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> Mai 68, révolution pédonazie ?
5 mars 2006,
message de Benoît, 17ans, habitant des Côtes-d’armor
D’abord bravo pour cet article qui ouvre un réel débat et qui va me servir pour mon travail dans le cadre des Travaux Personnels Encadrés. Grâce à vous, Mona, j’ai ici plusieurs point de vues de contemporains sur mai 68. |
> Mai 68, révolution pédonazie ?
28 février 2005,
message de philippe
Contrairement à ce que répond un lecteur, même si je partage l’analyse de mona sur le lynchage médiatique, les pédophiles ne sont pas de "très légers déviants", ils brisent des vies, traumatisent des enfants qui en conservent des traces indélébiles à l’age adulte, et se servent de toutes les ouvertures libertaires pour les manipuler à leur convenance. Ne l’oublions pas ! |
> Mai 68, révolution pédonazie ?
6 février 2004
bravo Mona fort interessant cet article .
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
jacques,
3 juillet 2005
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Florent V.,
23 août 2005
Par déduction DCB = Daniel Cohn Bendit, me semble-t-il. Pourquoi parler de Cohn-Bendit dans cet article ? Il s’agit je suppose de s’appuyer sur un fait d’actualité pour mettre en lumière une attaque contre la génération 68 et ses idées, finalement très proche des attaques répétées contre l’Internet collaboratif, libertaire et surtout, surtout, décentralisé. Donc l’exemple me semble assez pertinent, même si l’article aurait peut-être gagné à mieux dégager ce parallèle, ne serait-ce qu’en le présentant explicitement comme tel. |
> Mai 68, révolution pédonazie ?
6 mars 2001
Mai 68 n’est pas mort en 68
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
philippe,
28 février 2005
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Nous sommes les enfants de la révolution
1er mars 2001
Notre texte a beaucoup circulé. Merci à ceux qui l’ont fait tourné, à Ci-dessous le texte définitif avec les corrections. MODE D’EMPLOI : * Pour ceux qui voudraient signer cette dernière version, merci * Le texte est effectivement celui d’enfants de soixante huitards (ou * Le texte est envoyé à Libé ce jour. On espère une publication pour Signataires (génération des enfants) : Soutien (génération des parents) : Nous sommes les enfants de la révolution* Nous sommes les enfants de la révolution sexuelle. Nous avons Que dit Cohn-Bendit ? A-t-il évoqué le désir qu’il aurait pu éprouver Accuser la révolution sexuelle - qui a fait de l’enfant un acteur, un Parce qu’ils ont considéré les enfants que nous étions comme des Voilà ce que nous a d’abord appris la génération de nos parents : que Nous remercions nos parents de nous avoir donné l’envie de changer ce * Chanson de T-Rex « Children of the revolution », extrait de la BOF
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Une certaine idée de l’humanité,
A,
6 mars 2001
Compliments pour cette analyse de Mona ! Il existe aussi une lettre-ouverte de Tatiana F. qui s’intitule "A propos de Daniel Cohn-Bendit et d’une certaine idée de l’humanité. en ligne : Une certaine idée de l’humanité
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> Mai 68, révolution pédonazie ?
1er mars 2001,
message de Hélène
Un simple commentaire sur DCB et ses rapports avec les médias. Dans cette lamentable affaire, il apparaît clairement que si les grands médias ont été si accueillants ses dernières années, si complaisants souvent vis-à-vis de DCB, c’est uniquement parce qu’il est ce qu’ils appellent un "bon client". On voit à la violence de leur réaction qu’il n’a jamais été accepté comme faisant partie du cercle des institutionnels légitimes comme peut l’être un Sarkozy par exemple. DCB a certainement cru que pour l’ensemble des médias, il n’était plus le petit rouquin gauchiste des années 68 et suivantes. Je ne sais pas quelle va être sa réaction et quel sera son positionnement futur mais j’espère qu’il va essayer de faire évoluer son statut de bête de foire médiatique, ce qu’il était devenu à mes yeux depuis une dizaine d’années. |
> Mai 68, révolution pédonazie ?
28 février 2001,
message de Phynette
En tout cas, ’tite Mona, tu as vraiment fait mouche avec ton article. Au début j’avais envie de te féliciter pour lui seul (mais je me suis laissé emporter par mon propos), maintenant je te dis bravo pour lui et pour toutes les discussions qu’il a engendrées… Passionnant ! Merci aussi pour la référence à Annie Le Brun. Je cours la lire, ça me changera des révolutionnaires du Flore et de leurs poteaux nihilistes puritains qui nous promettent des lendemains qui font beurk. |
> Mai 68, révolution pédonazie ?
28 février 2001,
message de J.Auzolle
Jean-Claude Narcy en grand inquisiteur, fut un remarquable concentré d’abjection Pourquoi Mona Chollet regarde TF1 ? Est-elle si seule le soir ? Il est exact que la question de Jean-Claude Narcy était déplacée. Un journaliste n’est pas un procureur. Cependant il est tout aussi exact que ni vous ni moi ne pouvons affirmer quoi que ce soit sur la pédophilie présumée du sieur Daniel Cohn-Bendit, dire que Il reste que Daniel Cohn-Bendit, selon toute vraisemblance, n’est pas et n’a jamais été un pédophile relève du même principe que la question-sentence de Jean-Claude Narcy. Le débat concernant le procès de mai 68 et des soixante-huitards est autrement nécessaire. Et quoi que vous disiez, ce procès se fera, c’est le prix à payer pour entrer dans l’Histoire.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
28 février 2001
Cependant il est tout aussi exact que ni Non, ça relève du principe de la présomption d’innocence, qui est un des Les Et alors ? Il faurait leur faire un "procès" sous prétexte que ce ne sont "pas des héros" ?
