois-je vous rappeler que jamais Socrate n’insulte aucun de ses interlocuteurs ? Je ne crois pas me souvenir que Socrate ait posté ici ou qu’un des intervenants prétende être la réincarnation de Socrate ; en revanche d’autres interlocuteurs dans les dialogues platoniciens sont parfois sans détour, par exemple Ménon (80a) : « D’ailleurs, tu me fais totalement l’effet, pour railler un peu, de ressembler au plus haut point, tant par ton aspect extérieur que par le reste,à une raie torpille, ce poisson de mer tout aplati », et naturellement Calliclès. De plus, la seule différence entre internet et le courrier, c’est la vitesse.Il fut toujours possible de répondre à un auteur soit directement par lettre, soit publiquement par voie de presse Non, Internet ne se limite pas au courrier électronique. L’interaction autorisée par le forum attaché à un article sur le web permet : la publicité (il ne s’agit pas d’un courrier privé), l’économie des contraintes éditoriales et de ses divers filtres (même si le forum est modéré, la possibilité via le web de publier est relativement immédiate), un statut de la parole publique (par la mise en page, le dialogue après un discours en gros). Pour le cas précis qui nous occupe, l’auteur d’un article qui répond à des intervenants (parfois non platoniciens), je ne le considère pas du tout comme la merveille ultime de notre civilisation (tm) même si j’en suis le père ! :)) Platon se méfiait de la technique... Relisez les Lois ! Ici et hors déluge, de l’écriture comme technique de rémémoration car elle produit des faux savants (problème identique au Législateur/ceux qui font appliquer les lois), pas de la technique (bouvier, berger, tisserand, navigateur, médecin abondent d’ailleurs). De plus, l’art d’écrire permet d’éviter la persécution comme disait l’autre. Mais ton conseil est sage comme les Dits du Très-Haut : « De ses armes, sur la plaine, Bien à toi. PS Nous parlerons donc du texte de Finkielkraut une autre fois.
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> Gunnlaugr,
1er mai 2004
Agur Gunnlaugr, En réponse à votre citation de Hávamál, que malheureusement vous citez dans l’horrible traduction de Régis Boyer, voici un passage qui devrait vous instruire : Ósnotur maður þykist allt vita ef hann á sér í vá veru Hittki hann veit hvað hann skal við kveða ef hans freista firar. Je vous salue : L’islandais (Íslendingurinn) ps je ne me permets pas de tutoyer ceux que je ne connais pas, ni n’acceptent d’être par eux tutoyer. Question de respect, de politesse ou d’éducation, je ne sais.
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Le réveil de Mjöllnir ,
Lirresponsable,
2 mai 2004
Salut, Je te remercie pour la strophe 26 de l’Hávamál que tu me lances en réponse à la numéro 38, un peu en retard donc (à propos en quoi la traduction de notre ami Régis est-elle « horrible » ?) ; mais peut-être faut-il d’abord régler la question du protocole ou de l’étiquette quant au tutoiement avant de répliquer tel un insensé. Le tutoiement, tel qu’on le retrouve dans les dialogues platoniciens par exemple ou chez nos amis les bœndr, comme tu le sais, ne marque pas du tout une absence de respect ou ne signifie pas la vulgarité (le manque d’éducation de la vilaine foule). Certes, il heurte une sensibilité formée à la bienséance (surtout bourgeoise, c’est-à-dire d’une noblesse dégradée, qui avec le vouvoiement trouve la distance nécessaire pour tenir en respect la plèbe qui la répugne ; car souvent elle partage ses valeurs...) ou une sensibilité soucieuse de la hiérarchie qu’elle confond souvent avec l’autorité. Mais le tutoiement permet une proximité conviviale légendaire et implique une égalité (presque citoyenne !) favorable au dialogue, quand ce qui importe est justement la vérité, et non l’étiquette. Bien entendu, il peut devenir à son tour convention dominante pour masquer les hiérarchies réelles (dans les dictatures populaires par exemple), mais puisque nous avons le loisir de moduler, et que ton souci est la vérité, ô excellent homme, pourquoi opter pour une forme plus guindée ? Arrêtons