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Réglementation de la chasse (à propos de l’article :"le faisan et le pigeon")
5 décembre 2002,
message de Adam Church
L’ivresse de l’indignation peut monter à la tête et l’admiration de sa propre prose conduire à passer à côté des vrais sujets. Ce que vous vouliez dire tiendrait en quelques mots : Oui, ce WSIS est pour l’instant organisé par les gouvernements, dont certains ne veulent en aucun cas d’une participation d’autres acteurs ; oui, la prepCom de Genève fut en partie une pantalonnade qui a révélé toute l’ambiguité du processus ; oui, le risque existe que des groupements associatifs complaisants ou naïfs acceptent de servir d’alibi aux gouvernements en échange d’une forme de reconnaissance institutionnelle et peut-être financière. Certes. Tout cela n’est pas faux et même largement justifié. Mais ensuite, où va-t-on ? Quelle est la proposition ? On cherche vainement après ce long torrent d’ironie bien tournée la moindre lueur d’espoir et même, en apparence, le moindre intérêt de fond pour le sujet. Quoi ? N’y aurait-il pas d’enjeu à vos yeux ? Défendre la liberté d’expression ou le respect de la vie privée, rééquilibrer les règles de propriété intellectuelle et maintenir le caractère mutualisé du réseau internet ne vous paraîtraient pas nécessaires ? et cela au plan mondial ? Je n’en crois rien. Votre rage dit trop justement l’intérêt que vous devez porter à ces sujets. Ce à quoi nous assistons aujourd’hui est une nationalisation, une gouvernementalisation et une commercialisation de la plus collective des innovations. C’est par de nombreux côtés hélas, la négation de l’esprit même de ceux qui ont construit l’Internet et le WEB et particulièrement de Tim Berners Lee. Vous savez bien qu’un cadre de débat devient indispensable entre les acteurs publics, privés et du secteur associatif : chacun ne possède aujourd’hui qu’une partie des moyens qu’il est nécessaire de mobiliser. En outre, la société civile a besoin d’un instrument de pression au-delà de sa nécessaire mobilisation dans la rue. Or, à ce jour, le processus du WSIS (l’ensemble des trois années, d’aujourd’hui à 2005, date du second sommet) est le seul à permettre d’ouvrir un véritable débat sur la place de la société civile dans l’élaboration des règles de la communauté mondiale. Mieux : il deviendra de plus en plus évident qu’en la matière, sans une véritable participation de la société civile (quoi que l’on mette derrière ce terme) il n’y a tout simplement pas de sommet viable. Par ailleurs, dans quelle autre enceinte traiter au niveau mondial les thèmes transversaux que je citais plus haut ? Certes, ce processus ne tient pas pour l’instant ses promesses mais il a le mérite de fixer une échance, ce qui permet de mobiliser les énergies. En outre, les gouvernements qui le convoquent ont affirmé par écrit leur volonté d’associer la société civile. Qu’ils soient donc pris au mot ! La priorité est donc de réclamer un sommet ouvert à tous les acteurs, ce que la disposition même des lieux permettra pour la première fois dans un sommet des Nations Unies. L’indécision actuelle des gouvernementset la faiblesse des moyens de a structure de préparation ouvrent la possibilité à un ensemble d’acteurs déterminés de peser sur le processus. Qu’on le veuille ou non, le WSIS avec ses incroyables défauts est la première occasion d’expérimenter de nouvelles pratiques de gouvernance internationale. Il est beaucooup trop tôt pour prétendre de bonne foi qu’aucun résultat ne peut être obtenu. Renoncer avant d’avoir combattu est une facilité de l’esprit. Sur ce sujet, il faut s’en tenir à quelques idées simples : 1) il y a des sujets importants à traiter, ne serait-ce que les choix de société fondamentaux qu’induisent les technologies de l’information 2) ils ont clairement une dimension globale 3) ils exigent une participation active de la société civile pour pour-voir être traités, les gouvernements ne peuvent ni ne doivent le faire seuls 4) il n’existe pas actuellement de cadre international approprié permettant un tel débat de fond 5) à ce jour, le processus du WSIS est le seul qui soit mis en débat 6) il est en outre le seul processus international à afficher, au moins formellement, un objectif d’ouverture en conclusion, j’aimerais rappeler les judicieuses règles de fonctionnement du World Wide Web Consortium. En présence d’une proposition, il n’y a que trois attitudes autorisées : la soutenir, l’améliorer, ou la refuser, mais dans ce dernier cas sous condition de proposer une alternative. Refusal without alternatives is not an option. Vos alternatives seront bienvenues. Même les critiques. Mais en tout cas, respectez ceux qui se battent sincèrement pour ouvir le jeu. Leur enthousiasme et leurs efforts méritent mieux que le mépris facile. Plutôt que tirer à votre tour sur les pigeons, ne souhaitez-vous pas plutôt contribuer à réglementer la chasse ? |
Suite à votre article > Le faisan et le pigeon
8 juillet 2002,
message de marc aumon
Le Pigeon vole, Le sommet de Bamako 2002 ne ma pas laissé aussi noire que vous, il ma semblé au contraire qu’il a permis la mise en avant d’acteur du Sud et notamment l’ex président du Mali, Alpha Oumar Konaré. Si le candidat africain réussit, à obtenir la présidence du processus préparatoire du Sommet ce sera une chance supplémentaire pour que les intérêts du continent noir soit défendus jusqu’au bout. Une prise de conscience et une véritable volonté d’agir et de créer. Certes toutes ces recommandation et ces axes identifiés restent théorique et souvent lié au profit de certain (toujours les même d’ailleurs). Mais tel qu’il l’a été dit lors de ce sommet, il y a pour les PD et principalement pour l’Afrique, un véritable enjeu dans les NTIC et donc à Genève 2003. L’Afrique ne doit pas loupé sa révolution numérique comme l’industrielle, l’Asie du Sud Est l’a bien compris et surtout bien exploité et en tire aujourd’hui un vrai bénéfice. Les TIC joue et doivent jouées un vrai rôle dans le développement durable, notamment au niveau culturel et social. Je suis par contre tout à fait d’accord avec vous sur la super représentation de la société civil. Je ne parlerais même pas de la représentation des voies innovantes, et des acteurs de cette innovation, à Genève 2003. ... |