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
dabug,
28 février 2001
Merci à J.Auzolle pour sa façon bien nuancée d’exprimer ma pensée... plus violente. Je pense en effet que l’auteur de cet article est tombée dans le politiquement correct soixante-huitard quand elle était petite. Dommage. L’objectivité est décidément une valeur bien rare depuis les "nouvelles bases" posées en un certain mois de mai du côté du Boulevard St Germain. Les nouveaux "vieux cons", non contents de tout faire pour garder leur pouvoir absolu sur les notions d’idées nouvelles, de jeunesse et de révolte, sont allés jusqu’à contaminer efficacement une bonne partie de leurs enfants. Dommage encore. Les 20-30 ans d’aujourd’hui ont pourtant autant de raisons, sinon bien plus, d’ouvrir tout grand leur gueule. Pour ma part, « La revanche sur 68 est en marche. C’est dans l’air du temps. Des gens attendaient ce moment depuis longtemps. » est une prase qui mé réjouit car je ne compte pas m’en priver ! Ce n’est pas parce qu’une révolte a eu lieu que plus aucune révolte ne doit par la suite avoir lieu. Les nouveaux "vieux cons" sont ceux qui affublaient, sans doute à juste titre mais qu’importe, nos grands-parents de ce même titre... et alors ? Doit on pour autant continuer de baisser la tête en disant : "Oui Papa, oui M. Cohn-Bendit, oui M. July etc... Oui, vous avez et vous aurez toujours raison. Il est inutile que je me révolte puisque vous l’avez déjà fait il y a plus de trois décennies" ? Je ne crois pas. Je crois que la révolte de nos aïeux était une partie de rigolade face aux impératifs actuels de se rebiffer violemment contre leur pensée unique, leur humanisme de salon, leurs lectures inutiles, leur arrogance verbale et scripturale, leur sens de l’éducation ou encore de la tolérance, de la liberté et de la démocratie... et j’en passe, Dieu merci. Il est maintenant grand temps de les envoyer en maison de retraites (un mot dont ils n’aiment pas parler avec nous, ça, la retraite... et pour cause : nos premiers salaires sont pour eux !). PS : Par rapport à Minirezo, je trouve que Libé est cent fois plus objectif sur la question du Procès de la génération 68 grâce aux forums présents sur son site.
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Bernard Bacos,
28 février 2001
Cher Dabug,
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Matteo,
28 février 2001
Mon cher Dabug, au delà de vos considérations tragi-comiques - et largement incompréhensibles - sur "l’objectivité" de cet article ou de ce forum, votre contribution - au débat, à la révolte, au présent - paraît, pardon de vous le dire aussi sèchement, bien limitée. Par son article, Mona Chollet déplace les lignes, bouscule - très habilement, à mon sens - le cadre du débat. La confusion qui règne dans ce forum en témoigne largement : chacun voit dans le papier de Mona ce qu’il veut - et vous êtes parmi les premiers à le faire, en limitant votre lecture (ma parole, mais ouvrez les yeux !) à la seule guéguerre de générations. Ne discernez-vous pas, mon cher Dabug, que l’auteure du papier, du haut de son approche "politiquement correct de Mai 68", envoie, par exemple et entre cent autres choses, un salutaire coup de pied aux soixante-huitards (ceux qui détiennent un pouvoir symbolique ou économique), que vous abhorrez, comme à leurs inquisiteurs, que vous aimez (même quand ils s’appellent Jean-Claude Narcy), incapables, selon elle, d’admettre un usage différent de l’Internet : la possibilité, pour chacun, de s’exprimer et d’être entendu, en dehors des circuits marchands, les inquiète tant, semble-t-il, qu’ils sortent un arsenal d’insultes similaires à celles qu’on adresse aujourd’hui à Cohn-Bendit : "pédophile" et "nazi". Lutter contre tous ces raccourcis qui engendrent un climat de "chasse à l’homme", c’est bien un combat d’aujourd’hui. Il n’est certainement pas à la hauteur de votre noble, très très noble bataille - "envoyer les 68tards en maison de retraite" -, mais c’est un combat d’aujourd’hui, c’est une révolte qui n’a pas à tourner à la guerre de générations, et qui, en revanche, engage aussi, d’une certaine manière, l’avenir de la société. "Quand on cherche la liberté, on trouve le crime", repère Mona Chollet dans le discours dominant, dans la pensée unique de notre époque - ceci, j’ajoute, que ces discours émanent des anciens "vieux cons" (comme ceux de TF1) ou bien des nouveaux "vieux cons" (comme ceux de Libé, de Charlie, etc.) Dans ce contexte-là, cette discussion générique sur les "vieux cons" noie véritablement le poisson. Alors, on parle du reste, oui ou non ? Cordialement, M.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Matteo di Nuovo,
28 février 2001
Hé Dabug, en passant sur le forum de Libé, je trouve ça : "Vous n’avez encore rien vu de notre génération de jeunes révoltés. Nous avons hérités de valeurs en ruines. Nous allons reconstruire en emmurant, vivants s’il le faut, les "casseurs" de l’intellect qui tentent encore vainement de se défendre les uns les autres, en d’ultimes spasmes immoralistes. Lisez les "Nouvelles sous Ecstasy "de Beigbeder et tremblez, néo-bourgeois ex-rebelles de gauche... La génération 2000 a enfin la croissance pour elle, comme vous aviez les Trente Glorieuses pour parler du malheur des peuples. Vous avez tout détruit, nous allons construire... sans permis, attention." Tu cites Frédéric Beigbeder, tu as complètement raison. Allons donc faire cette révolution, avec le "José Bové du Flore" et ses amis rebelz de Teknikart !!! A mon avis, tu ferais bien de lire plutôt le livre de Mona Chollet, "Marchands et citoyens : la guerre de l’Internet", éditions de l’Atalante, 60 francs (c’est moins que 99 francs et en plus, t’as des dessins de Gébé, tu sais le vieux soixante-huitard à emmurer vivant) Bien à toi, M. en ligne : Le livre de Mona Chollet
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> Mai 68, révolution pédonazie ?
27 février 2001,
message de ostinato
Faut-il s’étonner, faut-il dramatiser ? Le ton plutôt dramatique du genre "la liberté en danger" (comme la "patrie en danger") me parait un peu inadapté : excessif. Que des réacs des villiéristes des fachos des réacs essaient de tirer à eux la volonté de sanctionner la pédophilie ne rend pas fachiste réac anti-libertaire cette volonté. Ostinato (comme son nom l’indique) |
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27 février 2001,
message de fantadiallo
Le proces de Mai 68 n’est pas nouveau. Il est latent dans notre univers toujours plus securitaire, toujours plus Big Brother. C’est inquietant. Mais defendre Mai 68 en defendant l’indefendable, l’abject (je parle des ecrits de DCB, pas de ses actes hypothetiques) me fait gerber profondement. |
> Mai 68, révolution pédonazie ?