de finasser, et revenons au coeur du débat tel un véritable hersir ! Tu demandes ma patience et m’invites à relire en détail ton « scepticisme », comme si le trait précédent ne t’avait pas atteint et que donc je n’avais pas déjà répondu...Procédé sympathique car enfantin (même pas mal !) mais piètre tactique (je vous réponds que votre réponse n’est pas une réponse...relisez moi, ce que je dis est subtil, si si !). Cette tactique peut sans doute émerveiller les oiseaux dans leurs branches, de la berge où tu t’agites par moult moulinets de bras avec une épée de bois, raillant - telle une jument en rut - mon nom (Maurice Lislandais est ton vrai nom sans doute ? ;)) et le pseudo courage des intervenants eux seuls honteusement dissimulés derrière leur écran ! Soyons sérieux deux minutes. Le front de ta charge (bis repetita) consiste à vouloir réfuter ce que j’ai écrit dans l’article avec les interventions du forum. Ainsi (1) : "L’écrit en ligne permet le dialogue" serait faux parce (2) : "Certains intervenants sur le forum de cet article manient l’invective". Et (3) "l’invective n’est pas le dialogue", donc (1) est bien faux et donc (1’) "Finkielkraut a raison".CQFD. Je ne développe pas à nouveau le démontage de ta chasse aux mots (Platon n’a malheureusement pas écrit l’ensemble et les intervenants ne sont pas Socrate, las !) puisque tu portes à présent l’objection vers la notion de dialogue (non platonicien). Laissons de côté un instant Internet afin d’examiner la portée de l’argument et la validité de ton raisonnement (soyons des sceptiques !). C’est un faux modus tollens (si p alors q, or non q, donc non p) car la première proposition complexe n’est pas (1’’’) : "Si l’écrit est en ligne, alors le dialogue est véritable" (sans parler des valeurs de vérité : si V alors F = F). La proposition (1) :"L’écrit en ligne permet le dialogue" peut être vraie, et elle peut être fausse (lorsque les conditions pour l’actualisation de la possibilité ne sont pas remplies, et il y a aussi les trolls). J’espère que tu admets qu’elle peut être vraie, sinon, par le chien, nous voilà tous deux dans l’impossibilité de dialoguer ! En revanche c’est assez dans la ligne de Finkielkraut ; changeons la variable et gardons la structure pour rendre plus évident le coup du contre exemple factuel appliqué de travers : (1) Si des personnes discutent en public, alors les débats sont véritables. Or (2) certaines personnes en insultent d’autres dans les débats. Donc (3) la discussion publique est une mauvaise forme, car impropre aux débats véritables. Mieux vaut un Auteur qui conserve le monopole de la parole ! Etc. Il ne s’agit pas de nier que le débat puisse tourner au meeting, à la propagande (ce que précisément les journaux évitent d’appeler de la démagogie), mais la contrefaçon opérée par les faux savants est tout aussi préjudiciable. On peut certes y ajouter la question de la technique, histoire de vitupérer Internet (ce qui permet de maquiller plus efficacement l’implication politique), et de s’amuser tel un fils de prophète en lançant des imprécations sur la paresse des hommes, etc. Bon d’accord, c’est une provocation amusante face à certaines personnes, mais s’il s’agit finalement de dodeliner la tête en répétant en boucle "Allah Akbar" ou "Loué soit l’Eternel"... Enfin, je crois que tu te méprends sur le sens de l’invective employé par certains intervenants. Tu y vois l’impossibilité d’argumenter, la bassesse morale, la pente naturelle vers le moindre effort, bref la veulerie des sycophantes, (oubliant un instant que d’une part c’est tout de même Finkielkraut qui ira témoigner contre au tribunal, et d’autre part qu’il reprend les chefs d’accusation du procès de Socrate dans son Inquiétante extase). Néanmoins, comme toi, je ne trouve pas que de telles choses soient admirables. Voilà comment j’interprète de telles formulations (avec un petit peu de charité, allez !) : face à des bonimenteurs de fêtes foraines, ou en des termes plus choisis des traficants des connaissances propres à l’âme, dans le tumulte du forum (et il est vrai, moins