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> Le ouèbe est-il soluble dans la démocratie et vice-versa ?
2 février 2003,
message de jacques
Evidement je suis heureux de lire, voir d’autres réflexions, d’autres contributions à ce monde:le web permet cela et cette démocratie dont on parle, bien en mal depuis quelques années chez nous permet cela aussi, on prend la parole par cette petite lucarne ouverte ou tout le monde pourrait s’exprimer ? 1. si c’est vrai chez nous, ça ne l’est pas dans le tiers monde ou un simple PC représente un investissement énorme. Et cela ce n’est pas la conséquence d’un éventuel manque de démocratie dans ces pays, mais plutôt d’une répartitiion des richesses pour le moins inégale entre les pays dit développés et les autres. 2. Même chez nous il y a aussi ces exclus. 3. On devrait peut être trembler à l’idée que ces tuyaux par lesquels on s’exprime sont la propriété de quelques multinationales, eux disposent des robinets et le débat "anodin" sur le controle du web doit nous faire réflechir. Alors tant que ça dure, profitons en, pour rire, et éventuellement s’organiser ! avant les mauvais réveils ! |
> Le ouèbe est-il soluble dans la démocratie et vice
13 juillet 2001,
message de Pierre
La démocratie est évidemment soluble dans le oueb, comme la saleté l’est dans la lessive ; et le pastis dans l’eau. Quelle drôle de questionnement. Comme si la démocratie n’etait pas autre chose que la forme actuelle de gouvernement, et reconnaissons pourtant que la forme actuelle du régime sous lequel l’occident euro-américain vit est historiquement la forme la plus agréable ou la moins désagréable de régime de toute éternité. On peut répéter ce que disait Churchill à ce propos " c’est la pire forme de gouvernement à l’exclusion de tout les autres". Il faudrait arrêter une bonne fois pour toute de se gargariser avec des notions, du type "c’etait mieux avant". Internet a été produit dans et par un sytème démocratique. Il est tout simplement impensable qu’il en eut put en etre autrement. Internet est un outil et pas un objet de culte. Parmi toutes les qualites et tous les defauts qu’il a, il y en a un qui dérange les professionnels du savoir, c’est le suivant : tout le monde peut écrire et tout le monde peut lire et c’est à tout le monde de faire le tri. Il n’y a plus besoin de leur "nihil obstat", de leur permission. D’ou la question : à quoi servent ils ? |
> Le ouèbe est-il soluble dans la démocratie et vice-versa ?
30 janvier 2001,
message de Goulven
A propos de démocratie, on peut toujours se plonger et se replonger, et même se perdre (ce qui n’est pas un mal, mais le sens de la complexité) dans "les carrefours du labyrinthe" en 4 tomes, de Cornélius Castoriadis. S’attaquer tout d’abord aux deux derniers permet de ne pas s’essouffler. Passionnante et une magnifique force de propositions concrètes pour repenser et vivre le politique.
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> Castoriadis,
Riki,
31 janvier 2001
Et pour ceux qui n’auraient pas le courage de se farcir Casto dans le texte, l’un de ses fidèles exégèses vient de sortir un ouvrage passionnant : Gérard David, "Cornelius Castoriadis, Le projet d’autonomie", Editions Michalon. Casto est, il est vrai, la référence en la matière, et son application au Web est riche... Sinon, un autre livre remarquable, à 2 euros en sus : François de Bernard, "L’Emblème démocratique", Les Petits Libres / Editions Mille et une Nuit (publié juste avant que les insupportables Flammarion ne les achètent) |
> Le ouèbe libre porte en lui l’essence de la démocratie
27 janvier 2001,
message de Riki Leroquet
Démocratie ? Certes, mais laquelle ? Celle, médiatique, qui sert de cache-sexe aux pourris de toutes obédiences ou l’autre, qui vibrionne en uZine, issue du Net et de son idéal libertaire ? Car depuis toujours, les politicards n’ont de cesse de confondre démocratie et République. La démocratie, selon eux, se résumerait au maintien au chaud de leurs tickets de représentants, si possible pour de longues années et sans emmerdeurs pour leur rappeler que la démocratie signifie, à la lettre, le pouvoir (kratos) du peuple (demos)… Non, messieurs les experts patentés, journaleux de salons péteux et tyrans d’entreprises esclavagistes, énarques pustuleux et bureaucrates privés et publics, nous ne sommes pas dupes : nous vivons sous le régime de votre oligarchie, de votre gouvernement (arkhe) du petit nombre (oligoi)… Au contraire de la pseudo-démocratie que nous vendent ces sycophantes, la démocratie "véritable" suppose une "société se donnant sa propre loi et capable d’une reprise perpétuelle de ses institutions" (Castoriadis). Une situation, des structures voire un État sans dogme et pouvoir calcifié, où la question de la validité de la loi reste en permanence ouverte. Et ce type de société, justement, exige une éducation, une culture telles que décrites dans l’article de Vykinge, selon son tryptique positif : connaissance, compréhension et action. Alors, oui, par son système ouvert, son refus des hiérarchies et sa mise à distance de cette "motivation économique" qui tue la participation et la construction de collectifs politiques, bien des expériences du Net (et bien sûr uZine et son système libre, égalitaire et coopératif) portent en elles cet idéal de démocratie à l’opposé de l’oligarchie. L’enjeu, alors, pour uZine et tout le ouèbe citoyen, est triple :
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> Le ouèbe est-il soluble dans la démocratie et vice-versa ?
