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eMule : le client alternatif
3 novembre 2002,
message de Lirresponsable
eMule est un logiciel de partage de fichiers basé sur le protocole eDonkey, en open source ! Et sans bandeau de pub. en ligne : dossier sur ratiatum.com
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> Cinema, cinema !
25 avril 2002,
message de Leacher 1er
Merci L’irresponsable pour ton chouette article He ben, il y a plein de rabajois sur le forum qui suit. Pour les bouquins, on peut débattre, mais en ce qui me concerne j’aurais honte de voir écris sur mon oeuvre "si vous me photocopier, vous êtes un sale pilleur qui me volez mon argent" et "si vous me reproduisez je vais vous mettre en prison et vous filez une amende que vous mettrez toute votre vie à rembourser". Moi, j’aurais honte. Pourtant les plus chouette bouquin que je connaisse ont encore cette mentalité dégradante (Empire par exemple, Tony s’ennuie tout seul en prison, si on veut scanner son bouquin, allez hop en prison aussi). Heureusement qu’il y a les éditions de l’Eclat qui tente l’alternative. Mais j’aimerais tellement que certains des écrivains (et des musicos) qui se disent révolutionnaires (et qui en ont les moyens ou le courage) se jette carrément à l’eau comme ont commencé à le faire il y a 20 ans les programmeurs. Pour les films, ruinez Hollywood est un rêve impossible (à court terme en tout cas), mais c’est un beau rêve, c’est même le seul qu’il nous restera bientôt. Seul les films fait avec passion (et 3 bouts de ficelle, mais les prix baisse) pourrait émerger... La logique capitaliste de l’appat de l’audimat pour avoir du gain serait mis hors circuit. Bien sur il faudrait lutter pour réprimer et censurer numériquement les films produit par les fabricants de tabac :-( En attendant vive les collections (il me manque encore des films de Kubrick) |
Au secours...
11 avril 2002,
message de TC
Les gars, si vous n’arrivez plus à soigner la typo et l’orthographe, engagez un correcteur... Ca devient moins bien sur la forme. Quant au fond, car c’est évidemment tout ce qui compte, le paragraphe démago sur le photocopillage atteint des sommets. Peu importe les messages officiels sur le "photocopillage", un peu ridicules et hypocrites ; le fait est que seuls les éditeurs garantissent l’existence du livre. Parce qu’ils financent avec les recettes des gros vendeurs les frais d’impression et de distribution des gens qui ne vendront jamais, garantissant ainsi leur liberté d’expression. Donc ce qui tue les éditeurs tue le livre. Même si ça arrache la gueule des rebelles pour qui le monde se divise en deux camps. Commercial et anti-commercial... Donc avant de hurler aux loups, on se documente, on se rend évidemment compte que fabriquer des livres, ça demande du papier, que le papier est cher, bien plus cher que les tuyaux du Net. Et que le public potentiel n’est pas obligé d’être cyber-branchouillé pour lire. Le public potentiel, c’est tout le monde. J’ai lu des articles beaucoup plus fins et argumentés, ici. Version 3, bof. On retourne à la presse papier, allez. (Je ne parle pas du couplet sur les majors qui interdisent le director’s cut, un type avec un petit peu de couilles comme Terry Gilliam vous expliquerait mieux que moi que c’est une excuse facile à l’usage des réalisateurs mous du gland et du cerveau, lui a toujours eu le director’s cut avec les majors. Pour avoir le director’s cut quand on n’a pas de fric ou pas énormément de talent de persuasion, il reste le circuit indépendant, truffé d’incapables mégalos, mais au moins il est indépendant et même les tocards ont le director’s cut.) En bref, ce discours manichéen me gonfle et vous dessert de plus en plus... La version 3, c’était pas pour passer un cap ? Je ne sais pas, moi... Dégraissez...
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> Au secours...,
Tiresias,
11 avril 2002
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> Au secours...,
TC,
15 avril 2002
Oui, y avait de très bons trucs dans uZine 2. J’ai pas lu depuis un bail, entretemps la maquette a été relookée, en plus moche et moins lisible, un peu comme la nouvelle formule des Inrocks, c’est pas anodin ça, tiens, à quand l’annonce des matchs de foot dans une rubrique programme télé de uZine 4 ? Bon, voilà, je rigole, mais... Je bookmarque pas les articles que je trouve bien, sorry, donc je peux pas vraiment te dire, et puis comme je te dis, ça fait un bail que j’étais pas venu. Mais comme critique à faire, je dirais qu’y a quand même pas assez de littérature, trop d’autosatisfaction (cette plaie du Web indépendant de mes deux, l’autosatisfaction) et des articles de gens incompétents sur des sujets un peu importants. Nan ?