souvent que dans des séminaires où le vouvoiement est de rigueur), il arrive que fusent quelques "Dégage charlot !", "Mais virez-moi ce bouffon !", "On en veut pas de ta camelote pourrie !" et autres "Yes totor !", "T’as raison ma couille !". Faut-il sous le prétexte de la rudesse du propos ne pas l’examiner ? Un ami de la vérité le fera (de préférence en tenant compte de la strophe 38). Terminons donc pour illustrer la chose, par les paroles du « Perturbateur de Sindri » (lorsque ce dernier fabriquait le manche du marteau du beau-père d’Ullr ; quelle famille ! Et sans doute une petite prise pour la suite du dialogue...) : « Sais-tu ceci, Eldir ? Si nous devons combattre tous deux avec des paroles blessantes, à la prochaine fonte des glaces, Lirresponsable
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> Le réveil de Mjöllnir ,
4 mai 2004
Agur Vous avez donc, je le contaste, un sens très étrange du dialogue. Si on veut pouvoir confronter les idées, ne faut-il pas au moins éviter de se moquer de son interlocuteur. Vos parenthèses me semblent tout à fait hors de propos, mettant en scène les effets de scène à l’attention du public. Ma référence, tout à fait ironique, je le concède, à la strophe 26, ne fut pas traduite à dessein. Je savais que vous en saisiriez le sens, mais, au moins, la pique, ne s’étalait à la vue de tous. Comment dialoguer sans la plus élémentaire des politesses ? Un mot juste, pour finir, sur Finkielkraut. Certes, son texte sur internet n’est pas son meilleur, se laisse aller à quelques raccourcis, s’attarde sur des exemples... Mais quelle en est la thèse ? Votre article ne le fait pas apparaître. Ce texte n’est qu’une réponse au lyrisme des thuriféraires de l’internet qui, à les lire, devrait soigner tous les maux : nous devrions tous amis, tous frères... Enfin, changeons de référence et écoutons la voix d’un homme de chez mon père : Agur
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Ah les glaces ont fondu !,
Lirresponsable,
4 mai 2004
Allons Trobadour, dans le Sirventes, on ne se plaint ni de la présence du public (il y a le courrier pour cela) ni du trobar de l’adversaire ! Certes, le trobar leu est chose admirable, (même si je préfère l’Ecole du Nord), mais reprocher le manque de courtoisie se résout en fait à ne pas accepter que les conditions que l’on tente d’imposer ne soient pas acceptées (rouerie du Sud !). Et Tyr en sait quelque chose. Il y a ensuite la vraie question : la norme du dialogue ou règles de la discussion (ce qui est distinct de la politesse). On stipule à quelles conditions le dialogue est véritable, (i.e. dialectique), afin d’éviter l’éristique (horizon toujours présent et fin probable). Dans cette perspective, qui est celle de la recherche du vrai, les modalités de ton sont accessoires (et leurs variations plutôt signe de vie). Que l’on opte pour le tutoiement ou le vouvoiement n’a pas d’importance décisive (aussi chacun peut garder ses habitudes sans dommage pour la discussion). C’est pourquoi j’affirmais : 1) que le contentement sur le protocole ou respect de l’étiquette, critière formel, est essentiellement affaire de convention (de nos jours bourgeoise). Ainsi selon ce critère, une bonne discussion est une discussion polie, indépendammment ce qui est dit (importent la correction grammaticale, un ton agréable, le respect des conventions, dont la doxa et les faux savants). 2) que l’invective, la rudesse du ton, l’aspect maladroit de la formulation sont des questions secondaires, qui ne doivent pas empêcher d’examiner le propos (principe de charité et question des intervenants). C’est le sens du personnage que fait intervenir Socrate (qui demande si une belle marmite est une belle chose) pour questionner Hippias. Ce dernier s’écrie alors : « Ah ! Socrate, quel homme est-ce là , Quel malappris, d’oser nommer des choses si basses sur un sujet si relevé ? » (288b). Or une marmite peut être belle. La question de la « politesse élémentaire », dans sa formulation même, dénote davantage une conception où la politesse est la condition nécessaire. Elle semble