27 février 2001,
message de soufron
mais vous etes completement fous ma parole ? j’ai complètement l’impression que vous détournez la question de savoir si DCB a été pédophile ou si il l’a soutenu en faisant semblant d’y voir une attaque contre mai 68 ?!? d’une part : 1. pourquoi ne pourrait on pas juger mai 68 ? 2. pourquoi ne pourrait on pas juger DCB ? quid ?
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
27 février 2001
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
28 février 2001
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
soufron,
1er mars 2001
ben juger un evenement historique c’est quelque chose que l’on fait tout le temps pas vrai ?!? on peut critiquer tout de meme, mai68 c’est pas tout bon/tout noir au pays des gentils revolutionnaires ^^ mais bon, la question n’est pas la !!! la question c’est de savoir ce qu’il en est de DCB... effectivement si il doit etre juge ce n’est certainement pas a la tv ! eh bien si ces accusation sont fondees j’espere que des victimes seront assez courageuses pour porter plainte... j’aimerais assez voir la tete de july si "dany" etait condamne ^^ |
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26 février 2001,
message de Croa33
Mona, je ne connais pas ton age. Que connais-tu de mai 68 ? De mon coté je peux en parler, ayant vécu cette période, Tant pis pour ceux qui se sentiraient visés !
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
26 février 2001
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Contestation craignos !
26 février 2001,
message de Perdoneau
La television qui faillote, c’est pas vraiment une nouveauté. ps : Une phrase m’a beaucoup amusé sur mygloo.org, je me permets de la reprendre : |
Sous les pavés, le négationnisme !
26 février 2001,
message de Arnaud G.
Pour compléter l’article de Mona sur la mode de l’accablement des idéaux de 68, je tiens à signaler le docu sur le négationnisme appelé "Autopsie d’un mensonge" et sorti récemment en salle. Outre que ce docu est fort mal gaulé et brouillon, on y développe à un moment une théorie selon laquelle le négationnisme serait le fils de Mai 68 (avec images de rebelles du Quartier Latin si ma mémoire est bonne) purement et simplement. D’ailleurs, la chose est affirmée, pas sous-entendue : c’est la banalisation de tout et la libre parole qui a permis à Faurisson d’exister. Au début des 70’s, on pouvait soudain tout dire, tout penser, horreur ! horreur ! Naturellement, on ressort Gaby Cohn-Bendit et qu’il fasse son mea culpa ne change rien : à travers lui, c’est 68 qui est attaqué. Que le révisonnisme ait existé dès 1948, et qu’il n’a pas eu besoin de Dany Le Rouge pour instiller ses mensonges ne semble pas interpeller outre mesure notre réalisateur, qui y va plein pot sur la thèse. Rendez-vous compte, on criait CRS=SS à cette époque ! Quelle insouciance ! Quelle légereté ! D’ailleurs, c’est drôle : le film aborde naturellement le cas de l’Internet, sur lequel on trouve un site nazi dès qu’on allume son ordinateur et où l’impayable Finkelkraut retraite le Net de "poubelle du monde" et Claude Lanzmann d’endroit où "les idiots parlent aux idiots". Il n’y a pas de hasard. Arnaud |
> Mai 68, révolution pédonazie ?
26 février 2001,
message de tartar
Bla, Bla, Bla Quel extraordinaire talent ont tous les intervenants pour noyer le poisson.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
26 février 2001
Votre fameux esprit "libertaire" l’accordez-vous au Et ton fameux esprit critique a-t-il remarqué que tout le monde, victimes Et puis apparemment 68 n’a servi à rien J’ai peur que tu sois un peu aigri et caricatural aussi.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
tartar,
26 février 2001
Je suis certes un peu aigri et caricatural mais moi je suis dedans ; j’ai des excuses. Il va s’agir de "réviser" des attitudes consensuelles qui ne tiennent qu’aux modes . Après 68 on a pu mettre 10 ans à faire semblant de ne pas voir les seins nus sur les plages par exemple. Les types se sont mis à mater à mort en faisant des trous dans leurs journaux ; pendant ce temps bobone (naturellement bobo) ne pouvait arborer les siens. Il y a 1 an ou 2 on s’est aperçu que les retraites des aigris seraient un peu difficiles et on a compris que LE PEN lui n’avait rien compris. Je le dis comme çà pour faire court mais je sens qu’on pourrait développer. Pardon de ce style comment dire, peu courtois, mais je voudrais "réincarner" les discours de ce forum, car les termes ampoulés et les citations absconses de célébrités ne nous aident pas, nous autres premiers primates primaires primitifs.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
26 février 2001
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Lao-Tseu,
grosse fatigue,
28 février 2001
Il vaut mieux parfois se taire que dire des conneries, surtout si l’on a rien à dire. Lao-Tseu. en ligne : Rien à dire
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Egret Jean-Baptiste,
18 juin 2001
Bravo, Tartar.Tu as mis le doigt dessus. Notre monde est plus impitoyable que jamais à présent que les ancients soixante-huitards sont au pouvoir. Regardez Joschka Fischer, l’ancien militant : il bénit le bombardement par les Américains de la Serbie et fait participer l’Allemagne à la boucherie. Le fait est que les soixante-huitards ont massivement trahi leurs idéaux. Les José Bové hélas ne sont qu’une infime minorité. Celui-là est d’ailleurs suivi par les jeunes anticapitalistes plus que par ses anciens camarades. Nous ne comptions pas sur cet opportuniste de DCB, de toute facon. Ses pages de littérature pédophilique ne font qu’illustrer un peu plus sa corruption et celle de ses pairs, laquelle nous connaissions depuis longtemps. Nous autres gauchistes et anarchistes de la nouvelle génération n’avons pas besoin de tels chefs de file pour lutter contre la destruction globale. Nous luttons à Gothenborg, à Gênes bientôt, à Seattle naguères, en ces nouveaux champs de bataille où vous pourrez voir et ouir un José Bové (il fut récemment à Québec), mais nul DCB. Ya Basta ! Jean-Baptiste, Droichead Átha, Irlande.
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> > Mai 68, révolution pédonazie ?,
thierry,
10 octobre 2001
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Jean-Baptiste Egret,
2 octobre 2003
Cher Thierry, je n’ai malheureusement pas de nouvelles de Luis. Je lui envoyai une lettre d’Allemagne, à laquelle il ne répondit point. Je viens de chercher sur la toile mais il y a trop de Luis Estevez (est-ce bien là son nom de famille), et je manque d’autres critères de recherche. |
> Mai 68, révolution pédonazie ?