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Sauve qui peut ,
Lirresponsable,
1er novembre 2002
Salut, Les gars, si vous n’arrivez plus à soigner la typo et l’orthographe, engagez un correcteur... tu es le bienvenu ! le fait est que seuls les éditeurs garantissent l’existence du livre. Parce qu’ils financent avec les recettes des gros vendeurs les frais d’impression et de distribution des gens qui ne vendront jamais, garantissant ainsi leur liberté d’expression. Donc ce qui tue les éditeurs tue le livre. Ouais, c’est l’argument classique, que l’on trouve également chez les éditeurs de musique : nous produisons la compile Star Academy qui va financer la musique plus "difficile" que personne n’achète ou n’écoute ; (en passant garantir la liberté d’expression d’être non vendu avec un petit tirage, une faible distribution et sans promotion c’est mignon :))). De même, publions l’horoscope 2003 de Tessier, et grâce aux bénéfices, nous pourrons publier des thèses de sociologie...Si tu y crois, tant mieux pour toi. En regardant un peu les groupes multimédia ou de communication (livres, disques, films, etc.), marqués par une concentration dans une logique capitaliste (rentabilité, dégager des bénéfices), on constate plutôt une uniformisation du produit (répétition des recettes) et la perturbation des champs (tm) (rôle du modèle médiatique, par exemple, la littérature = les prix littéraires). Quel intérêt d’engager des frais importants pour un produit qui ne sera pas vendu ou a de très faibles chances de dégager un profit (hors alibi cultureux) ? Pour les (vrais) ouvrages de sciences humaines, par exemple, on se retrouve en général avec des éditeurs spécialisés (petits tirages et prix prohibitifs), d’où un marché de l’occasion (bouquinistes, soldes) et surtout des BU. Le travail de découverte, de défrichements (tm) est plutôt le fait de petites maisons d’éditions indépendantes. Un auteur reconnu (solvable) passant alors chez les Grands, qui ont les moyens financiers de la distribution, de la promotion, et d’acquisition (cachets, avances pour les producteurs). Plutôt que de parler des "Editeurs" et du "Livre" et hurler avec les loups, il faut sans doute distinguer suivant les types (de produits) et les logiques de production. En transposant "ton" argument : sans les grands labos pharmaceutiques, il n’y a pas de médicaments (et sans Vivendi d’eau potable ?). Tu pars d’une donnée factuelle reposant sur une organisation déterminée pour en faire une quasi loi naturelle. On peut au contraire décider de produire des génériques ou de ne pas respecter les brevets devant des impératifs non financiers. Et un labo a alors meilleur jeu de crier "vous tuez la recherche", plutôt que "vous me flouez de bénéfices". Donc avant de hurler aux loups, on se documente, on se rend évidemment compte que fabriquer des livres, ça demande du papier, que le papier est cher, bien plus cher que les tuyaux du Net. Heureusement tu es là ! Oui, c’est pourquoi il y a de multiples expériences et tentatives du diffusion électronique. De la pré-vente à l’exposition, à la commande ; y compris chez les grands éditeurs. Réductions des coûts (impression et stocks). On peut d’ailleurs imaginer à terme, le modèle de la VPC (l’ouvrage est imprimé, une fois commandé et payé). Et que le public potentiel n’est pas obligé d’être cyber-branchouillé pour lire. Le public potentiel, c’est tout le monde. Oui et TF1 oeuvre au mieux-disant culturel, d’ailleurs c’est dans le cahier des charges et il y a le CSA. Et heureusement, la Grande distribution oeuvre à la diffusion populaire d’oeuvres difficiles (best-sellers + poches du domaine public)...Hum, hum. Plus sérieusement, tu as raison, il y a des bibliothèques (avec parfois un accès Internet). J’ai lu des articles beaucoup plus fins et argumentés, ici. Moi aussi ! Et parfois je les imprime pour les lire sur du papier. Là je ne sais pas si tu as vu, il s’agit de la rubrique "coin des débutants" et l’article parle du divx ;-). Je ne parle pas du couplet sur les majors qui interdisent le director’s cut Oui mais tu utilises la prétérition, alors je te réponds : la mention du director’s cut est là pour illustrer la place du "producteur" (cinéaste) dans la production, il s’agit d’une industrie (division du travail). Et que donc le discours sur la création (modèle artisanal) est quelque peu faussé. On peut certes, loin de tout manichéisme, réduire tout cela à une question de couilles et de mous du gland. a+
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> Sauve qui peut ,
TC,
1er novembre 2002
Fait chier, je sais pas quoter avec ce système, et j’ai vraiment pas envie de me lancer dans une discussion stérile. Mais bon, voilà ma réponse à ton ironique prose... quotée n’importe comment, donc. Sorry. > "De même, publions l’horoscope 2003 de Tessier, et grâce aux bénéfices, nous pourrons publier des thèses de sociologie...Si tu y crois, tant mieux pour toi." Mais je ne crois en rien... C’est toi qui fais tout un discours théorique sur la "logique capitaliste"... Tu fais là une grande découverte qui t’énerve et t’aveugle : ce que je dis, moi que ce système désole régulièrement (tu éviteras donc de faire passer tes contradicteurs pour des thuriféraires de TF1, sale méthode...), c’est que je ne vois pas en quoi la démagogie actuelle qui voit dans le Réseau une alternative crédible à la distribution classique (pour résumer) apporte quoi que ce soit de vraiment argumenté. J’ai jamais été convaincu, ni par la théorie, ni par la pratique... Et tu ne me prouves rien en maniant encore une fois la sacro-sainte "ironie distanciée"... On s’en branle des horoscopes de Teissier. Mais c’est effectivement une partie du fric qu’ils rapportent qui permet aux éditeurs de publier des trucs exigents. Tu parles de "petits indépendants" sans rire... il n’y a rien d’indépendant dans un marché, quel qu’il soit, surtout pas les petits, en l’occurrence les petits éditeurs sont, sinon absorbés par les gros, au moins dépendants de leurs réseaux de distrib - et tu le dis toi-même, il y a quand même travail de défrichage... > "en passant garantir la liberté d’expression d’être non vendu avec un petit tirage, une faible distribution et sans promotion c’est mignon :)))." Tu déplaces complètement le problème. En l’occurrence, la distribution par le Net est actuellement totalement inopérante. Et la promo sur le Net, tu sais très bien sans doute ce qu’elle vaut. Alors... Paradoxe ? Dans le domaine de la musique, toutes les tentatives de distribution sur le Net se sont soldées par de lamentables échecs... Pourquoi n’en serait-il pas de même dans l’édition ? >"En transposant "ton" argument : sans les grands labos pharmaceutiques, il n’y a pas de médicaments (et sans Vivendi d’eau potable ?). Tu pars d’une donnée factuelle reposant sur une organisation déterminée pour en faire une quasi loi naturelle. On peut au contraire décider de produire des génériques ou de ne pas respecter les brevets devant des impératifs non financiers. Et un labo a alors meilleur jeu de crier "vous tuez la recherche", plutôt que "vous me flouez de bénéfices"." Strictement rien à voir... Mais c’était presque bien joué. Dans le domaine des médocs, c’est les brevets qui posent problème, pas la commercialisation/distribution. Là, on parle d’édition, de diffusion de produits culturels. C’est deux systèmes de distribution qui s’affrontent. > "Heureusement tu es là ! Oui, c’est pourquoi il y a de multiples expériences et tentatives du diffusion électronique. De la pré-vente à l’exposition, à la commande ; y compris chez les grands éditeurs. Réductions des coûts (impression et stocks). On peut d’ailleurs imaginer à terme, le modèle de la VPC (l’ouvrage est imprimé, une fois commandé et payé)." Bien sûr qu’il y a des expériences ! Toutes ou presque des échecs flagrants (mais là c’est moi qui ironise, ok), soit en termes commerciaux, soit en termes qualitatifs (foutage de gueule que l’édition en ligne). Les boutiques en ligne d’éditeurs ayant déjà pignon sur rue (boutiques, librairies...), c’est totalement autre chose... Ca ne remet rien en cause sur le plan économique et commercial. Or c’était un peu l’utopie qui se profilait dans ton article, quand même, hein. Recentre le débat, merde ! > "Là je ne sais pas si tu as vu, il s’agit de la rubrique "coin des débutants" et l’article parle du divx ;-)." J’ai pas vu, je suis un abruti de lecteur de base qui s’en branle un peu du rubriquage. Et puis j’accède aux articles par le best-of que je reçois par mail, tu imagines bien qu’un amoureux de TF1 va pas se prendre la tête 107 ans, hein. C’est dur le ouaibe et je suis débutant. Bon, fuck the bourgeois and the evil merchant, et bonne nuit. Lisez des livres en papier ! Ca sent meilleur.
