Dès cet été, le Conseil d’État a été saisi d’un projet de décret modifiant le Code des collectivités territoriales visant à leur permettre de financer des réseaux à haut débit. À Nancy, Besançon, Castres, Toulouse et autres lieux, on sable le Champagne avec Robert-Louis Dreyfus autour d’un bon plat de spaghettis de fibres optiques. Reste à savoir comment on va faire passer le dépeçage programmé de l’ex-monopole de France Telecom, tout en « confortant le service public à la française », sans parler de l’emploi de ses agents...
Non seulement il va lui falloir éponger une dette faramineuse,
anesthésier ses agents-fonctionnaires très légitimement inquiets pour
leurs retraites, après avoir vu leurs économies s’évaporer à mesure que
l’action de France Telecom dévissait interminablement, mais le successeur de Michel
« 70 milliards » Bon à la tête de notre monopole mal en point va de
surcroît hériter d’un dossier empoisonné, que les amis affamés de
Jean-Pierre « Gouvernance » Raffarin ont déposé sur son bureau à Matignon
dès l’été dernier.
Babines et curée : les appetits locaux reluquent FT
L’annonce de l’ouverture du chantier de la « phase deux » de la
décentralisation a réveillé des appétits que Yoyo maintenait tant bien
que mal sous le boisseau. Depuis, maints roitelets régionaux se
fantasmant déjà capitaines d’industrie ne rêvent plus que de tailler des
croupières à FT. Et si l’affaire a longtemps paru mal engagée, les
déboires de l’auguste Lady comme les nouvelles compétences qui vont être
transférées aux collectivités autorisent cette fois les plus folles
espérances.
Asnières : une demoiselle très courtisée
L’histoire a débuté à l’automne 1997. À quelques mois de l’ouverture du
marché français des télécommunications, qui deviendra effective le 1er
janvier 1998. Les maires de Nançy, Besançon, Castres, Toulouse...
déclarent la guerre à FT à qui ils reprochent des tarifs exorbitants. Et
de réclamer le droit de construire leur propre réseau de telecoms. Pour
quoi faire ? Surtout pour faire baisser la note des grosses entreprises
implantées sur leur commune. Avant d’engranger les bénéfices futurs
espérés dès lors qu’une ville pourra légalement rejouer le 22 à
Asnières...
À Castres, le maire socialiste, Arnaud Mandement, vole ainsi au secours
des laboratoires Pierre Fabre qui y sont implantés sur une dizaine de
sites. Et agitent la menace de la délocalisation si leurs factures
téléphoniques ne baissent pas sérieusement. Idem à Nancy dont la
Communauté urbaine veut édifier un réseau, avant de le confier à un
opérateur privé. Dominique Baudis n’est pas en reste à Toulouse. Vivendi
y gère déjà l’eau et l’assainissement depuis 1990, et sa filiale Cégétel
lorgne sur une « mini-rocade » de l’information que le maire de la Ville
rose a très discrètement commencé à édifier.
Territoires optiques : l’ART tique
Conseillés par le cabinet spécialisé « Comptoir et Signaux », nos élus
réclament d’abord carrément le droit de poser des fibres optiques sur
leur territoire pour desservir les grosses entreprises et
administrations. À des tarifs plus avantageux que ceux de FT, bien sûr.
Dans un premier temps l’ART tique. Pas de ça Lisette ! Les tuyaux, et ce
qui y circule, c’est FT, point-barre ! Pas démontés pour autant, nos
maires et autres présidents de districts et conseils généraux opèrent un
repli tactique. Avant de pouvoir (le plus tôt possible) faire du big
business sans s’embarasser de « sociétés d’économie mixte », on va
construire des réseaux qui seront ensuite concédés à des opérateurs
privés. On sait faire, depuis longtemps, même qu’avec Vivendi et Suez
c’est comme cela que l’on a créé les deux « majors » mondiales de l’eau...
Le monopole des risques
L’offre enchante tout de suite Cegetel, Bouygues et consorts, grands
aficionados des marchés publics. L’affaire est rodée. Comme ce sont les
collectivités qui vont assurer tous les risques de l’investissement, nos
opérateurs pourront démarcher à moindres frais les clients captifs de
FT, avant de reverser une part des bénéfices attendus aux édiles
compréhensifs. Plus besoin de construire de coûteuses « boucles locales ».