26 février 2001
Chers lecteurs du minirezo C’est avec une certaine délectation que j’ai lu l’aricle de Mona Cholet et les diverses réactions à cet article. Vous parlez d’un retour à l’ordre moral ? en dehors de la vacuité de ce terme (qu’est ce que l’ordre moral ? quand a t’il existé ?) qui vous fait frémir d’horreur ; je ne peux m’empêcher de me demander si nous vivons dans la même France. Je vous relate les divers signes certains d’un retour de l’ordre moral : 1999 adoption du PACS, et première officalisation dans le droit de la reconnaissance du couple homosexuel. 2000, ralongement de la période légale de l’IVG de 10 à 12 semaines. Autorisation de la distribution de la pilule à l’école sans l’autorisation des parents. Augmentation sans précédents de la diffusion de films, reportages, documentaires sur l’homosexualité dans tous les média (y compris TF1). Alors vous m’excuserez mais je crois réellement que le retour à l’ordre moral on n’y est pas encore, et qu’on en est même plus loin que jamais. Quant à vos débats sur l’esprit de 68, Serge July, Daniel CB, Dominique Voynet et autres ont ils viciés l’esprit de mai 68 ? J’espère que vous plaisantez ? Libération sexuellle, libertarisme et marxisme sont inextricablement liés à l’ultralibéralisme : le but est le même destruction des règles politiques, religieuses, morales et pour finir, économiques. Nous récoltons les fruits de 68, soyez en certain, y compris les "petits sauvageons" chers à Jean-Pierre Chevènement. Cdt.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
26 février 2001
je voudrais juste compléter un peu mon intervention suite à la lecture de la réponse de Tartar, et ne pas noyer le poisson en parlant de pédophilie. Je ne sais pas si DCB est, a été ou sera pédophile. Ce que je sais en revanche, c’est que c’est un des crimes les plus abjects qui soient, et que celle-ci soit être punie, sans hésitation, et avec toute la sévérité requise, que le coupable soit instituteur, curé, ou homme politique. La pédophilie a malheureusement toujours existé, et elle existera toujours. En revanche, je suis intimement convaincu que l’atmosphère dans laquelle nous baignons, de banalisation du sexe, y compris chez les enfants et adolescents ne peut être qu’un terreau propice à son développement. Et cette atmosphère est l’héritière directe de la révolution sexuelle de 1968. Alors arrêtez de vous offusquer des "attaques" contre "l’élan" de mai 1968. Que DCB soit coupable ou non, peu importe, 1968 est sans aucun doute au minimum indirectement coupable de la multiplication des crimes pédophiles actuels.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Arnaud G,
26 février 2001
Quelqu’un demandait ce qu’était l’Ordre et s’il avait jamais existé en France.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Arnaud G.,
26 février 2001
Je voulais dire l’"Ordre moral" bien sûr et non pas l’Ordre tout court. Libéralisation = Dépravation des moeurs que nous allons tous payer très cher et surtout nos enfants. Relis Houellebecq, mon garçon. Il parle bien mieux que toi de la libération sexuelle, de la banalisation du sexe, et de ses prolongements postmodernes.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
26 février 2001
Ce que je sais en revanche, c’est que c’est un des crimes les plus abjects qui Quelqu’un a dit le contraire ? En revanche, je suis intimement convaincu que l’atmosphère dans C’est une conviction intime qui mériterait peut-être analyse Que DCB soit coupable ou non, peu importe, 1968 est sans aucun doute au Autre explication possible : la libération des moeurs, le soulèvement de Donc, tu vois, le rôle de Mai 68 sur la pédophilie
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
anonyme ou severino, j’hésite :-),
26 février 2001
>> "Que DCB soit coupable ou non, peu importe, 1968 est sans aucun doute au minimum indirectement coupable de la multiplication des crimes pédophiles actuels." > "Autre explication possible : la libération des moeurs, le soulèvement de la chappe de plomb conservatrice qui pesait sur la société française, la plus grande individualisation des gens, permettent de plus facilement exprimer, dénoncer, condamner ce qui est une pratique très très ancienne et non pas une éruption sociale nouvelle." Ca paraît évident. J’ai trouvé l’article de Mona Cholet un peu léger, mais je trouve ancore plus légers les analyses à la Houellebecq défendues deux cases au dessus. Les abus sexuels existaient autant avant la révolution sexuelle de 1968, mais ils sont plus dénoncés aujourd’hui... peut-être grâce à la liberté de parole apporté par l’esprit soixante-huitard. Par ailleurs, la révolution sexuelle des années 70 en s’inscrivant en contre de la société patriarcale n’a pas été exempte d’hypocrisie, ni également de manichéisme. Les quelques communautés de l’époque qui ont voulu mettre en pratique cette liberté sexuelle reproduisaient de fait en partie le matchisme : il était plus facile de refuser une relation pour un homme que pour une femme. Et l’homosexualité était considéré comme un problème issu de la frustration sexuelle. Que des salauds aient argumenté l’assouvissement destructeur de leur fantasme par le discours de l’époque, comme l’ont fait auparavant d’autres salauds, de fait identiques, en grece antique, en temps de guerre, sous le nazisme, ou chez les scouts, et aujourd’hui avec le tourisme sexuel, avec à chaque fois un discours différent, ne prouvent rien de plus que : il y a des salauds qui ne s’embarassent pas avec la bonne foi, et qui sont prêt à justifier en adaptant tel ou tel idéologie. Lutter contre ces violences m’apparait essentiel, mais aussi difficile. A mon avis, mais je peux me tromper, la meilleur solution est de lutter contre les inégalités économiques dans le monde, et d’apprendre aux enfants à ne plus sacraliser les adultes, à les envoyer chier, à leur dire non, à être libre... Et les relations sexuelles inter-génération doivent continuer à être une interdiction morale condamnée par la société, n’en déplaise aux fans de l’ancienne civilisation tahitienne, où de la grece antique esclavagiste, parce qu’elles sont de fait un abus de pouvoir. Si l’esprit soixante-huitard a pu être détourné comme tant d’autres esprits à d’autres époques, le problème actuel, c’est plutôt la sexualité commerciale omniprésente dans les pubs, les films, les tubes musicaux, à la télévison, et sur les sites de cul : le modèle qu’ils nous proposent est triste, honteux, malsain, et surtout irrespectueux des individus, femmes mais aussi hommes. Contre la pornographie et l’ordre moral, même combat : vive les fantasmes, vive l’érotisme torride... et respectueux de son (ses) partenaire(s) ;-) Et vive l’amour sincère qu’il soit fidèle ou partagé ! Car le sexe sans amour, c’est moins bandant !