26 janvier 2001,
message de paolo
Bonjour vykinge Pour répondre à ton article je dirai que le web n’est pas incompatible avec la démocratie loin de là il ne fait que la prolonger à travers le monde grâce à la rapidité de la connexion. Ceux qui nuient à la démocratie ce sont les hommes,les gouvernements,qui ne puissent maitriser ni l’information ni les personnes qui la font.La tyrannie,l’oppression voilà ce qui tuent la démocratie, non le web. Pour ma part je pense que le web va vers une ouverture des frontières en rapprochant les gens que ne serait ce par un clic de souris. Donc ne soyons obtus ni rébarbatifs, la démocratie ne court aucun danger. paolo |
> Le ouèbe est-il soluble dans la démocratie et vice-versa ?
26 janvier 2001,
message de Antoine
Juste réagir sur un point... A quoi servent des connaissances approfondies Tu sembles partir du postulat que tout site Web a pour but l’avènement |
> Ou l’on voit ressurgir l’argument économique
26 janvier 2001,
message de Bidet Casserole
J’ai longtemps cru que démocrate était une insulte, avant de découvrir que j’essayais moi-même d’en devenir un (la démocratie, c’est comme la perfection, on n’y arrive jamais, on se contente d’essayer de l’approcher - ce qui est en outre un excellent argument pour les nombreuses formes dévoyées de la "démocratie de marché"). Il me semble qu’il y a ici (dans ton texte)une assez bonne définition de la "démocratie informelle". En revanche, la preuve n°1 de l’impartialité du "comité central de sélection" basée sur l’absence de revenus me semble un peu légère. Je te conseille un stage d’observation en milieu associatif et tu verras que beaucoup de gens gaspillent une invraisemblable énergie pour le maigre privilège "d’avoir raison". Je crois plutôt que l’esprit de respect qui les anime transpire à travers les différents éléments qui contribuent à la singularité de ce site. En résumé, il y a une petite lumière qui brille dans la maison uZine et les gens qui l’ont allumée doivent avoir très envie de la voir rester allumée et peut-être même grandir. Je pense que rien pour ça on peut imaginer leur motivation à ne pas se louper. Un détail dans ton discours : La citation que tu m’attribues, n’est pas du tout de moi, je crois que c’est dans "La richesse des nations" d’Adam Smith (un truc publié l’année de l’indépendance US et auquel se cramponnent les idéologues libéraux) Il me semble en plus que je n’en disais pas le plus grand bien : "l’axiome de base de la mystification libérale, qui s’énonce ainsi : « la somme des efforts individuels pour atteindre le bonheur (bonheur s’écrit - profit - en libéral) aboutit au bien commun. » " Bravo quand même |
Question techenique
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Sur l’article,
Goulven,
26 janvier 2001
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> Sur l’article,
26 janvier 2001
Je n’ai pas la moindre idée de la manière dont la démocratie peut être, d’un point de vue pratique, s’entend, mise en œuvre sur un site ouèbe. Je pense de toute façon qu’un "filtre" est nécessaire et que cette fonction est au mieux exercée par ceux et celles 1) qui ont lancé et qui administrent le site ; 2) qui ont fait leur preuve en tant que rédacteurs ou en tant que spécialiste sur l’une ou l’autre question... sans que soit fermé l’accès à de nouvelles voix, nouveaux points de vue, nouvelles manière d’attaquer les problèmes, etc... Je sais que cela ne constitue pas une réponse satisfaisante, mais on a ici le cul entre deux chaises. D’un côté, on a un site qui souhaite s’ouvrir à tous ceux qui ont vraiment quelque chose à dire, de l’autre on a le danger que ce même site, qui peut représenter une véritable bouée de sauvetage pour certaines personnes qui n’ont pas d’autres canaux de communication (je sais de quoi je parle), croule sous une masse de textes "moyens" et finalement sombre. Pour ce qui est de type idéal de démocratie ... je ne sais même pas si la démocratie est le système idéal. Le monde est en devenir, et les mots sont ses outils plus ou moins efficaces. Le meilleur des systèmes est en construction (le pire aussi) et on peut l’appeler "bicyclette" pour ce qui me concerne, l’important étant ce qu’il est et non comment le nommer. Mais dans démocratie il y a demos, le peuple, et c’est bien là que se situe le problème. Le peuple, c’est nous ? Je n’en sais rien. J’ai même plutôt et J’ESPÈRE, J’ESPÈRE vraiment me tromper, l’impression que communiquant comme nous le faisons ici, nous faisons partie d’une élite, quelle qu’en soit les caractéristiques. Alors, comme Churchill l’aurait, paraît-il, dit : la démocratie est le pire des systèmes ... à l’exception de tous les autres. Désolé du peu.