dire vrai, en ceci que la fin d’une discussion offre souvent un lot d’insultes (où chacun s’emporte et se sépare fâché), et que donc la règle intangible, à la base de la discussion (à la fois à son origine et à son déroulement) est la politesse (pas d’insultes, pas d’invectives, de la mesure dans les propos et les comportements). C’est pourquoi par mesure de précaution devant la « nature humaine », on peut également interdire les armes dans les réunions publiques ; et les rixes au thing. Bannir la violence de l’ecclesia (droit d’asile dans les églises). Etc. Cependant, il faut justement s’entendre sur le sens de « élémentaire ». Principe ou ingrédient (ce qui rentre dans la composition de) ? On voit tout de suite que la question de la formulation : "comment comprends-tu le sens d’élément ?" ou "comment comprenez-vous le sens d’élément ?" est ici de faible importance relativement à la question qui touche à l’essence même du dialogue : l’accord sur les termes qui permet la discussion et donc la définition commune du dialogue véritable (ce sur quoi pourra porter l’accord second, dans une démarche de connaissance). Je crois que la politesse n’est pas Principe, mais ingrédient et non nécessaire. Le Principe, c’est le souci du vrai (« Il est comme cela, Hippias, tout simple, vulgaire, sans autre souci que celui de la vérité », 288b). Par souci de la vérité, on ne choisira pas à l’avance l’érisitique, (même si, comme le soulignait le Très-Haut, mieux vaut avoir quelques lances en réserve, au cas où), alors que celui pour qui le respect de la convention importe, renoncera à l’exigence nécessaire ("restons bons amis, on ne va pas se fâcher, ni s’insulter comme des charretiers" ; certes mais il s’agit d’un renoncement au vrai et donc au juste) et d’ailleurs il se focalisera souvent sur des questions de ton (afin de l’emporter ou de mettre un terme à la discussion ; Schopenhauer en a d’ailleurs dressé une liste moderne). Terminons par la « thèse » de Finkielkraut (qui finalement apparaît !). Nous sommes d’accord, il n’est pas J-J. Rousseau. Mais nous non plus, donc le reproche est de faible portée. Il ne critique même pas ceux qui pourraient passer pour des idéologues du progrès ; je souligne dans l’article qu’il ne discute pas les thèses du CAE, ou d’autres auteurs réunis dans l’anthologie de l’Eclat, mais le message publicitaire de France Telecom...Il se place dans une logique médiatique et nous ressort un numéro éculé et assez mauvais (mais bon, c’est une tradition française) : l’intellectuel (tm) qui lui pense (eh pardi, il n’est pas intellectuel pour rien !) et révèle les choses cachées (les marchands pour vendre utilisent des notions populaires et promettent le bonheur, le progrès...). C’est son droit, et certes plus vendeur que "j’entrave que dalle mais il faut que je vous en cause". Le plus intéressant est le recours à la notion du culture (le livre, l’Auteur). J’ai essayé dans l’article (qui prend place dans une rubrique) de faire apparaître les implications politiques qu’un tel recours est chargé de maquiller, et qui à mon avis détermine la faiblesse de ses articulations et de sa méthodologie. Une critique radicale de la notion de progrès moral doit conduire à se demander après avoir questionné la technique (et ses illusions), en quoi le médiateur y participe ou non. Quelles sont ses vertus ? Quelle fonction ont ses discours, quelle place prend-il (lui et ses analyses) dans le processus qu’il prétend décrire ? On constate qu’après la jonglerie facile sur l’illusion d’un progrès moral qui suivrait automatiquement le progrès technique, on a le droit à une défense pro domo (conservatisme politique et conservation de sa place). Et là en effet, on est vraiment très loin de Rousseau (y compris pour la politesse dont on parlait plus haut : « il règne dans nos moeurs une vile et trompeuse uniformité, et tous les esprits semblent avoir été jetés dans un même moule : sans cesse la politesse exige, la bienséance ordonne ; sans cesse on suit les usages, jamais son propre génie », Discours sur les sciences et les arts, première