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> > Mai 68, révolution pédonazie ?,
21 octobre 2001
Qu’est-ce donc que la liberté ? Nous savons - au moins depuis l’antiquité grecque précisément - que la liberté d’esprit n’est pas possible sans une remise en cause radicale de tout les préjugés sociaux-culturels farouchement ancrés dans l’inconscient collectif des individus composant toute société. Cela se produira-t-il jamais, et dans combien de millénaires encore ? À vous lire, je m’interroge :
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Estag,
26 février 2001
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Tresca ,
13 octobre 2003
Madame, monsieur, Suite à la lecture de votre atricle paru sur le site uzine.net, j’aimerai vous contacter dans le but d’approfondir mes recherches sur les conséquences de mai 68. Je suis élève en classe de terminale ES et avec un camarade nous avons décidé de cibler notre TPE(Travail Personnel Encadré)sur les événements de mai 68 et particulièrement sur le renouveau que ce mois a apporté tant dans le domaine politique,social que celui de l’éducation. Aussi si vous avez des renseigenemnts à nous fournir ou si vous connaissez d’autres personnes susceptibles de pouvoir répondre à nos question merci de nous contacter sur la boite suivante:treskin22@aol.com Dans l’attente d’une réponse de votre part je vous prie Madame, Monsieur d’accépter mes salutations distinguées. en ligne : Mai 68, révolution pédonazie ?
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> Mai 68, révolution pédonazie ?
26 février 2001
Meme reaction, meme demarche de Marcelle dans le journal Liberation. A lire aussi. en ligne : Halte au feu
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> Mai 68, révolution pédonazie ?
26 février 2001,
message de Lorraine
Belle indignation. Pour un condensé : |
> Mai 68, le sourire de Mona
26 février 2001,
message de Dominique Hasselmann
Cet article est une salutaire barricade dans le déchaînement anti-68 auquel on assiste actuellement. Il faut être conforme, conformiste. Hier soir, à 19h.30, dans l’émission lamentable sur France 2 (au moment de la redevance à payer au service dit "publique") de Michel Drucker, dans laquelle le clown Gérard Miller se trimballait avec une bassine, on annonçait pour mercredi, place de la République à Paris, une manifestation contre la pédophilie à la manière de celle qui eut lieu en Belgique au moment de l’affaire Dutroux... En agitant des chiffons blancs. Va-t-on y brûler Cohn-Bendit en effigie ? en ligne : "Mai 68 pédonazi ?" article de Mona Moulet
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> Mai 68, clin-d’oeil a Mona,
pablo,
28 février 2001
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> Mai 68, clin-d’oeil a Mona,
Mona Chollet,
28 février 2001
"Pas le moindre bémol" ?! Je suis quand même allée en discuter avec lui sur France-Inter... Et j’ai écrit un bouquin qui défend exactement le contraire de ce qui est dit dans ses éditos. Je n’ai vraiment pas fait exprès, d’ailleurs : le livre était déjà imprimé, il est sorti la semaine où Philippe Val a publié son premier édito, et je suis tombée d’aussi haut que les autres en le lisant. Je défends mes opinions, je suis très énervée quand on répand des idées que je sais être complètement fausses, mais je ne cherche pas particulièrement l’affrontement. Je me permets d’ailleurs de te faire remarquer que ma position n’était pas des plus confortables dans cette histoire...
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> Mai 68, clin-d’oeil a Mona,
pablo,
1er mars 2001
Mes plus plates excuses : je n’ai pas ecoute France Intox ce jour-la, J’aurais juste aime que ce debat contradictoire ait un echo dans les colonnes Le fait que tu dises toi-meme que "ta situation n’etait pas facile" Bonne suite |
> Mai 68, révolution pédonazie ?
26 février 2001,
message de Vandale
Article remarquable, brillamment mené : chapeau, Mona ! Un bémol cependant : si mai 1968 a été une conquête de libertés supplémentaires, il est aussi un précieux allié du turbo-capitalisme actuel. Le rêve libertaire s’est parfois transformé en cauchemar libéral. Le jouir sans entrave a été récupéré comme une invitation à consommer toujours un peu plus. Mai 68 est donc ambivalnt : et les Cohn-Bendit et July en sont les meilleurs exemples. De même, la critique de l’autorité quelle qu’elle soit, au nom d’un idéal libertaire mal compris, a abouti à contester des autorités légitimes, comme celle du professeur par exemple. Bakounine ne disait-il pas qu’en matière de souliers, il respectait l’autorité du cordonnier ? En mélangeant l’autorité qui soumet ou opprime avec l’autorité qui émancipe, mai 68 n’est pas pour rien dans le désordre de nos écoles. En d’autres termes, mai 68 participe de ce mouvement d’émancipation de l’individu, pour le meilleur et pour le pire, de déracinement des gens, de cet impératif de la modernité, de la nouveauté et du mouvemen , toutes valeurs qui se retrouvent dans le capitalisme actuel. Le retour de l’ordre dominant n’est pas forcément celui qu’on croit : la domination eest peut-être aujourd’hui mieux assurée par l’entropie du système capitaliste, que les idées 68 encouragent. Sur ce thème, on lira avec profit le petit livre que Jean-Claude Michéa a consacré à la pensée politiuqe d’Orwell : "Orwell, un anarchist tory", Climat Encore bravo, Mona, on en reparle : mais il faut avant que j’aille bosser. Vandale en ligne : Pour un Ferry’s revival
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
26 février 2001
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
26 février 2001
Puisqu’on est dans les references littéraire, mon regard sur 68 et ses conséquences sur l’évolution actuelle des modes de relations sociales a aussi été modifié par Les Particules Elementaires. L’idée de la constitution d’un "marché sexuel" étendue à la notion de "marché relationnel" sur lequel chacun essaie de se vendre, et qui exclu les plus démunis en capital relationnel (pas au sens de Bourdieu, mais comme capacité à apporter aux autres des éléments qu’ils valorisent dans la relation) m’a marqué. Meme si les intentions de Houellebecq ne sont peut etre pas très claires...