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Sauvez moi !,
Lefayot,
1er novembre 2002
Désolé les kids, mais je pense que l’ami TC est dans le vrai. Le probleme du copyright n’est pas un probleme simple que l’on peut écarter d’un revers de la main en disant que c’est la faute des majors qui sont des méchants capitalistes. Que la production d’oeuvres difficiles soit un effet de bord de la production de merde (une application du trick-down effect cher aux economistes liberaux) est une chose, et donc qu’ils produisent de la qualité est un peu par hasard, mais c’est un fait. Accessoirement, s’ils pouvaient se faire du fric avec le talent, ils le feraient. Même si l’offre précède toujours la demande, elle ne peut perdurer que si la demande suit. SI vraiment, il n’y avait pas un appel d’air pour la daube, TF1 serait serait ruiné depuis longtemps. Ensuite, il faut le dire et le répéter : faire qchose coute de l’argent. A fortiori faire un film. Etant donné que le public (à commencer par moi) aime bien les films à grand spectacle, il est necessaire d’allonger le fric avant même de commencer. Ce qui implique d’avoir des relations avec des gens qui savent trouver de l’argent (les producteurs). Faire un pacte avec le diable comme disent les editorialistes. Cher Lirresponsable, tu sais aussi bien que moi, que ça coute presque rien de relaister un clip de 1 minute chez soi en se filmant en train de faire le mariole devant la webcam. Mais dès qu’on se dit et si je filmais une poursuite en voiture avec 50 figurants, que je veuille le distribuer en salle (et pas une fois de temps en temps durant un festival pour 15 personnes), on se rend compte que il faudrait payer les gens, le matériel ...
Au bout du compte : il faut du fric. Même les gens qui font dans le difficile ont besoin de fric. En France, il y a l’avance sur recette, qui est un systeme hypocrite qui consiste à filer du blé à des films à la fois chiants, déjà usés, et au final inutiles, en faisant semblant de ne pas passer par le circuit commercial. Mais sur le fond, c’est pareil. A partir de ce moment là, si du fric a été engagé, même par des crapules, et même pour de mauvaises raisons, on peut se dire qu’il est un peu normal que ces gens là rentrent dans leur fond, voire fassent des bénéfices. Ensuite evidemment, on peut discuter pour savoir si le marché des VHS/DVD est très sain, et si le blé collecté par ce biais n’est pas très excedentaire par rapport à l’apport initial, et si ce marché ne produit pas presque essentiellement les bonnes grosses merdes qui de toutes façon sont déjà rentrées dans leurs frais. Il faut donc discuter au cas par cas. Et il est vrai, d’un autre coté, qu’il y a une situation de fait : la duplication pirate CD/DVD est en pleine expansion (ce qui n’empeche pas les majors de faire d’ailleurs des bénéfices). Et je partage l’avis de TC selon laquelle on prend des vessies pour des lanternes en ce qui concerne les capacités d’internet à changer le monde (et pas seulement au niveau de la production/diffusion des oeuvres numériques). Il serait temps de laisser les chevilles se dégonfler et de voir ce qu’est réellement le net pas seulement ce qu’il pourrait etre si tout le monde etait gentil et super cool. A ce propos, cher TC, ne voudrais tu pas écrire un article sur les points que tu évoques ? On pourrait le co-écrire, puisque le sujet m’interesse grandement aussi. A+
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vroom vroom ,
lirresponsable,
1er novembre 2002
Mais dès qu’on se dit et si je filmais une poursuite en voiture avec 50 figurants, que je veuille le distribuer en salle (et pas une fois de temps en temps durant un festival pour 15 personnes), Bein faut réaliser Taxi3 :))) (Le cinéma, de nos jours, est avant tout un spectacle pour vendre des confiseries.) Pour réduire les coûts, tourner en Europe de l’est. Sur le web, on peut utiliser des extraits de films, retraités ou non (problème de droit encore une fois...). Et dans quelques temps, les images de synthèse. Le mieux : une société où chacun aurait le loisir de faire du cinéma (ou de jouer à la pétanque, activité qui nécessite moins de capitaux). Il y a d’autre part quelques contre-exemples, de films à très petits budgets : Assault, Blair Witch, etc.
