Exaspérés par le brigandage à ciel ouvert des « agrégateurs de contenus » de type Net2One, ainsi que par « l’hypocrisie » des médias qui les emploient, un groupe de journalistes s’apprête à riposter sans attendre l’éveil des sociétés de droit d’auteur et de leurs syndicats.
Les agrégateurs ont su profiter de la technique pour exploiter les contenus jusqu’aux limites de la légalité ? Journalistes et éditeurs pillés peuvent aussi jouer de la technique pour leur infliger une cyber-râclée !
« En se plaçant sur leur terrain, on sera plus efficaces que si l’on exhibait un quelconque article du droit français. D’autant plus qu’ils n’hésiteront pas à s’exiler s’ils sont poursuivis devant les tribunaux. » Si performante soit-elle, la technologie utilisée par les « agrégateurs » a en effet ses limites : leurs robots sont bien incapables d’analyser le contenu des pages qu’ils ont « aspirées ».
« Il serait tout à fait possible d’adresser aux robots des données falsifiées, si vraiment les éditeurs le souhaitaient, précisent nos guerilleros. L’administrateur du site pillé peut identifier les requêtes des robots sans l’ombre d’une difficulté. Elles figurent systématiquement parmi les meilleurs "lecteurs" du site. Leur adresse Internet et la signature du navigateur permettent de les identifier instantanément. »
Assurant qu’ensuite c’est un jeu d’enfant que de détourner les requêtes des robots vers un « faux » article de journal, « c’est l’affaire de trois lignes en utilisant la technique de Rewrite Rule des serveurs Apache », nos teigneux « technos » n’y vont pas par quatre chemins : « A partir de là, on peut commencer à s’amuser vraiment. Re-router de "vraies-fausses" dépêches fantaisistes, qui seront rediffusées illico à tous les abonnés du service. Et immédiatement répercutées sur des centaines de sites. Voire, encore mieux, annoncer que ledit service doit s’interrompre après que son matériel ait été saisi, suite à une plainte des journalistes et des éditeurs. On va voir... »
A suivre sur la Toile...