FT sera totalement court-circuité. Jusqu’ici ils doivent en effet lui
verser une « redevance » avant de pouvoir connecter leurs abonnés sur
leurs propres réseaux nationaux.
Chez FT on l’a mauvaise. Notre monopole dénonce systématiquement nos
effrontées collectivités aux préfets, et les assigne illico au tribunal
dès qu’elles passent à l’acte. Le Tribunal administratif de Nancy
renverra ainsi la Communauté urbaine de cette bonne ville à ses chères
études dans le courant de l’été 1999.
Come on every Baudis
Le Consulting est un prévising...
À Toulouse, FT n’osera pas dans un premier temps « se payer »
ComeonEveryBaudis de front. C’est un obscur « consultant », qui a créé un
mois plus tôt une minuscule société au Parc d’activités de la Plaine,
qui n’en déposera pas moins une plainte contre le District le 14
septembre 1998. L’objet du délit ? Un projet baptisé « Réseau
métropolitain de télécommunications » vendu par Dominique à ses collègues
des communes voisines du district, qui s’empressent de l’adopter à
l’unanimité le 12 décembre 1997. Juste trois petites semaines avant
l’ouverture du marché français des télécoms à la concurrence le 1er
janvier 1998...
Toulouse, et moi, et moi, et moi ?
Comme la plainte de notre obscur consultant ne prospère pas suffisamment
vite, en plein mitan de l’été 1999, FT passe la vitesse supérieure, et
saisit le Préfet pour faire annuler une nouvelle délibération du
District, qui avait (gravement) précisé ses intentions le 12 juin 1998.
Cette fois le préfet répond illico, dès le 21 août, que la nouvelle
délibération « apparaît entachée d’illégalité », renvoyant Dominique dans
les cordes. FT triomphe. Pas pour longtemps. Monsieur le maire-fils de la
Ville rose s’en va râler jusqu’à Matignon. Pourquoi la ville —
socialiste —, de Castres a-t-elle eu le droit de construire ses tuyaux,
au plus grand profit du pharmacien Pierre Fabre, sans que l’État ne
moufte ? Ce qui est bon pour Castres ne le serait pas pour Toulouse ?
Du coup une semaine plus tard, à l’initiative de Jean-Michel Baylet,
ci-devant héritier de La Dépêche (de Toulouse), un amendement à la loi
sur l’Aménagement du territoire de Dominique Voynet, opportunément
déposé par une brochette de vigilants sénateurs, autorise les villes à
louer leurs réseaux. Contre l’avis du gouvernement. Valse-hésitation à
Matignon. FT se félicite d’avoir eu le réflexe, républicain, de
renforcer la desserte téléphonique de Cintegabelle immédiatement après
l’élection de Yoyo et sa nomination à Matignon en 1997...
Les marteaux-piqueurs du bonheur
Mais pourquoi donc FT pète-t-il les plombs ? Nos fonctionnaires besogneux
du service public ont perçé à jour les appétits de ComeonEveryBaudis.
La Ville rose a commencé à construire depuis plusieurs années un réseau
de fibres optiques qui relie tous les immeubles et sites municipaux :
Telmut. Seule mairie de France à abriter un opéra, le Capitole est en
passe de muer en « 22 à Asnières ». En beaucoup mieux ! Un cabinet
spécialisé à même pondu une étude pour la municipalité, qui prévoit que
les Toulousains pourront téléphoner gratuitement à la Mairie. Avec un
peu de chance çà pourrait même marcher avant les élections municipales.
Du coup les marteaux-piqueurs y vont sec pour enterrer nos spaghettis de
fibres optiques sous les dalles de granit de la place du Capitole,
autour du théâtre de la Cité et jusque dans dans les musées...