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> Sauvez moi !,
TC,
1er novembre 2002
Le probleme du copyright n’est pas un probleme simple que l’on peut écarter d’un revers de la main en disant que c’est la faute des majors qui sont des méchants capitalistes. Voilà, c’est ce revers de la main qui m’énerve. A ce propos, cher TC, ne voudrais tu pas écrire un article sur les points que tu évoques ? On pourrait le co-écrire, puisque le sujet m’interesse grandement aussi. Ecoute, c’est pas que je veux pas, mais je suis incompétent, franchement. Tout ce que je sais, c’est que le Net, effectivement, ne "change pas le monde" comme tu le dis. Et ce discours existe dans les deux camps. Chez les indés, mais aussi les majors (juste des indés embourgeoisés). J’ai bossé dans une boîte arrogante qui prétendait changer le monde (littéralement : "we are changing the world", entendu en conférence en décembre 2000 par ma boss mondiale), à la rigueur ça pourrait faire un article vaguement intéressant... Et encore... C’était Yahoo !. D’ailleurs c’est moi qui avais sélectionné Leuco-Site, je sais plus si c’est vous ou le Grems qui avait mis le texte de la sélection en exergue en ironisant, j’avais apprécié le "pan dans les dents du méchant capitaliste qui a rien compris mais qui nous apporte du trafic quand même" ;-) En fait voilà, c’est ce "le Net est une révolution" qui m’énerve. D’abord elle est élitiste ta révolution coco, faut avoir les moyens. Ensuite le Web produit plus de merde que l’industrie traditionnelle de l’édition (aucun filtre éditorial, tout simplement), même si ça arrache la gueule des libertaires qui font prétentieusement le tri entre leurs productions et les "pages perso de merde", en oubliant que celles-ci aussi sont un symptôme du système. OK, il produit également des choses géniales (ce site un peu énervant par moments en est un exemple), mais également énormément de déchets personnels (les effets pervers du "tout le monde a le droit de s’exprimer", alors que la majorité n’a rien à dire, cf Loft Story) et des merdes commerciales pensées par des incultes et inondant tout le monde de pubs de plus en plus pathétiques... La raison pour laquelle je ne peux plus vraiment écrire d’article sérieux sur le Web, c’est que j’en ai fait une overdose. La passion passée, tu vois le truc tel qu’il est. Ses forces t’échappaient, ses faiblesses aussi, et tu prenais les unes pour les autres en plus, parfois... Non, croyez-moi, sorti de l’e-mail et du Web en mode texte sous Lynx, rien d’intéressant... Alors, le divX... (Signé Old School Poujado)
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> Sauvez moi !,
NoRemorse,
1er novembre 2002
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> Sauvez moi !,
Leacher 1er ,
1er novembre 2002
Revers de lamain, revers dela main... Le problème n’est pas tant de savoir comment et si on finance la production culturelle dans le futur... et donc si on réforme ou respecte la partie patrimoniale du copyright... Au passage si on ne finance pas, on tue la "dictature" du spectacle au passage, et même si je regretterais les films grand spectacles, ce ne serait pas pour me dépalire... Bref, le problème c’est de savoir si on frappe les partageurs numériques d’un revers de main style KGB, style Gestapo, ou style CIA. Il faudrait installer des logiciels mouchards sur tout support d’archivage, ficher les consommateurs pour être sur qu’il ne partage pas les produits numériques. Je ne suis pas paranoiaque d’habitude... Mais la seule façon d’empecher la numérisation spontanée de la culture et des connaissances, c’est d’instaurer un état totalitaire nouvelle mode(OMPI-WARNER-Universal-Novartis-Microsoft-groslabos). Bien sur le problème ne se pose pour l’instant que dans de petite proportion, mais il se posera de plus en plus. Ca fait con de dire ça, mais quel confort de pouvoir zapper entre 300 albums de musique dans la poche, et ce n’est qu’un début. Et mine de rien, il y en a qui cherche des solutions, imaginent. Dire créer a un coût, point barre, c’est nostalgique. Le champ des possibles est immense, mais il faut bien tenir compte de l’existant. Votre argumentation ne le fait pas. Sinon, vous m’êtes sympatique quand même.
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Rien n’est simple,
Lirresponsable,
1er novembre 2002
Tu parles de "petits indépendants" sans rire... il n’y a rien d’indépendant dans un marché, quel qu’il soit, surtout pas les petits, C’était uniquement par démagogie :)) (Tu sais le coup des grandes surfaces et le petit libraire de quartier...) Tu déplaces complètement le problème. En l’occurrence, la distribution par le Net est actuellement totalement inopérante. Et la promo sur le Net, tu sais très bien sans doute ce qu’elle vaut. Alors... Paradoxe ? Oui paradoxe car le Net est construit petit à petit avec des logiques antagonistes. Je ne crois pas que la distribution soit inopérante. Il faudrait distinguer suivant les produits (voyages, services, biens culturels). Pour la promo, il ne faut pas oublier que tout le burn-cash des start-up a financé la presse-en-ligne, (et qui dit + de presse, dit + de démocratie). Non sérieusement, si tu parles des achats provoqués par la pub, on est bien d’accord. Mais la promotion s’applique également à l’événement (occuper l’espace médiatique), et le Net n’est souvent que le décalque de l’entertainment, le prolongement de la promo (on peut le regretter, ou ruser). Le Net n’est pas hermétique, et en tant que support décentralisé (réseau de réseaux), la promotion n’est pas de la même nature (communication individuelle / masse). Dans le domaine de la musique, toutes les tentatives de distribution sur le Net se sont soldées par de lamentables échecs... Non, tu fais comme si les tentatives de Sony, Vivendi étaient les seules. Et Napster, kaaza ? Il s’agit d’un succès de distribution (mondial) reposant sur les utilisateurs. Ok, on a ici affaire à du dumping, et du parasitage, dans le sens où les produits ne le sont pas par les diffuseurs. On peut donc dire que les tentatives de diffusion payante mises en place par les Majors sont des échecs, de là à parler de la Musique... Pourquoi n’en serait-il pas de même dans l’édition ? A priori, je n’en sais rien ! Mais je crois que a) ce n’’est pas le même marché, b) ce n’est pas le même produit. On devrait poser la question : "qu’est-ce qu’un livre ?". Si on regarde uniquement la matérialité, on va répondre un ensemble de feuilles imprimées. Cela a son importance, car dans l’acte d’achat (collection, cadeau, etc.) ou l’utilisation (presse papier, herbier) l’objet peut être dissocier de sa finalité (lecture). Il y a même des livres pour lesquels cet aspect est le plus important (reproduction d’oeuvres d’art par exemple). Si maintenant, on entend pas livre : ensemble de signes avec du sens, le support numérique convient (meilleur stockage, pour la place, le coût, la conservation). Et l’on peut imaginer que des imprimeurs (et non des éditeurs) offrent, en ligne, le service de fabrication (pour ceux qui préfèrent lire sur du papier ou désirent avoir un objet). Il y a bien paradoxe, j’y reviens, car la possibilité offerte par la Net, déjà en acte, semble inefficace : 1) l’auteur n’est pas rémunéré, 2) son oeuvre n’est pas lue. Bon, le (2) se discute très sérieusement,il suffit de regarder le nombre d’ouvrages à sortir tous les ans. Ensuite le (1) pose très clairement le problème de la finalité, et il faut ici distinguer suivant le type d’ouvrage. Pour les publications scientifiques, au sens large, la finalité n’est pas économique. La motivation est celle de la connaissance, sauf pour la contrefaçon ("penseurs" médiatiques). D’autre part, notre ami l’auteur, ce créateur, n’est pas pour autant en dehors de l’activité libérale. Reste donc celui qui veut vivre de ses écrits, que nous appellerons publicistes. C’est pourquoi ce dernier parle du "dogme de la gratuité", et du "droit d’auteur qui préoccupe les français sur Internet". Dans le domaine des médocs, c’est les brevets qui posent problème, pas la commercialisation/distribution. Là, on parle d’édition, de diffusion de produits culturels. C’est deux systèmes de distribution qui s’affrontent. Oui mais le brevet est le moyen de conserver un monopole de distribution (et de commercialisation). C’est pourquoi, la question qui surgit avec la musique est la question légale (qui a la propriété et le droit de diffuser ?) Or c’était un peu l’utopie qui se profilait dans ton article, quand même, hein. Recentre le débat, merde ! Ce n’est pas une utopie (non lieu), mais en acte sur le Net. Ici, un how-to-wootoo...Soyons pragmatiques, kamarade ! :)) a+
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> Rien n’est simple,
TC,
1er novembre 2002
Bon, on va pas se friter cent-sept ans. Juste un truc, je ne parlais ni de Napster et autres en évoquant les tentatives de diffusion de musique par le Net. Ca, ça demeure du piratage (je suis fan et utilisateur compulsif d’Audiogalaxy, ça ne me ferme pas les yeux pour autant). Je parlais des tentatives de produire un disque et de le vendre uniquement sur le Net : sans notoriété c’est absolument impossible, et Bowie, Public Enemy et d’autres, je crois, ont prouvé que même avec une notoriété énorme, ça ne fonctionnait pas...
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Pavillon noir ,
Lirresponsable,
1er novembre 2002
Ca, ça demeure du piratage (je suis fan et utilisateur compulsif d’Audiogalaxy, ça ne me ferme pas les yeux pour autant). Piratage est un terme ambigu, car il suppose au delà du pillage (je me sers par la force), un marché dans lequel le pirate est avant tout un auxiliaire de la diffusion payante du produit. D’où la captation de marché de contrefaçons (ou copies), de distribution clandestine (alcool, drogues lors de prohibition) par les mafias...Egalement quand le produit est trop cher (les CD ou les cigarettes par exemple). Là ce n’est pas vraiment cela, on pourrait avantageusement l’appeler : la collectivisation des moyens de diffusion (tm) :)) Mais attention, sans centralisme étatique (et bureaucratique) ! Ni Art officiel. (c’est pourquoi j’utilise dans l’article le modèle de médiathèque individuelle et fais la distinction avec les vendeurs de dvd pirates). L’inconvénient bien-sûr, relevé par mon ami Lefayot dans son article : on prolonge l’entertainment ; de même que le piratage de logiciels peut servir à l’avènement de standards (cf. Le piratage au service des monopoles). Cependant, il faut bien commencer par quelque chose ;) et il est temps... A ce propos, car tel me semblait être ton reproche, ce n’est pas démagogique, mais dialectique : on lèse ceux qui investissent d’énormes budgets de promotion en les utilisant, et pédagogique (qui a envie d’installer un logiciel de peer-to-peer pour le plaisir ?...). Le "piratage" tel que dénoncé par les majors est la réappropriation de l’échange et de la diffusion hors du circuit marchand traditionnel qu’elles contrôlent (comment ? bein avec des capitaux et la propriété :)). Le choix du terme "piratage" se justifie alors par la continuité de l’enjeu essentiel : la perturbation du monopole. Les majors ont évidemment beau jeu de hurler à la mort des créateurs, alors même que les produits peuvent être déjà amortis, parfois les auteurs morts, et en tout cas dans des marges de profits qui placent le fameux créateur au rang de résiduel (en général 3 ou 5% du prix de vente d’un CD). En fait, le "piratage" lèse peut-être également la SACEM, qui gère admirablement la redistribution des taxes (perçues auprès des radios, commerçants, organisateurs de concerts, sur les supports de stockages etc.) avec des coûts de fonctionnement très économes... J’ajoute que ces coûts de production (promotion d’un artiste) font vivre des networks aussi cultureux que M6 ou TF1, qui en plus des pubs Universal Music, invitent ces "stars" dans leurs superbes émissions. (C’est pourquoi, je crois, TF1 a "créé" StarAcadamy, autant maîtriser toute la chaîne de production, et la fabrication du produit devient elle-même un produit en tant que spectacle). Au final, on a donc des CD chers, de la merde en barre à jet continu sur les télés et les radios. On pourrait donc dire que le "piratage" est oeuvre de Salut Public (tm) ! Le paradoxe est dans la diffusion de cette daube, (que tu stigmatises sans doute avec raison :)), mais Pécore Premier s’il a le choix entre Britney à 120 balles ou Britney gratuite, il ne va pas hésiter longtemps (même s’il n’a pas Internet à la maison). Bon, et il a parfaitement le droit d’aimer Britney. Encore mieux s’il fait un site web sur elle ! Oui, oui je m’en fous, comme la télé et la radio, je ne le visiterai pas, mais le truc cool : il apprend à se servir de l’outil et développe le réseau. Et où cela va te faire plaisir : si le producteur de daube lui, il ne fait plus de pépètes avec mais que ça lui en coûte , bein il y a fort à parier qu’il va arrêter d’en produire ; De plus tous les médias qui vivent de cette promotion, vont également connaître quelques difficultés, sauf notre kikoo pecore qui lui oeuvre pour le fun et échange des mp3 avec ses amis... (le point d’achoppement est dans la circularité du système, qui est déjà en quelque sorte une économie parallèle : le groupe X possède une banque, une maison de disque, des journaux, des radios, des télés, des magasins, des réseaux téléphoniques, etc). Voilà très très brièvement, en quoi le Net est révolutionnaire, à condition premièrement de respecter le dogme de la gratuité (tm) :) Je parlais des tentatives de produire un disque et de le vendre uniquement sur le Net : sans notoriété c’est absolument impossible, et Bowie, Public Enemy et d’autres, je crois, ont prouvé que même avec une notoriété énorme, ça ne fonctionnait pas... d’accord sur les faits, mais pourquoi, nom de nom, vouloir vendre alors que (1) on croule sous les marchandises, (2) ça ne marche pas (encore), (3) le net offre le moyen (l’outil adéquat) pour autre chose (à la fois dans sa structure et ses pratiques) ? a+
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Argent trop cher,
TC,
1er novembre 2002
Piratage est un terme ambigu, car il suppose au delà du pillage (je me sers par la force), un marché dans lequel le pirate est avant tout un auxiliaire de la diffusion payante du produit. (...) Là ce n’est pas vraiment cela, on pourrait avantageusement l’appeler : la collectivisation des moyens de diffusion. Bon... On va pas reparler de la success story de l’agriculture soviétique, si ? Tu considères que tout le monde, individuellement, jusqu’au fan de Britney dont tu te fais l’écho, est responsable, c’est ça ? Il faut pas déconner. Si, c’est super démago ! Et c’est la voie ouverte au nivellement par le bas, que bizarrement tu ne sembles pas condamner quand il s’agit du Web : Bon, et il a parfaitement le droit d’aimer Britney. Encore mieux s’il fait un site web sur elle ! Oui, oui je m’en fous, comme la télé et la radio, je ne le visiterai pas, mais le truc cool : il apprend à se servir de l’outil et développe le réseau. En quoi c’est "cool" ? Parce que le média Web est par essence plus "hype" et "cool" que la vieille télé-à-papa ? Non, c’est pas "cool", les sites de merde, ça ne développe rien d’autre que la bêtise ! Il y a moins de fautes de français et de beauferie dans le Bigdil que dans 80% des sites persos. Putain, mais continuez à bosser dans votre coin, c’est très bien, et je suis le premier à applaudir des trucs comme uZine ou Indymedia qui EUX inventent quelque chose dans l’histoire de la presse (bien plus importante et englobante que celle du Web). Oui, le Web est une évolution majeure (evolution revolution, dirait Tricky, penseur plus excitant que Marx, de temps en temps) et là, tu peux parler sans rire de révolution dans la maîtrise de l’outil de production - sans pour autant te leurrer sur la puissance du média, totalement diluée et éclatée, ce qui ne sera jamais le cas de la puissance de la télé ou de la presse écrite -, oui, donc, pour dire que le Web ouvre des perspectives et les a déjà ouvertes d’ailleurs depuis un bail (tout le reste est habillage et plug-ins dont on se fout), mais non pour cautionner toute la dérive beauf qui est le corrolaire direct de l’abaissement hénaurme des coûts de production et de diffusion. Produire et diffuser pas cher (mais pas gratuit, attention, comme le remarque Lefayot), c’est génial, ça m’a excité depuis longtemps, ça m’excite toujours ; mais en profiter pour abandonner toute exigence et laisser libre cours à son absence totale de talent, c’est lamentable. "J’ai pas de talent, il me dit, l’éditeur ! Il m’a renvoyé dix fois mon manuscrit ! (dix éditeurs, mais pas dix fois le même, mais allons-y pour l’amalgame qui sauvegarde l’ego, NDLR) Personne ne dit jamais, sur le Web, où il a finalement commis son site, à ce garçon nul à chier qu’il n’a réellement aucun talent, et qu’il est intelligent comme un petit pois. Le webmaster de site perso est aussi bête que l’auteur raté qu’un enculé d’éditeur à compte d’auteur a arnaqué de 50000 francs (quelques euros). Bref : tout phénomène n’est pas excusable par le simple fait qu’il se déroule sur le Web. en ligne : Indymedia
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Electricité ,
Lirresponsable,
1er novembre 2002
Bon... On va pas reparler de la success story de l’agriculture soviétique, si ? Comme tu veux :)) La NEP, la dékoulakisation, les famines, ah on savait rire en ce temps là ! Une des différences, dans le peer-to-peer : il ne s’agit pas de sovkhoze et de kholkoze car chacun coopère avec son matériel (mise en commun des ressources, qui ne sont pas la propriété de l’Etat), sans objectif de production, ni commissaire au plan, etc. Pour la référence agricole, ce serait plutôt un GAEC. Mais bon, plus directement, même si agriculture et culture sont très liées, le modèle est celui de la relation amicale : je prête des CD, DVD, livres à des amis, dans une visée d’échange gratuit (sans d’ailleurs attendre une totale réciprocité). Tu considères que tout le monde, individuellement, jusqu’au fan de Britney dont tu te fais l’écho, est responsable, c’est ça ? De ses actes, oui. Non pour la caution, qui n’a pas lieu d’être car la voie ouverte, elle l’est déjà. Veux-tu interdire Britney comme art dégénéré ou grosse daube commerciale, et envoyer en camp de rééduction tous les crétins qui trouvent cela génial, voire crever leurs tympans ? Moi non (et en plus je n’en ai pas le pouvoir). La critique esthétique ou moralisatrice, quand bien même elle est fondée : je trouve selon mes goûts que cette musique est à chier et objectivement elle est à chier (contre la doxa relativiste) est inefficace et même contre-productive. Regarde