partie). Il ne s’agit pas de renverser simplement l’accusation (transformer la question "Internet permet-il un progrès moral de l’humanité ?" en du pur ad hominem : "Le livre de Finkielkraut permet-il un progrès moral de l’humanité ?") mais d’examiner les présupposés sur le rôle du médiateur tel qu’il se pense ou plutôt s’imagine. (ce qu’ont bien vu certains intervenants du forum). On constate que ce dernier revendique pour lui des qualités indispendables à la moralité telle qu’il la conçoit (dénoncer les vilaines illusions ; il y a quelques années c’était la barbarie qui était à la mode...), qu’il se place en héros de la Culture (versus précisément la civilisation) et participe donc activement au souci de régulation de l’expression publique. Et nous alors ? « Pour nous, hommes vulgaires, à qui le ciel n’a point départi de si grands talents, et qu’il ne destine pas à tant de gloire, restons dans notre obscurité. » (seconde partie). amicalement, Lirresponsable |
Fatale liberté
24 janvier 2003,
message de Vincent Becker
J’ai déjà lu pas mal de choses de Finkielkraut dont j’apprécie dans l’ensemble la réflexion, mais l’ouvrage dont il est question ici m’avait quelque peu laissé sur ma faim. C’est en surfant à la recherche de tout à fait autre chose, en zappant, en exerçant ma "fatale liberté", que je suis tombé sur votre très instructif article. L’internaute dont parle Finkielkraut n’aurait sans doute pas tout lu ; il aurait zappé à nouveau, serait allé lire du bien de l’auteur sur "vivefinkielkraut.com", exerçant par là la tyrannie de sa volonté. Eh bien non, j’ai tout lu, et beaucoup apprécié. La fatale liberté ne vient certainement pas du médium mais de l’usage qu’on en fait, autrement dit de l’éducation qu’on a reçu. La vraie responsabilité à l’égard d’Internet ne consiste pas à le condamner mais à former ceux qui s’en servent, à titiller leur ouverture d’esprit. Dans ces conditions la liberté n’a rien de fatal, bien au contraire.
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> Fatale liberté,
Lirresponsable,
24 janvier 2003
La fatale liberté ne vient certainement pas du médium mais de l’usage qu’on en fait, autrement dit de l’éducation qu’on a reçu. Oui c’est le problème classique des sophistes : l’enseignement de la vertu :) La véritable autonomie suppose la consultation de "vivefinkielkraut.com" et "alain-raconte-des-conneries.org" pour formation ; et Internet est alors un outil très utile. On comprend dans ces conditions que FinkielKraut Corp. revendique le monopole du savoir (ses/les livres, lui) en disqualifiant le médium nouveau et ses intervenants (des victimes de la fatale liberté), qu’il ne connaît pas. Parce qu’au dela du problème culturel, il y a un enjeu politique (« un état d’esprit ultralibertaire », et un petit coup de 68 en passant) et économique : comme si les éditeurs ne vendaient pas de papier et les télévisions des programmes, non le seul centre commercial est Internet (« D’ailleurs que fait-on sur la Toile sinon passer commande ? »)... Sans doute aussi parce que la contradiction n’est pas véritablement et directement présente dans son essai (il y a qu’un reliquat de dialogue à la fin, et aucune discussion théorique sur des textes qui traitent de l’hypertexte, du copyleft, etc.), ni d’ailleurs et plus radicalement dans les médias où il apparaît. en ligne : L’hypertexte : haut lieu de l’intertexte
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> Fatale liberté,
Tiresias,
24 janvier 2003
Eh les réductionnistes, ne vous embêtez surtout pas, hein... Si l’usage dépend de l’éducation reçue, et que celle ci est en l’espèce l’enseignement de la vertu, on ne voit pas très bien d’où viendrait le développement du sujet, because tout ça ne serait qu’inéluctable effet d’inculcation, et indéfinie répétition des mêmes schèmes, par des sujets finis précocément. Pire que la psychanalyse votre truc. Bon j’ai triché un peu en emboîtant vos deux points de vue, mais c’est fascinant, la génèse d’un determinisme. Z’avez pas un pti coup d’aliénation en sus, et c’est complet, bon à emballer ?