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Phynette,
26 février 2001
Décidément, le pire drame, concernant ce procès de Mai 68, c’est qu’il est mené par deux camps accusateurs théoriquement antagonistes : en effet, du côté du manche capitaliste, les réacs et néo-réacs peuvent lui attribuer toutes les perversions, style Narcy ; mais dans l’autre camp - celui de ce qui se veut résistance au capitalisme - on y voit la force qui a "encouragé" ledit capitalisme et on en fait l’origine de la catastrophe néolibérale actuelle sur le plan humain, économique, moral, etc. Carrément. Si la première attitude est teigneuse mais pas étonnante, la seconde me paraît beaucoup plus grave. D’abord, elle se livre à un désastreux téléscopage temporel. Comme si, entre les années 60-70 et les années 90, il n’y avait pas eu les années 80 et la vague néoconservatrice, ouvertement destructrice des idéaux de 68, qui s’est manifestée non seulement par le reaganisme, le thatcherisme et le mitterrandisme seconde époque, mais aussi par une montée des conceptions morales réactionnaires, alors encore peu perceptibles mais qui se sont largement épanouies au cours des années 80 sous forme d’un retour à l’ordre moral. Ce dont on voit le résultat actuellement, ce n’est pas 68, c’est la double entreprise de réaction et de récupération consciencieuse qu’on n’a pu que remarquer si on a été attentif aux événements et aux mentalités entre 1970 et 2000. Comme si la merde actuelle n’était l’effet que d’une espèce de mutation génétique naturelle des idéaux de 68, sans le concours d’autres éléments. Je suis assez surprise qu’on tienne tant, actuellement, à cette curieuse idée, qui est tout à fait a-historique. Mai 68 bénéficiait d’un terrain providentiel : son éclatement était légitime, la soupape sautait, mais a posteriori on se dit qu’elle a sauté pour peu de chose en comparaison avec ce qui a suivi. Je crois que ce qui a rendu 68 possible, c’est que les problèmes étaient connus, mais qu’ils n’avaient pas encore atteint assez d’ampleur pour paralyser toute idée de révolte efficace. En outre, les forces réactionnaires n’étaient pas préparées au phénomène. Et depuis, Dieu sait si elles ont compris le danger et se sont organisées en conséquence. Donc je crois que 68 s’est fait d’abord quand il était temps de le faire, mais surtout quand il était facile de le faire. Les idées ont été posées en 68, répondant à des réalités connues. En sont sortis divers principes - écologie politique, tiers-mondisme, libération sexuelle, anticapitalisme, féminisme, etc., qui sont aujourd’hui tout aussi vivants et valables qu’à l’heure où ils furent définis, mais qui continuent de vivre et d’animer un certain nombre de bonnes volontés en un temps où le désastre est encore plus lourd, où les dangers sont plus aigus, où l’opposition est encore plus violente qu’en 68. A danger plus grave, lutte plus intense, cela me semble aller de soi, mais alors pourquoi abandonner la lutte en se concentrant sur certains phénomènes annexes (les soixante-huitards qui ont si mal vieilli, oui, mais qu’est-ce qu’on en a à foutre ?) et non sur les principes de résistance qui restent les mêmes, puisque le danger reste le même ? Pour que le capitalisme se renforce, il fallait bien évidemment qu’il s’empare des concepts dont il pouvait s’emparer afin de manipuler les gens à travers eux (récupération) et ensuite qu’il combatte directement de front là où il ne pouvait pas absorber. C’est ce qui a été fait. Il est stérile de juger mai 68 et sa mouvance à ce que sont devenus ses grandes figures aujourd’hui (July, Cohn-Bendit, etc.). Qu’ils aient trahi, dans des mesures variables, leurs idéaux les concerne, mais cela ne saurait incriminer les idéaux. Soif de pouvoir et d’influence, cupidité, désir forcené de ne pas se laisser distancer (que de conneries on peut faire ou dire juste pour repousser le fauteuil à roulettes), ces principes sont malheureusement universels. C’est triste, mais il faut toujours compter avec eux, les principes ne devraient pas avoir à en faire les frais et le bébé ne devrait pas être jeté avec l’eau du bain. J’aimerais qu’on cesse de culpabiliser stérilement une époque passée, culpabilisation qui peut faire noircir du papier mais qui n’avance personne. Faire le procès d’une époque est toujours illusoire ; c’est de l’époque actuelle qu’il faut faire le procès. J’aimerais qu’on voie bien que ce qui est à l’oeuvre à présent, c’est un travail de sape de tout ce qui peut encore constituer une opposition au capitalisme, à la marchandisation et au puritanisme moral qui est son plus puissant soutien. Qu’est-ce qu’on en a à fiche, que cette dynamique-là semble en analogie avec le "jouir sans entraves" de 68 ? Est-ce qu’une analogie entraîne forcément une corrélation historique, un rapport génétique ? Personnellement, je ne le crois pas, et je le crois d’autant moins dans ce cas précis. Le seul responsable, c’est le capitalisme, ne vous y trompez pas. Ce ne sont pas les idéaux libertaires de 68, quelle que soit la façon dont leur application a pu évoluer, se transformer, voire se dévoyer. Entériner cette confusion, c’est comme détruire les pousses du seul jardin qui nous reste à cultiver. J’avais déjà bondi, vers 1998, lorsque j’avais lu les déclarations et les écrits de Michel Houellebecq, qui a été un des premiers à faire le procès des idéaux libertaires de 68, en particulier en matière sexuelle (lui, son truc, c’est l’échangisme, c’est-à-dire le sexe bourgeois, organisé, qui ne déborde pas dans la société et ne met rien en cause). Sa description hargneuse des "femmes libérées de 68 responsables de toute la misère affective actuelle" m’avait paru symptomatique d’un esprit très bas, sombrement moralisateur, gravement simplificateur (c’est sans doute pour cela qu’il a eu tant de succès) qui se revêtait de juste assez de cynisme littéraire pour séduire, par je ne sais quel prodige, une espèce d’intelligentsia. Pas l’intelligentsia dont on aurait pu attendre a priori cette adhésion à un discours aussi tristement réac, aussi pitoyablement sexiste, mais bel et bien les Inrocks, le Monde, etc. Je n’avais pas compris comment ce type qui réunissait tout ce qu’il fallait combattre - sexisme, préjugés racistes, cynisme, nihilisme -, en se servant de ficelles stylistiques (télescopage, amalgames, affirmations péremptoires, argumentation sans fond) grosses comme des maisons, pouvait apparaître comme "une voix nouvelle", voire (on l’a écrit) comme "un prophète" alors qu’il ne faisait que resservir les vieilles soupes ronchons que l’on croyait (depuis 1968, justement) dépassées et enterrées. J’ai trouvé cela très grave, mais cet écrivain de qualité moyenne n’est qu’un symptome, pas un phénomène en soi. L’état d’esprit dont il se réclame sévit largement et dangereusement ces temps-ci, et sa géographie est un beau bordel : vous le retrouvez aussi bien à TF1 ou à VSD que dans les prétendues avant-gardes. Tout cela au prix d’amalgames, de confusions, et d’une injustice flagrante faite à l’histoire de ces trente dernières années et à la façon dont les forces ont été distribuées, dont les choses se sont vraiment passées.