toutes les tirades sur l’intellectualisme et l’élitisme à chaque fois que l’on ose seulement dire que les Poetic Lovers ne sont peut-être pas des poètes. L’hystérie est parfois telle, que de ne pas parler de loftstory te catalogue illico en dictateur roumain, si, si je t’assure ! Car nos amis relativistes voudraient bien, quand même, incarner la norme du bon-goût. Il faut parfois se battre pour être un déviant (95%, chiffre scientifique, des conversations sociales deviennent presque, hum, inintelligibles). C’est pourquoi il est réjouissant de se battre et d’exister. En quoi c’est "cool" ? Parce que le média Web est par essence plus "hype" et "cool" que la vieille télé-à-papa ? Non, c’est pas "cool", les sites de merde, ça ne développe rien d’autre que la bêtise ! Non, c’est cool parce que sans son intérêt pour Britney, notre ami n’aurait pas appris à se servir d’un éditeur web, du FTP, des ML, etc. Il ne sait pas ce qu’est un hébergeur, un FAI, etc. Les sites de merde développent de la bêtise en ligne, d’accord, mais également de la formation, de l’accès et de la diffusion des normes du web (+ sensibilisation par confrontation à certains problèmes ou certaines thématiques). On peut trouver navrant la simple reprise de l’entertainment et maugréer devant la qualité. Mais on est uniquement déçu, si l’on partage la croyance suivant laquelle le web transforme chacun en créateur de génie, et libère immédiatement de l’emprise médiatique. De plus, il faut bien voir la progression car les débuts sont toujours difficiles. Des intérêts produits du conditionnement de l’industrie (je fais un site sur Xfiles parce que M6 diffuse la série et que la Fox produit), il n’y a pas de fatalité (je ne pourrais réaliser et consulter que des sites sur les Xfiles). Ou alors c’est le discours à la P.Val : laissez les pros faire le boulot, internet = du cul + des tarés + des nazis. sans pour autant te leurrer sur la puissance du média, totalement diluée et éclatée, ce qui ne sera jamais le cas de la puissance de la télé ou de la presse écrite -, Là c’est autre chose, que l’outil de diffusion dont on parlait. Un site web n’a pas vocation et n’est pas fait pour devenir TF1. Et encore faut-il vouloir être le média de référence (en terme d’audience), prescripteur du bon-goût, qui a la confiance des annonceurs. Sur le web, cela n’a pas vraiment de sens (l’hégémonie, la passivité du récepteur, les annonceurs). La diversité et la thématisation (spécialisation) se trouvent mieux sur le Net. Je préfère tous les newsgroups avec rec.football, alt.binaries.foot-britney, etc. que plus de Net et uniquement thierry Rolland. Le média de masse est certes plus efficace pour la propagande et correspond à un moment historique, constitué de croyances qui aujourd’hui s’érodent sérieusement (les infos sont vraies, les connaissances fabuleuses, les journalistes indépendants, les politiques ont des idées, etc.). mais non pour cautionner toute la dérive beauf qui est le corrolaire direct de l’abaissement hénaurme des coûts de production et de diffusion. Mais elle n’a pas besoin d’être cautionnée ! Le fan de Britney n’attend pas l’autorisation de Lirresponsable pour réaliser un site web sur Britney (élogieux ou critique) ! :)) L’intérêt de l’outil (Net) est qu’il permet, dialectiquement la négation de l’entertainment, en se plaçant en concurrence sur la plan économique (faire un site sur Britney au lieu d’acheter les torchons pour les jeunes, échanger les mp3 au lieu d’acheter les CD). C’est un mouvement réel que la stigmatisation, pour jouissive qu’elle doit, ne doit pas cacher. Personne ne dit jamais, sur le Web, où il a finalement commis son site, à ce garçon nul à chier qu’il n’a réellement aucun talent, et qu’il est intelligent comme un petit pois. Le webmaster de site perso est aussi bête que l’auteur raté qu’un enculé d’éditeur à compte d’auteur a arnaqué de 50000 francs (quelques euros). Heu, quand tu vois certains écrivains qui ont commencé par le compte d’auteur (refusés par tous les éditeurs), tu doutes un peu du filtre éditorial...Mais je suis d’accord que le raisonnement suivant est un sophisme : "X en son temps a été refusé, aujurd’hui X est un auteur reconnu, donc je suis génial car j’ai été refusé". Non bien-sûr, "X est un mauvais écrivain et le restera pour l’éternité" est souvent le cas. Avec ou sans web d’ailleurs. Le truc cool, le bon écrivain (proba faible) pourra économiser 5 plaques. Tiens au fait pour 5 plaques tu as une chouette config multimédia (au lieu des cartons d’invendus dans le grenier et la cave). Mais pourquoi interdire ou trouver inadmissible que notre ami écrive ses conneries sur son site web ? Parce qu’il n’y aura personne en ligne pour lui mailer que c’est à chier, alors que le bon éditeur l’aurait fait avec humanité ? Non sérieux...(Combien de vrais écrivains depuis Céline, hein combien ? :)) Je trouve plus dommageable la production industrielle de merde (type StarAcademy) que mon voisin qui chante sous sa douche (bien que cela soit parfois pénible) ou mets ses mp3 en ligne. Car personne ne parle à longueur de journée des mp3 de mon voisin (heureusement son site n’est pas un média généraliste) et lui donne du fric pour qu’il continue (faible partie du flux sur lequel se sucrent un paquet de parasites, qui contruisent parfois des empires). Lui il s’amuse (ou se prend pour le King, peu importe), et ne sert pas de police symbolique. a+
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> Electricité ,
TC,
1er novembre 2002
Bon, finalement, on pourrait se mettre d’accord. Je me suis énervé contre un détail de ton article... Le prêt, l’échange, oui, ça existe et c’est très bien, je suis presque un utilisateur professionnel d’Audiogalaxy, pour faire de la musique entre Paris et Toulouse rien de mieux que le Net, tout ça. Mais les produits culturels que tu échanges par le Net sont rentables uniquement en dehors du Net, et il est naïf de chier sur le système juste parce qu’on se sert du Net pour écouter ses James Brown pillés sur le Net. Ce qui me choquait dans l’article, c’était ce côté trop basique de l’argumentation, ça ne m’aurait pas choqué chez quelqu’un d’autre ou ailleurs, mais là, ça m’a gonflé. Voilà, fin de la polémique.
