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Arrêt sur pillages
12 octobre 2000
12 octobre 2000
 
mercredi 30 août 2000

Retour sur pillage

par Pierre Lazuly
 

Quelques heures après la parution de mon « Arrêt sur pillages », je recevais
un courrier de Daniel Schneidermann. L’« éditorialiste célèbre », s’étant
évidemment reconnu, me demandait de publier le droit de réponse suivant :

« Mille pardons : je ne savais pas que Clust était votre domaine réservé. Je
ne savais pas que votre trottinette était un scoop, et que personne n’avait
le droit de pénétrer après vous chez les clustiens. Je ne savais pas que la
dénonciation ironique des sites d’achat groupé devait, jusqu’à la fin des
temps, rester un monopole, réservé aux lecteurs des "chroniques du menteur".
Je ne savais pas que les lecteurs du Monde n’avaient pas le droit d’en être
aussi informés.

J’aimerais que vos lecteurs sachent que, alerté par votre texte, c’est
exact, sur le phénomène Clust, j’ai ensuite effectué pendant plusieurs
semaines ma propre enquête, à base de visites régulières dans la malheureuse
tribu des acheteurs sans succès de scooters. Je suis au regret de vous en
informer : elle confirme la vôtre. Je regrette de n’avoir pas pu vous citer :
mais Le Monde n’a publié que des versions abrégées de tous mes textes. Les
versions intégrales paraitront en effet (quelle prescience !) à la rentrée,
sous un titre qui n’est pas celui que vous suggérez, et sur lequel vous me
permettrez de maintenir le suspense. Dans la version intégrale, il est rendu
justice au rôle défricheur du "Portail des copains".

Enfin, sur le compte-rendu de notre agréable rencontre parisienne, je
regrette que vous vous dévalorisiez. Votre texte sur Clust, contrairement à
ce que vous pensez, est bien la remise en cause la plus radicale de la
nouvelle économie que j’aie lu [sic] jusqu’à présent, bien plus radicale que les
autres textes que vous citez, ce qui ne m’a pas empêché d’inviter à Arrêt sur
images votre camarade Arno. M’accordez-vous le droit d’avoir cette opinion ?
Si "vous n’avez pas eu de nouvelles", comme vous dites, c’est parce que vous
m’avez expliqué que, pour des raisons personnelles, il vous était impossible
de participer à une émission de télévision, ce que j’ai vivement regretté. Et
regrette encore.

Je vous serais reconnaissant de bien vouloir porter cette mise au point à
la connaissance des lecteurs des "chroniques du menteur", qui ont droit à
toute la vérité. Bien à vous, Daniel Schneidermann. »

Certes certes, mes chers lecteurs y ont droit, à toute la vérité. Et sont en
cela bien plus chanceux que les lecteurs du Monde qui, après avoir acheté douze fois le
journal, doivent encore acheter la version intégrale chez Fayard pour avoir la chance de connaître le
« rôle défricheur du Portail des copains ». Remarquez, si vous venez de ma part, on vous fera peut-être une petite remise sur le livre,
allez savoir. Ce serait la moindre des choses. Et même, qui sait, si on est assez nombreux,
on pourra peut-être essayer de se regrouper chez Clust pour l’acheter au meilleur prix ? Just kidding.

En attendant, c’est vrai : je n’ai absolument pas le monopole de la dénonciation
ironique des sites d’achat groupé. Tenez, c’est comme Yves Eudes. En publiant
le 28 avril dernier, dans Le Monde, un reportage intitulé « L’étrange maison bleue
d’Oberlin », il ne prétendait sûrement pas s’arroger le monopole de Lisa,
la charmante « webcamée » qu’il avait côtoyée durant 4 jours dans sa maison
de l’Ohio. Daniel Schneidermann avait parfaitement le droit de nous reparler
de cette chère Lisa quatre mois plus tard dans son sixième opus
(« Le jour où j’ai été subjugué par une belle webcamée »). « Alerté par le texte »
d’Yves Eudes, il avait fait sa propre enquête. La preuve, c’est qu’en plus de
Lisa, il y a une Jenni tout à fait inédite.

Dans ces deux cas, il n’y a effectivement pas lieu de parler de « plagiat »,
mais tout au plus, comme me l’écrit un lecteur, « d’un espèce de genre hybride,
entre l’inspiration non sourcée et la reprise discrète, quelque chose de pas aussi
filou que le pompage éhonté, pas aussi net, mais néanmoins crapuleux. »

« Je regrette de n’avoir pas pu vous citer : mais Le Monde n’a publié que des versions abrégées de tous mes textes »,
se lamente Daniel Schneidermann. Et l’on se dit que ce doit être bien humiliant, pour un éditorialiste célèbre,
de voir ses enquêtes amputées de leurs sources sans pouvoir les relire avant publication et sans
pouvoir protester contre cet état de fait.

Alors, comme Pierre Marcelle, « plutôt que de s’offusquer dans de grandes phrases pleines de grands
mots, on préfèrera s’autoriser à sourire »
.

 
 
Pierre Lazuly
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14 septembre 2000
28 août 2000
18 octobre 2000
29 janvier 2001
 
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> Retour sur pillage
16 octobre 2000, message de KeLk1
 

Arrétez de vous tapez dessus, ce n’est tout simplement que le plagiat d’un thème d’enquète avec peut-etre une meme inspiration des sources.

Voyons certaines choses positives avec l’emergence d’une net éthique qui au lieu de ce passer devant les caméras parfois aux regards biaisées (des webcamé de la webcam ,désolé mais je ne connait pas de FAI capable d’offrir cette abonnement, du moins en france,en rapport à un plateau de discutions sur une chaines nationale).

Il est dommage ,c’est vrai, que le terrain d’investigations de nos journaleu ne dépassent les "contres slogans" des pubs de périphériques.
Je croit avoir lu un article (papier ou Zine ?)racontant la vie professionnelle d’une journaliste qui maintenant préfère écrire des fictions papiers avec un systeme de liens dans les lignes et le texte, renvoyant quelques pages plus loin,ça peut eviter de lire du déja lut.

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