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> Mai 68, révolution pédonazie ?,
Bernard Bacos,
26 février 2001
Permettez à un ancien soixante-huitard de s’immiscer dans la discussion. Mais attention ! rangez vos clichés au vestiaire, un soixante-huitard atypique, c’est-à-dire un vrai, dans le sens où ce qui s’est passé à ce moment-là était profondément ANTI-CONFORMISTE, et il ne s’agissait pas de quitter un conservatisme (le gaullisme de l’époque) pour tomber dans un autre, le dogmatisme gauchiste. Or, il faut bien le reconnaître, c’est ce qu’a fait une grande partie de la génération 68, particulièrement en France. Beaucoup de militants gauchistes ont été de nouveaux curés, doctrinaires, bardés de certitudes idéologiques et profondément conformistes et intolérants. Le problème, c’est qu’ils ont été un peu vite identifiés avec tout ce qui s’est passé à cette époque, c’est-à-dire aussi (et surtout) l’esprit libertaire tous azimuts qui a conduit beaucoup d’entre nous à toutes sortes d’expériences dont certains ne sont jamais revenus. Mais nous étions des défricheurs et c’était le prix à payer, " notre guerre ". C’est pourquoi, de même que le mouvement de 68 a eu plusieurs visages, le " backlash " que l’on peut constater en ce moment aussi (ce n’est pas le premier, la même chose s’est déjà passée dans les années 80 avec Reagan et Thatcher) : d’un côté on a cette offensive contre DCB ou Joschka Fischer, teintée d’ordre moral, dans le style " voilà à quoi a conduit votre permissivité " (voir aussi l’extrêmement ambigu Michel Houellebecq), de l’autre il y a certains trentenaires qui, s’ennuyant et en manque de cause à défendre, font preuve de zèle dans la " pureté révolutionnaire ", et cherchent des poux dans la tête dégarnie des soixante-huitards : ils nous accusent pêle-mêle de reproduire les schémas de nos parents, d’avoir " trahi nos idéaux ", de jouer le jeu de l " ultra libéralisme ", ou bien d’être répressifs et " politiquement corrects" et de ne pas laisser s’exprimer la nouvelle génération. Le magazine " Technikart " y a consacré un dossier et je leur ai répondu à ce sujet ( http://www.technikart.com/une/une13nov/index.html ). Il faut dire que les inepties proférées par Philippe Val sur l’Internet ne doivent pas améliorer l’image des soixante-huitards qui n’ont " rien compris " ! Je ne suis pas contre le fait que la génération dont je fais partie rende des comptes, ce sera l’occasion de faire la part des choses. On ne peut pas nier que dans les années 70, beaucoup de conneries ont été dites et faites. Une certaine complaisance de la part de certains vis à vis de la pédophilie en est un exemple. Sous prétexte que tel ou tel mode de vie " choquait le bourgeois ", il ne pouvait être que légitime. Je crois qu’on en est revenus, et DCB a été le premier à le reconnaître. Il faut donc replacer les choses dans leur contexte, c’est-à-dire une période où toutes les utopies semblaient à portée de main, et où le monde était réinventé tous les jours. Bien sûr certains excès peuvent paraître aujourd’hui complètement délirants, par exemple la glorification des drogues dures ou bien le discours de certaines féministes qui avaient littéralement " déclaré la guerre aux mecs ", tout cela se retrouvait chaque jour dans le " Libé " effervescent des années 75-80. PS : J’avais rédigé cet article avant d’avoir vu la réponse de Phynette (que je salue au passage !). Assez d’accord avec elle sur de nombreux points. Mais nous n’avons pas tout à fait la même vision des choses : elle se situe résolument sur un plan " politique ". En effet, on replace souvent ce qui s’est passé en 68 dans la lignée des mouvements révolutionnaires du XIX ème siècle inspirés du marxisme : cette dimension ne peut pas être niée, mais elle est à mon avis incomplète : pour moi ces évènements vont bien au delà de l’action politique et du remplacement d’un système économique par un autre. La réponse à la question " si le capitalisme est le Mal absolu, par quoi faut-il le remplacer ? " n’a jamais été vraiment tranchée. Et je n’oublierai jamais qu’un grand nombre de militants " anti-capitalistes " se sont révélés aussi conservateurs, flics et répressifs que les gouvernements de l’époque. Et l’aveuglement dont ils ont fait preuve vis à vis de régimes dictatoriaux comme la Chine de Mao ou les Khmers Rouges en est la preuve.
