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> À propos de la prescription concernant les écrits publiés sur le Net
3 avril 2003,
message de Zenophron
M. Tubiana a écrit : « L’affaire doit être plaidée au fond (sur le caractère racistes des propos incriminés) à une date prochaine et sera alors, à n’en pas douter, soumise à la Cour de Cassation. Contrairement à certaines affirmations, cette décision ne fait donc pas jurisprudence, n’étant nullement définitive à ce jour. » Juste une pause pour dire que, juridiquement, la Cour de cassation n’étant pas tenue elle-même par ce qu’elle dit un jour, pourra très bien, quand bon lui semble, revenir sur sa « jurisprudence ». Cela s’appelle le système du « revirement ». Donc y aura-t-il « jurisprudence » un jour ? Si la décision est maintenue par la Cour de cassation, pendant au moins 50 ans, alors pourquoi pas. Mais les choses changes, les moeurs aussi, et la jurisprudence n’est pas exemptée. Il y a quelques années... les oeuvres littéraires étaient censurées parce que la morale de l’époque le « commandait ». Ces mêmes oeuvres ne le seraient certainement pas aujourd’hui. Je veux simplement dire que la Cour de cassation est parfois versatile. Bien évidemment, comme vous l’aurez remarqué, cette intervention ne sert à rien... Sur le fond... |
> À propos de la prescription concernant les écrits publiés sur le Net
14 novembre 2000,
message de Greg.fr
Je sens qu’en répondant à cet article, je vais encore me faire des copains. Bah ! On peut tout dire. Tout écrire. Qui sont ces gens pour m’interdire de dire ou de penser quoi que ce soit ? Cela m’a toujours stupéfait qu’il soit nécessaire de légiférer pour "lutter" contre certains point de vue "déviants". Quel aveu d’impuissance ! Que va-t-il m’arriver ? Vais-je être condamné à mort comme le Chavalier de la Barre qui avait refusé de se découvrir au passage d’une procession ? Tous les points de vue son défendables. Simplement parce que personne, aujourd’hui, ne chercherait des poux dans la tête d’un Chevalier de la Barre-bis. C’est peut-être un peu lapidaire et simpliste comme argument, mais je ne suis pas juriste. |
> À propos de la prescription concernant les écrits publiés sur le Net
14 novembre 2000,
message de Roland Trique
L’affaire JL Costes a essentiellement marqué le début du naufrage misérable de pas mal de monde... De gens n’ayant en somme pas bien compris que l’Internet pourrait bien prendre les grands mots au pied de la lettre... Cette histoire de publication continue est particulièrement comique quand on constate que le site d’Heaven’s Gate, est toujours en ligne. Quelle volonté de publication !!! En fait cela revient à mettre sur le même plan la volonté de citoyen et celle de l’ordinateur, ce qui pointe vers une conception des droits de l’homme plus qu’étrange... Je saurai me souvenir que grâce à la LDH (entre autres), je peux maintenant être éventuellement condamné pour mes opinions affichées, un jour, dans quelques années, au cas où. Merci, c’est réconfortant. en ligne : Heaven’s gate
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Entre Tout et Rien ... (Re)
13 novembre 2000,
message de Laurent Martinez
Bonjour Michel Tubiana. (c : Vous disiez : Précisément ... "bien meilleure" ... meilleure pour la liberté d’expression ou meilleure pour ceux qui en abuses ? > Mais au delà de ces considérations juridiques, se > manifeste un débat, bien plus profond : a-t-on le Je suis en total désaccord et un peu exaspéré qu’on en revienne si souvent toujours aux mêmes faux débats ! Si certains extrémistes voudraient pouvoir tout dire sur internet, n’adresser que cette cible là empêche d’avoir un vrai débat avec ceux qui, comme vous sont conscients que la liberté à ses limites, mais simplement qui ne partagent pas votre opinion précisément sur le point de la prescription abrégée et son application sur Internet. Si la défense de M. Costes prône une situation qui pourrait être un peu trop favorable aux abus, il n’en reste pas moins que cette notion juridique existe pour protéger la liberté d’expression. On pourrait un peu sortir du seul cadre de votre procés et pousser la réflexion à un niveau plus global. Pour le coup, il serait bien trop défavorable à l’expression sur Internet de complétement anéantir cette notion protectrice. Il me semble plus sage d’essayer plutôt de _l’adapter_ à ce nouveau moyen de communication. Comme la nouvelle ré-édition d’un livre remet les compteurs à zéro, on pourrait envisager qu’une même expression sur un autre site en fasse autant pour internet. Et qu’en est-il de l’archivage ? Mettre un livre dans une bibliothèque re-ouvre-t-il un nouveau délai de prescription ? Si non, pourquoi faire différent sur Internet ? Aussi, je pense que l’aspect "continu" de l’information sur Internet est à peine plus réelle que la diffusion du contenu d’un livre qui existe toujours avec la même force potentiellement liberticide bien des années après les 3 mois passés. J’avais trouvé l’approche de Arno* très saine : Revenir sur les raisons qui ont poussé nos sages ancêtres à inclure cette protection dans le droit français, revenir sur l’Esprit de la Loi pour pouvoir l’appliquer maintenant à Internet ! Il me semble que souvent les arguments vont à l’encontre même de la "prescription abrégée". Je trouverais cela déplacé. J’espère qu’il ne s’agit pas de remettre en cause une notion qui existe depuis 1881, mais bien seulement de considérer une situation nouvelle ... Je serais choqué que la Ligue des Droits de l’Homme se positionne à l’extrème opposée de celle qu’elle a combattu quand les positions intermédiaires sont si nombreuses et discutables. |