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say it’s loaded !,
Lirresponsable,
1er novembre 2002
Mais les produits culturels que tu échanges par le Net sont rentables uniquement en dehors du Net, et il est naïf de chier sur le système juste parce qu’on se sert du Net pour écouter ses James Brown pillés sur le Net. Ok sur la consommation à courte vue, mais il est aussi naïf de tenir la rentabilité comme modèle (partir de l’existant actuel pour la tenir comme la norme indépassable). En fait, il y a, très brièvement, deux choses en corrélation dans cette consommation : 1) la passage de l’artisanat à l’industrie (l’apparition de produits) et 2) les modifications techniques (le format de stockage, le lecteur sont numériques, le lieu d’échange de stockage d’audition est le même), qui se conjuguent donc pour donner quelque chose de récent dans l’histoire de l’humanité, l’audition généralisée de musique à domicile, hors événement. (Chose qui a commencé au début du siècle avec la radio). Sans l’apparition du marché des jeunes filles qui ont un lecteur de CD dans leurs chambres, pas de Boy-bands, de Patrick Bruel. Donc il faut quand même examiner la qualité et la réalité des produits rentables, non ? :)) Ok sans James Brown dans la rue à jouer des claquettes, pas de mp3 du Godfather sur le Net. Si on remonte la série causale : vive la précarité des noirs aux USA. Grâce au libéralisme, le petit James a appris très tôt la valeur d’un dollar, en dansant devant des GI’s, et du travail, en collant des amendes à ses musiciens. Je grossis le trait pour montrer la condition économique de production, et les limites de la justification de cette condition par la qualité du produit. Si on veut se la jouer, vraiment old school, il faut exiger que la musique retourne dans le giron de l’Eglise (on aura de la belle musique sacrée), que seule la cour ait les moyens de faire jouer Lully tous les soirs et pas tous ces boeufs qui achètent la compile Popstar. La plèbe s’amusera avec les braillards les jours de tue-cochon sur la place du village, et si elle veut de la musique elle n’a qu’à fredonner. Quant à ces stupides comédiens qui n’ont rien à dire, à la fosse commune ! :)) Il y a donc une question que l’on pose rarement : avons nous besoin d’artistes professionnels (dont c’est le métier) et d’une organisation industrielle (privée ou étatique) de production & diffusion de la musique ? (Notons d’ailleurs l’importance des églises, comme lieu d’apprentissage, de répétition aux USA pour toute la musique noire). Bien-sûr, il est question d’Art, donc en général c’est limite poujado (tm) comme question, (de l’artiste paria, au pseudo-saltim-banque subventionné par le ministère ou salarié par un groupe de communication). Alors changeons la variable : avons nous besoin de footballeurs professionnels et d’une organisation industrielle de production & diffusion du sport ? C’est un choix de société (tm) ! Choix sur lequel, nous sommes rarement consultés (y compris pour les footballeurs, ou les animateurs producteurs du service dit public de télévision et de radio). La différence, bien sûr, un écrivain, (un musicien, etc.) contribue, semble-t-il, un peu plus au patrimoine de l’humanité (tm) qu’un virtuose du ballon, en ceci qu’il produit des oeuvres qui pourront être reprises. Quoique...Un style de jeu, la K7 de ses meilleurs penaltys...Et puis un joueur, il donne de la joie à son public, et c’est important la joie, non ? :) Enfin bref, qui décide de l’organisation du marché ?
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Lully,
1er novembre 2002
(Chose qui a commencé au début du siècle avec la radio). Une preuve de plus de la désinformation on line, faire croire que la radio a un an... que seule la cour ait les moyens de faire jouer Lully Lully, en théatre de verdure, au soleil, et bien accompagné, c’est très chouette... De toute manière, écouter de la musique enregistrée, c’est nul, on perd l’essentiel.
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> peanuts,
1er novembre 2002
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olives,
1er novembre 2002
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> abécédaire,
1er novembre 2002
Bof, encore ce trip élitiste pas assumé ... nan, moi je reste sur le pastis ! Je le prend même pur pour écouter wagner, à la barbare ! Mais si on commence dans les prods, y a un lien sûr entre musique et drogue, c’est clair ... X pour la tek, Beu pour le raga, C pour le hard (+ option bibine), H pour le rap .... bref que des clichés ! Nan, soyons originaux merde, le pastis, c’est total raccord avec Lully . Enfin, on peut quand même trinquer .... hips ! |
> Grouillez vous, c’est le début de la fin !
8 avril 2002
Piratage : Divx Networks poursuit sa quête de respectabilité C’est dans yahoo actualités, mais comme les brèves sont éphèmères, je vais utiliser mon droit à la courte citation pour tout vous expliquer : "Dans un accord rendu public mercredi 3 avril, deux "institutions" de la compression de fichiers informatiques ont annoncé qu’elles allaient travailler de concert pour élaborer un système de filigrane numérique. D’un côté, Divx Networks, société commerciale créée en 2001 pour porter sur le marché la technologie DivX. De l’autre, la division Computer Graphics de l’institut de recherche privé allemand Fraunhofer, à l’origine du format de compresion audio MP3. La technologie de filigrane numérique consiste à placer un élément de code unique dans un fichier audio ou vidéo, ce qui le rend difficile à copier ou à exécuter sans la permission des détenteurs des droits. en ligne : La suite est là
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Keep cool banania !,
8 avril 2002
Il s’agit du codec 5.0 et de distribuer des éléments sous copyright via internet. Or qui va utiliser un tel codec ? D’autre part la technologie de protection a déjà été mise à mal, cf "Les chercheurs revendiquent la liberté de « pirater »". |
En parlant de Cinéma.
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to lose ,
1er avril 2002
Tu as mal cherché petit poisson, Toulouse est une ville jeune, et propose Avalon. Uzine, c’est aussi le web de proximité ! a+ |
Lien tout chaud.
1er avril 2002,
message de calvz
Je lisais justement cet article ce matin sur un Site Ennemi. calvz
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Certain l’aime show,
1er avril 2002
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show me the money,
calvz,
4 avril 2002
Mais c’est vachement interessant de lire le FT, je t’assure, tu devrais essayer :-). Et en plus ce delicat rose saumon se marie bien mieux -que le blanc du Guardian par exemple- a la carnation du lecteur, surtout s’il revient de Chamonix. La classe quoi. Succes garanti dans le wagon-bar du TGV ou en terrasse rue de la Paix. calvz |
> Cinema, cinema !
29 mars 2002,
message de stombi
Bonjour ! Superbe article, comme la majorité des articles sur ce site d’ailleurs. Je poste juste pour indiquer la façon dont je m’y prends pour créer mes divx. Ca peut toujours servir à quelqu’un. 1) encodage avec Flaskmpeg 2) séparation du son et de l’image avec Virtualdub 3) normalisation du son (avec son programme favori) 4) mixage du son et de l’image avec Virtualdub en compressant le son en mp3 et voilà c’est tout. |