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Ressouvenir & apprentissage, le coup de la torpille,
Lirresponsable,
25 janvier 2003
Si l’usage dépend de l’éducation reçue, et que celle ci est en l’espèce l’enseignement de la vertu, on ne voit pas très bien d’où viendrait le développement du sujet, L’usage ne dépend pas uniquement de l’éducation reçue, il n’y a pas de réductionnisme dans nos propos ; que celle-ci s’intitule vertueuse est une limitation habituelle, puisque le pédagogue ne va pas revendiquer ouvertement l’enseignement du vice (rôle de la norme sociale) ou une mauvaise éducation (sinon il perd ses clients). Il y a effectivement des normes et des pratiques qui sont reçues, à travers l’outil, et de domaines préexistants à l’outil (citer ses sources par exemple ; cf. le lien sur l’hypertexte). De même l’outil conditionne un certain type d’usages par sa forme et sa finalité. Il nécessite d’ailleurs une formation, ou un apprentissage. Ainsi le discours de Finkielkraut est conditionné par l’opposition livre/Internet, sans doute parce qu’il s’agit de sa formation (ce avec quoi et en vue de quoi il a été éduqué, selon une axiologie qu’il a adoptée). Pour lui, l’outil Internet ne participe pas de l’éducation. Avec toujours l’argument caricatural (imaginaire dans son essai) du remplacement pur et simple de l’enseignement par l’agitation multimédia. Au contraire, cet objet technique qu’est Internet est culturel et participe du développement du sujet (la formation est continue :)). Cette séparation technique/culture a d’ailleurs un lointain écho de forêt noire (Wissenschaft denkt nicht), i.e. que la conception instrumentale de la technique (en faire un ensemble d’outils relevant d’usages) ne pense pas l’essence de la technique. D’où le délire sur la noyade du livre développé par Finkielkraut, sans doute une crue du Rhin pro-voquée par un barrage électrique... because tout ça ne serait qu’inéluctable effet d’inculcation, et indéfinie répétition des mêmes schèmes, par des sujets finis précocément. Oui c’est le discours des sophistes, mais cette fois comme Calliclès, l’éducation = dressage et domestication des jeunes fauves que les faibles, (qui font les lois), endorment et neutralisent avec leur doctrine de l’égalitarisme. Du formatage. Ce qui est amusant, Finkielkraut en vient lui aussi à critiquer l’usage du Net en fonction d’une prétendue hiérarchie naturelle (de l’ordre de la Nature) : le Net est mauvais car il joue sur l’illusion que chacun est auteur. A la fois sur un plan littéraire (auteur de livres) et politique (auteur de son organisation). Et il s’agit dans ses conditions d’établir des lois (nomos) qui illustrent la nature (phusis)... Z’avez pas un pti coup d’aliénation en sus Si, si on a ça en stock ! :)) le modèle médiatique comme anti-éducation formatrice (tm). |
> Contre la fatalité de Finkielkraut
11 novembre 2002,
message de Titi
Bravo.
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
Damien,
4 novembre 2003
Je n’ai pas de sympathie particulière pour Alain Finkielkraut (même si certaines de ses analyses sur l’abominable moralisme de la modernité sont parfois pertinentes). Je suis pourtant assez attristé par le caractère insultant du commentaire auquel je veux répondre ("Bravo ... temps"). C’est bien gentil de dénoncer haut et fort les "conneries sociologiques ridicules" de Finkielkraut, mais il faudrait peut-être argumenter, réfuter, et donner des exemples !!! Par ailleurs, l’auteur de cette dizaine de lignes aurait pu faire l’effort de relire son texte : la première phrase ne veut rien dire, et l’orthographe est déplorable.
