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> Le débat imaginaire, et qui le restera ?????
3 février 2001,
message de Coyote-galeux-mais-qui-à-Rome-triompha-dans-les-jeux
Avé, le Menteur, Très jolie, cette petite confrontation, un peu vaine, un peu pathétique, mais bon ... Au risque de paraphraser Grosse Fatigue, je dirais qu’il ne faut pas abuser des citations de Debord car on peut lui faire dire n’importe quoi. En effet, dans les "Commentaires...", ouvrage qui date de 1988 et qui est donc très proche de nous, Debord affine le discours développé dans "La Société du Spectacle" en donnant des exemples. En voici un (chapitre XXVIII) : "On s’est mis (aussi) en situation de faire composer des fragments d’un critique sociale d’élevage, qui ne sera plus confiée à des universitaires ou à des médiatiques, qu’il vaut mieux désormais tenir éloignés des menteries trop traditionnelles en ce débat ; mais critique meilleure, lancée et exploitée d’une façon nouvelle, maniée par une autre espèce de professionnels, mieux formée. Il commence à paraître, d’une manière assez confidentielle, des textes lucides, anonymes ou signés par des inconnus [...], non seulement sur des sujets qui ne sont jamais abordés dans le spectacle, mais encore avec des arguments dont la justesse est rendue plus frappante par l’espèce d’originalité, calculable, qui leur vient du fait de n’être jamais employés, quoiqu’ils soient assez évidents.[...] Dans certain cas, il s’agit de créer, sur des questions qui risqueraient de devenir brûlantes, une autre pseudo-opinion critique ; et entre les deux opinions qui surgiraient ainsi, l’une et l’autre étrangères aux miséreuses conventions spectaculaires, le jugement ingénu pourra indéfiniment osciller, et la discussion pour les peser sera relancée chaque fois qu’il conviendra. Plus souvent, il s’agit d’un discours général sur ce qui est médiatiquement caché, et ce discours pourra être fort critique, et sur quelques points manifestement intelligent, mais en restant curieusement décentré. [...] C’est nécessairement une critique latérale, qui voit plusieurs choses avec beaucoup de franchise et de justesse, mais en se plaçant de côté. Ceci non parce qu’elle affecterait une quelconque impartialité, car il lui faut au contraire avoir l’air de blâmer beaucoup, mais sans jamais sembler ressentir le besoin de laisser paraître quelle est sa cause ; donc de dire, même implicitement, d’où elle vient et vers quoi elle voudrait aller." Ainsi, il est parfaitement possible, en adoptant un style empreint de paranoïa, d’appliquer ce genre de citations au Veb-1-deP et de dire par exemple que ARNO* et Lazuly sont des agents secrets à la solde de l’ultra-libéralisme, ou que Uz2 et le Min’Rez’ sont en fait des entreprises de contre-contre-contre-désinformation. Et après tout, POURQUOI PAS ??? On peut aussi vouloir démonter Debord en disant qu’il n’était qu’un vil aigri parano, ou bien, plus subtil, qu’il ne supportait ni la concurrence ni les mouvements révolutionnaires qui n’intégraient pas sa pensée : la modestie et lui, c’étaient un peu comme 2 droites parallèles, n’est-ce-pas ! Oui, après tout, POURQUOI PAS ??? Je me rends très bien compte que mon post peut apporter de l’eau au moulin de vos adversaires : Wolton, Val, Marcelle (règne de la rumeur, diffamation anonyme, réversabilité des arguments). Et un jour, peut-être : "Veni, vedi, vici" |
> Le débat imaginaire |
Wolton contre Debord : match nul, zéro partout.
29 janvier 2001
Bonjour, Bravo pour cette petite confrontation éloquente de ces deux "phares" de la pensée contemporaine. C’est sans doute pour cela qu’ils ont autant de succès. Pascal Fortin.
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> Wolton contre Debord : match nul, zéro partout.,
Goulven,
29 janvier 2001
Tout à fait d’accord, cet article n’a aucun intérêt.
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> Wolton contre Debord : match nul, zéro partout.,
Tiresias,
29 janvier 2001
Tu vois arno, vaudrait mieux passer en validation d’abord...(smiley)
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> Wolton contre Debord : match nul, zéro partout.,
Nicolas,
29 janvier 2001
Au contraire, mettre en parallèle des textes de deux époques sur un sujet commun permet de bien faire resortir les idées et mécanismes principaux. Il y a 40 ans déjà la problématique était la même, on a l’impression que les choses n’ont pas avancé ... Quelques infos sur les situationnistes sur ce site : en ligne : Internationale situationniste
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> Les situs : prétentieux mais indispensables. Plus que jamais d’actualité...,
30 janvier 2001
Tout le monde se réclame des situationistes... c’est un peu comme le gaulisme :-) Blague à part, la pertinence de la critique des situs sur la communication confisquée devrait en calmer plus d’un, et l’auto-justification du monopôle de la bonne parole par ceux-là même qui la détiennent ferait sourir si elle n’était pas excusée par la crainte de devoir se recycler. Le bouquin de Vaneigem "Traité de savoir vivre à l’usage des jeunes générations" est l’un de ceux qui m’ont le plus marqué. Dommage que les références datent de la culture politique des années 60... mais ça reste très lisible (et très poétique) malgré tout. Bref je vous le conseille. En ce qui concerne le bouquin de Debord, je me suis toujours endormi avant la dixième page :-) Pour ceux qui veulent jeter un oeil sur ces deux bouquins, suivez le lien :
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> Wolton contre Debord : match nul, zéro partout.,
Goulven,
30 janvier 2001
Ce n’est pas qu’une impression, rien n’avance !! et effectivement ce type d’article peut avoir l’intérêt de mettre en cause toute idée évolutionniste de la notion de technologie, seulement c’est la forme que cet article prend qui m’agace, on dirait un mauvais dialogue synchronique d’un manuel de philo de terminale, c’est pour ça que je demandais, au minimum de "situer le situationnisme", merci à vous, ça éclairera sûrement le forum
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> Wolton contre Debord : match nul, zéro partout.,
31 janvier 2001
C’est bien vrai, ça. Citons d’autres exemples de "penseurs à l’emporte-pièce" : Aristote : "L’homme est un animal politique." Marx : "L’homme est un loup pour l’homme." Einstein : "E=MC2" Ceci est bien sûr ironique, et je ne pense pas que dans le domaine de la pensée "plus c’est long, plus c’est bon"...
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> Debord contre Wolton, vingt à zéro (score de rugby),
10 mars 2004
Qu’est ce que c’est pathétique d’essayer de confronter des journalistes médiocres, appointés à une critique purement superficielle des médias, au grand Debord dont on a la facheuse habitude ces derniers temps de réduire sa critique à celle d’une simple condamnation morale des mass-medias. Si vous voulez vraiment trouver un adversaire valable à Debord, allez donc lire le gros volume de Günther anders "l’obsolescence de l’homme" (éditions Ivrea) dont il semblerait que Debord s’est largement inspiré. ça vous changera des nains de la pensée comme Val ou Wolton (ce même Wolton qui avait interviewé il y a quelques années le penseur moisi Aron) sans parler du comique troupier Bourges en personne. P.S.= à celui qui s’est endormi à "la société du spectacle" : tu as tort, ce bouquin est beaucoup plus moderne que celui de Vaneigem (que j’aime pourtant également beaucoup) dont la subjectivité radicale revendiquée a été depuis complètement récupéré par la publicité. |