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> Le filtre et les tribus,
Severino,
26 janvier 2001
<< Je pense de toute façon qu’un "filtre" est nécessaire et que cette fonction est au mieux exercée par ceux et celles 1) qui ont lancé et qui administrent le site ; 2) qui ont fait leur preuve en tant que rédacteurs ou en tant que spécialiste sur l’une ou l’autre question... >> Tout à fait d’accord. Si le filtre ne convient pas à une ou plusieurs personnes, ce qui ne manquera pas de se produire, il y a la possibilité (le devoir ?) de constituer d’autres sites de publication d’articles avec forum. C’est de plus en plus facile grâce à des logiciels libres comme PHP-Nuke. Et on peut espérer que l’excellente plate-forme mise en place par l’équipe d’Uzine2 soit diffusée avec son mode d’emploi et donne naissance à plein de rejetons avec des centres d’intérêt et des points de vue variés. << ... on a le danger que ce même site, qui peut représenter une véritable bouée de sauvetage pour certaines personnes qui n’ont pas d’autres canaux de communication (je sais de quoi je parle), croule sous une masse de textes "moyens" et finalement sombre. >> D’où l’intérêt d’un filtre. Mais le filtre n’est pas que le fait de ceux qui ont les clefs d’Uzine2, tout intervenant peut descendre avec pertinence, si possible aussi avec bienveillance, tout article déplaisant ou encombrant, par le biais du forum ou des mails. De critiques en conseils, et à condition d’y être plus sensible que certains éditorialistes :-), les rédacteurs amateurs peuvent s’améliorer. En ce qui me concerne, j’aimerai voir plus de monde oser se lancer dans l’aventure : envoyer un article, même moyen, parceque justement on a pas d’autres canaux de communication. J’ai envie de lire ici ce que je ne lis pas ailleurs. J’apprécie les articles suptilement écrits, mais je préfère encore les points de vue nouveaux, inhabituels, amateurs... Pour commencer les critiques je trouve l’article ci-dessus peu clair, peu accessible, pas assez vulgarisé : on n’est pas en cours de sociologie ! << Le peuple, c’est nous ? Je n’en sais rien. J’ai même plutôt et J’ESPÈRE, J’ESPÈRE vraiment me tromper, l’impression que communiquant comme nous le faisons ici, nous faisons partie d’une élite, quelle qu’en soit les caractéristiques. >> Désolé de relativiser, mais j’analyse plutôt le minirezo comme une tribu (ou groupe affinitaire). Chaque individu se reconnait dans plusieurs tribus. Chaque tribu se considère comme une élite puisqu’elle se perçoit à travers son propre système de valeur. Le web a donc un effet très agréable de miroir grossissant. Du coup les individus que nous sommes sont amenés à donner le meilleurs d’eux-même... et tout le monde en profitte. Cela dit le système de valeur qui ressort des discussions menées ici est à prétention universelle, généreuse, et s’appuie sur la reflexion et l’(auto)critique perpétuelle. Bref, sans vouloir hiérarchiser, je trouve cette tribu plus intéressante parceque moins "corporatiste", que celle par exemple des pirates de Dreamcast qui ont découvert que leurs consoles pouvaient lire les fichiers MP3, et s’échangent sans fin des "trucs-et-astuces". Sur la démocratie : pouvoir du peuple, certains diront dictature de la majorité sur les minorités, le mot sert en tout cas à toutes les sauces : démocratie populaire de Chine, Démocratie libérale... Et ils auront raison. Mais si on entend par démocratie un système où le débat est permis, et où l’opinion de tous est pris en compte, où on essaie de se mettre d’accord, où les décisions de la majorité ne nuisent pas aux minorités... j’achete, et j’en met partout : municipalité, entreprise, OMC... Mais je ne pense pas que l’on puisse théoriser un système, et le mettre en pratique ensuite... C’est en réalité toujours le contraire qui se passe, c’est pour cela qu’il faut pratiquer. Surtout, je crois que l’on perdrait son temps à vouloir repenser le monde autrement dans sa globalité en ce lieu... Ce serait hors-sujet, on verrait débarquer plein de gens qui ont LA solution, etc, etc...
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> mea culpa,
severino,
26 janvier 2001
La critique que j’emet à un moment dans le commentaire ci-dessus : "trop sociologique, pas assez vulgarisé", concernait le texte précédent "Pourquoi les journalistes dérapent et comment les en empécher". On peut pas causer tranquille sur le web, tout reste gravé comme dans de la pierre :-( Alors garre aux gaffes :-) |