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
1er mai 2004
Un grand merci pour cette mise au point. Vous avez entièrement raison de souligner l’indigence linguistique de l’intervention (qui tend à donner raison à Finkielkraut plutôt qu’à l’auteur de l’article dans la mesure où internet permet et encourage un certain relâchement de la langue et de la pensée). Je me permets de rectifier la remarque de Titi : l’émission est à 9h07 ! Mais il faut l’écouter pour le savoir, ce qu’il ne doit pas faire souvent. Dommage, cela l’aiderait peut-être à développer ses capacités intellectuelles comme il le souhaite ardemment. |
> Contre la fatalité de Finkielkraut
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
1er mai 2004
Avez-vous assisté à ses cours ? Avez-vous lu ses livres ? Avez-vous une seule fois écouté en entier son émission de radiodiffusion ?
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
Jeune Spartiate,
12 septembre 2004
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Contre la bêtise,
28 octobre 2004
je n’ai jamais suivi aucun de ses cours et je suis agrégé de philosophie donc assez apte, me semble-t-il à juger du contenu philosophique (pas parfait) des livres de Monsieur Finkielkraut ! Les procès d’intention ne sont sans doute pas le sommet de la pensée libre et de la réflexion. Nous serions plutôt du côté du chien de Pavlov ! |
> Contre la fatalité de Finkielkraut
19 octobre 2002,
message de Luc Rany
Internet, source de connaissance, de divertissement, symobole de l’ouverture d’esprit de l’être humain. Quel bonheur, Internet est là pour résoudre tous nos problèmes. Et dire qu’un intoxiqué de bouquins ose se rebeller contre la magie du web. Quel "nul". Internet, c’est "cool".
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
Pascale Louédec,
19 octobre 2002
Opposer "livre" et "web" est un peu simpliste non ? Les supports ne s’opposent pas. Ils se complètent. Et le support ne préjuge pas de la qualité du contenu. |
> Contre la fatalité de Finkielkraut
29 août 2002,
message de Souplounite
Excellent article. Enfin on épingle ce vieux satyre intellectuel de Finkielkraut et ses effets de manche pour caméra de télévision. Tu y réponds point par point, c’est bien. Mais le vieux sophiste est expérimenté et toujours sa parole noie la vérité, mélange les causes et leurs conséquences, et embrouille le peuple pour garder sa gamelle. Tant pis, car il fallait que ce fusse dit, et tu l’as dit. Donc, bravo. Et s’il n’y avait que lui pour déblatérer sur des sujets dont il ne connait ni la queue d’Eve ni la Pomme d’Adam. Ou l’inverse. De plus, l’article est joliment érudit. Finkielkraut se bat contre le monde d’aujourd’hui sans réaliser qu’il est un des produits, jetables et normés, d’une élite arriviste. Bonne chute, Finkielkraut. Souplounite
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
cyril@hi.is,
26 juin 2003
... que ce fût dit !!!!! en ligne : l'islandais
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
15 avril 2004
J’écoute tous les samedi Réplique sur France Culture, émission fort intéressante animée par Alain Finkielkraut. J’ai lu un certain nombre de ces ouvrages, tels La Défaite de la pensée, L’Ingratitude ou encore L’Imparfait du présent. Excepté une allégence trop évidente faite aux Etats Unis, je suis très souvent en accord avec ce qu’il dit. Aussi vous conseillerais-je de vous pencher plus attentivement sur les dires de cet intellectuel, lequel ne mérite pas la carricature très biaisée et assez peu convaincante à laquelle vous vous livrez. |
> Contre la fatalité de Finkielkraut
9 août 2002,
message de elmer