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Un Charles pas très net...,
Bidet Casserole,
26 février 2001
Chers amis intelligents, Le cynisme Houellebecquien est-il un soutien objectif du marché et des néo-moraux-libéraux ? C’est vrai que je ne m’étais pas posé la question jusqu’à maintenant... et son cas a l’air difficile à défendre. Il pourrait dire qu’il décrit des conséquences désastreuses pour mieux les dénoncer, mais il y a chez lui trop de complaisance à dénoncer "l’esprit 68" pour qu’on vote l’acquittement (j’ai achevé la lecture des particules élémentaires il y a peu - ça se lit vite, c’est plutôt chiant, finalement très creux et il n’y a même pas les 3 ou 4 pages "qui dépassent" comme dans Extension du domaine de la lutte). Le seul truc qui te reste après avoir posé ce bouquin, c’est une vague amertume, l’impression d’avoir passé quelques heures dans une cave qui pue le moisi et d’avoir regardé le monde à travers un objectif déformant. Dans cet univers tout est encore plus gris et plus sale que dans le réel qui nous entoure, les sentiments sont voués à passer à la trappe, l’individu n’a d’avenir que s’il gagne en fonctionnalité... rien que des trucs dont on a pas envie, (et qui plaisent à la famille Madelin) en plus ses pages scientifico-mystiques sont un beau concentré d’inutilité littéraire. C’est sûr, on a toujours l’air plus malin quand on fait dans le malaise, mais de la boue à l’ornière il n’y a qu’un pas. Donc, pour en venir au fait, pas plus tard que vendredi, j’ai entendu une émission sur Europe 1, les auditeurs s’y expriment et Guillaume Durand fait semblant de se boucher le nez quand il passe des interventions ultra-glauques sur le thème "Charles Trenet était un collabo et un pédophile, cessons les éloges funèbres de complaisance et dénonçons ce monstre" (encore heureux qu’il n’ait jamais posé en photo devant un site web, notre Charles). L’ordre moral revient dans ses nouveaux habits. Il suffit de dire "pédophile" pour signifier que le débat ne peut avoir lieu. D’ailleurs, un indicateur, dans la Belgique (ou dans la France) d’aujourd’hui serait-il encore possible de tourner "C’est arrivé près de chez vous" ? Ces années dernières j’avais encore quelques doutes, mais maintenant, c’est sûr, il y en a bien 20 minutes qui ne passeraient plus. Partouzeurs Houllebecquiens, FMI,Talibans, même combat ! Putain, ça en fait beaucoup des ennemis de la liberté. Bon, je vous embrasse
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> Un Charles pas très net...,
Phynette,
26 février 2001
Mon cher Bidet Casserole, Votre message me fait un plaisir fou, je suis ravie que vous émettiez ces opinions sur Houellebecq. A mon avis, s’il y a un procès à faire, c’est pas celui de 68, c’est entre autres celui de cet imposteur. Ah, je suis contente, grâce à vous. Votre Phy qui vous embrasse.
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> Un Charles pas très net...,
R. Barthelemy,
27 février 2001
Je me souvenais de DCB avec sympathie pour deux choses. La première : il La deuxième : je l’avais vu chez Pivot le fameux soir, et j’avais apprécié la A propos de Houellebecq, la haine panique que lui inspire la sexualité me fait R.B.
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radio-paris ment,
alain,
27 février 2001
Je voudrais simplement témoigner, en tant que simple militant de base Contrairement à ce qui a été matraqué sur C’est, paradoxalement, l’inverse des propos de Jean-Michel Aphatie (ou Quand aux réflexions et aux discours sur le désir, peut-être vaudrait-il Enfin arrêtons l’amalgame et le mélange qui permet de traiter dans un Alain
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> Un Charles pas très net...,
pablo,
28 février 2001
Cela dit, une petite question : pourquoi les JCNarcy Je ne dis pas la que cela aurait ete souhaitable, mais non ?
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> Mai 68, révolution néo-fasciste.,
26 février 2001
mais dans l’autre camp - celui de ce qui se veut résistance au capitalisme - on y voit la force qui a "encouragé" ledit capitalisme et on en fait l’origine de la catastrophe néolibérale actuelle sur le plan humain, économique, moral, etc Petite précision : pour M. Clouscard, la lecture est plus radicale et dialectique (normal !), 68 n’est pas une force extérieure à l’origine du néolibéralisme, mais un moment du capitalisme, nécessaire à la survie du capitalisme, qu conduit au néo-fascisme. (68 identifié comme idéologie freudo-marxiste : Marcuse, Deleuze, Reich). Extraits : « Cette stratégie du capitalisme s’appuie actuellement sur le freudo-marxisme, qui a double mission idéologique : apporter le modèle de la consommation autorisée par le néo-capitalisme et préparer le passage du libéralisme radical au néo-fascisme (selon tout un camouflage idéologique) » (introduction) « Mai 68 annonce aussi le partage du gâteau entre les trois pouvoirs constitutifs de l’actuel consensus : libéral, social-démocrate, libertaire. Au premier est dévolue la gestion économique, au second la gestion administrative, au troisième celle des moeurs devenues nécessaires au marché du désir. [...] Le néo-fascisme sera l’ultime expression du libéralisme social libertaire, de l’ensemble qui commence en mai 68. Sa spécificité tient dans cette formule : tout est permis, mais rien n’est possible. A la permissivité de l’abondance, de la croissance, des nouveaux modèles de consommation, succède l’interdit de la crise, de la pénurie, de la paupérisation absolue. Ces deux composantes historiques fusionnent dans les têtes, dans les esprits, créant ainsi les conditions subjectives du néo-fascime. De Cohn-Bendit à Le Pen, la boucle est bouclée : voici venu le temps des frustrés revanchards. » (post-scriptum) Michel Clouscard, Néo-fascisme et idéologie du désir, « Les pourfendeurs », Le castor Astral, 1999
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> Mai 68, révolution néo-fasciste.,
zar-ayan,
21 avril 2001
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capitalisme et mai 68,
pablo,
28 février 2001
Un petit conseil de lecture : "Le nouvel esprit du capitalisme". Ce pave est un bon outil pour "faire la part des choses", a mon avis, Une bonne analyse aussi des mouvements de 68 : qui ? quoi ? quelle radicalite ? Bon, n’oubliez pas non plus les bouquins de Vaneigeim et Debord
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> capitalisme et mai 68,
Phynette,
28 février 2001
Pablo, Tu parles de "retournement", j’ai parlé de "récupération" d’une part et de "réaction" de l’autre. Mais ta formule a le mérite de synthétiser plus efficacement ces deux phénomènes, qui émanaient en fait du même esprit. Il s’est agi en fait d’un retournement, comme d’une immmense crêpe (comparaison très à propos ces jours-ci). Concernant JC Narcy et un imaginaire passage à tabac de Trenet, en effet, c’est bien observé. L’important n’est pas la morale, c’est la cible. Deux poids, deux mesures. Preuve s’il en fallait encore que la réaction de type "ordre moral" se fonde sur une profonde immoralité. Bises.
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Oui mon bon Vandale,
grosse fatigue,
28 février 2001
Vandale, encore une fois, tu as su exprimer ma pensée. C’est parfait, ça me fait économiser du temps. On est 100% d’accords. PS : je te rappelle que t’es toujours invité à bouffer à la maison ! en ligne : Le site de Vandale
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