Bien que n’étant pas dupe du procès d’intention que tente M. Finkielkraut à l’égard d’internet, il me semble qu’il faudrait nuancer la critique d’un pauvre con pour se pencher sur les ruptures qu’entrainent l’utilisation généralisée du média web. Dans une société qui par ailleurs, vante (et vend) l’utilisation de ce média particulier dans une optique qui lui est propre, il faut se dégager de l’hypocrisie qui règne et qui peut nous conduire à construire une éthique de l’internaute, comme on tente encore, malgré tout de construire celle du téléspectateur. Il me semble qu’internet brouille les cartes, et déconcerte l’intellectuel ou le "cultureux" de base dans le nouveau rapport qu’entretient l’individu avec la source d’information consacrée par l’ère technologique. Notre société démocratique se délite, non parce qu’elle crée l’illusion de la toute-puissance de l’internaute, mais parce qu’elle n’arrive que difficilement à s’adapter à un progrès technologique dont s’est très vite emparé la sphère marchande. De là, on découvre que "l’avènement" de la Toile développe de nouvelles pratiques riches d’un potentiel pour de réelles avancées démocratiques auxquelles le système politique actuel à du mal à s’adapter. La démocratie contemporaine s’accomode très bien des "spectateurs-internautes" comme des téléspectateurs, surtout lorsqu’ils sont persuadés du potentiel économique qui lui a été attaché (style "autoroute de l’information" et blablas du même genre). Internet donne les moyens nécessaires à ceux qui ont comme optique un dépassement ou un approfondissement de la démocratie dans ce qu’il permet dans l’échange, la transmission et le dialogue. Or, ce sentiment de "fatale liberté" n’est pas lié à intenet, mais à l’illusion de l’offre illimitée telle que le monde économique et libéral le conçoit pour l’ensemble de la société. Il importe peu qu’un pauvre type déboussolé veille défendre son bif-steak face à un concurrent sérieux sur son propre marché (l’édition comme sa "diginité" d’intellectuel). Soyons ensemble lucides sur l’essentiel : le web est utile en tant que nouvelle possibilité offerte d’agir de manière efficace contre le système, et c’est là-dessus que se construit la résistance à la "régulation" en marche dont vous participez, à mon grand plaisir. Nous ne pourrons faire l’économie d’un travail sur le rapport à l’information que nous permet cet outil, pour renouveler la démocratie et lutter contre la totalisation voulue par la sphère néo-libérale mondiale...
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> Contre la fatalité de Finkielkraut,
l’islandais,
26 juin 2003
on "intente un procès d’intention", on ne le "tente pas" !!! De plus, n’est-il pas étrange de parler "d’intentions d’internet" !!!! Pensez-vous vraiment qu’un réseau, qu’un medium (un medium, des media) ait des intentions ??? Avant d’insulter les gens, il est bon de respecter au moins la langue dont on use pour exprimer sa pensée. |
Internet et connaissance
9 août 2002,
message de Mathieu
Contre le pseudo-projet Rimbaud, j’aimerais bien en présenter un bien réel, le projet HyperNietzsche, qui donnera à terme accès aux manuscrits, aux versions dactylographiées puis publiées des oeuvres de philosophe, ainsi qu’à un certain nombre de travaux. en ligne : HyperNietzsche
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> Internet et connaissance,
Pascale Louédec,
9 août 2002
Le projet Rimbaud n’est pas un pseudo projet sauf dans l’esprit de Af qui te dirait la même chose pour HyperNietzsche ou le magnifique projet Charette pour ce qui concerne le moyen âge. Af est dans la religion du papier de manière intégriste, alors qu eles supports peuvent se compléter ( ce qu’il ne dit pas, faisant acte de mauvaise foi dans son exemple sur le projet Rimbaud). Les supports ne sont pas concurrents, ils sont complémentaires, comme la voix et l’écrit. Pour quelle raison faudrait-il qu’on ne lise, étudie ou réfléchisse pas qu’à partir d’un support papier. Le lieu du poème, pour répondre en boutade à Finkelkraut, n’est pas le papier, c’est la mémoire et c’est la voix.Vous voyez comme en la matière,une telle assertion peut paraître relative. en ligne : Projet Charrette
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> Internet et connaissance,
yezh,
1er octobre 2003
Merci pour vos liens, en particulier le Projet Nietzsche que je ne connaissais pas et qui me paraît prometteur. Bon je crois que tout a été dit sur l’"obscurantisme" de A.F. .... en ligne : Gidiana
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