L’appel de la Halle-aux-gains
D’autres petits malins ont eux aussi aperçu l’aubaine, comme Cegetel qui
implante en 1998 les 800 petites mains de son « call center » national
derrière la Halle aux Grains. Telmut s’installera lui rue Valade, à deux
pas du Capitole, dans des locaux municipaux qui abritent pêle-mêle des
services de la Ville, les groupes d’opposition, le syndicat FO, et
jusqu’aux Pompes funèbres... Le coût de l’opération qui débute en 1999
n’est pas très clair. À la louche entre 5,6 MF et 6,9 MF. Mais on ne va
pas mégoter. Le « retour sur investissement » promet d’être juteux. La
Ville dépense chaque année entre 1,5 MF et 2,2 MF pour relier les
ordinateurs de ses différents sites, en louant des « lignes spécialisées »
à FT. Demain, grâce aux « tuyaux » de « Telmut », FT n’aura plus que ses
yeux pour pleurer.
Et ce n’est qu’un (modeste) début. À partir de Telmut, rien de plus
facile que de développer de véritables « autoroutes de l’information »,
dont les tuyaux seront louées aux entreprises implantées à Toulouse. Au
fond, il s’agit de relier entre eux tous les bouts de tuyaux déjà
existants, qui caracolent un peu dans tous les sens. Ainsi de la ligne A
du métro toulousain. Elle n’abrite pas seulement le VAL et ses
voyageurs, mais un rayon de lumière qui court dans un câble que la
SEMVAT, la régie de transport municipale, louerait bien volontiers.
D’autant plus qu’il y a moins de risque à transporter les données des
entreprises que des sauvageons ! Idem pour la société d’autoroute ASF,
qui possède ses propres fibres optiques le long de la rocade-est et des
quatre tronçons autoroutiers qui desservent Toulouse. Elle aussi ne
dirait pas non. Pas plus évidemment que la Générale des Eaux, qui a bien
sûr elle aussi des bouts de tuyaux qui courent dans les égoûts... Même
la DDE s’y est mise, c’est dire.
Et c’est donc de l’harmonieuse jonction de cette guirlande de tuyaux
que naîtrait le futur « Réseau métropolitain de télécommunications »
(RMT), astucieusement fourgué par Dominique aux communes voisines du
district le 12 décembre 1997, trois minuscules semaines avant
l’ouverture du marché français des télécoms à la concurrence le 1er
janvier 1998... Quel talent ! Un premier anneau de 74 kilomètres doit
être mis en service dès 1999, avec 7 boucles qui sillonneraient toute
l’agglomération.
Comptoirs et signaux : des spaghettis 18 carats
Un anneau qui va rapporter gros, très très gros. Une étude du cabinet
spécialisé « Comptoirs et Signaux », qui se dépense sans compter pour nos
élus, a chiffré le montant des factures téléphoniques des 2600 plus
grosses entreprises du district toulousain. Plus d’un milliard de francs
par an... Dont près de 60% sont « mobilisables ». Autrement dit peuvent
être piquées à FT en offrant des tarifs inférieurs à ceux de la Lady.
FT s’énerve. Autant Telmut, le gadget municipal la laissait de marbre,
autant le projet de RMT, et ses fibres optiques à haut débit, étendrait
dangereusement ses spaghettis de tuyaux vers Colomiers et l’aéroport de
Blagnac, où sont implantées les grandes entreprises aéronautiques qui
procurent à notre monopole des marges très confortables...
Là où l’affaire se corse, c’est quand il apparaît que ComeonEveryBaudis, après avoir
concédé le service des eaux et de l’assainissement, puis celui des
parkings de sa bonne ville à l’incontournable Générale des Eaux
(Vivendi), envisage, tout naturellement, de faire la même chose avec nos
tuyaux. Une fois construite la première tranche de 74 kilomètres de
fibres optiques pour 18 millions de francs, l’infrastructure sera
concédée à un opérateur privé... Bien sûr après un appel d’offres. Et
Cegetel (Vivendi) ne sera pas le seul concurrent. En fait cinq candidats
seront en lice.
Sauf que l’opération va être bloquée par les recours formés par FT, qui
n’entend pas voir brader, en l’occurence à Jean-Marie Messier, ses
bijoux de famille. À savoir le « fromage » des communications locales, et
plus encore celui des lignes spécialisées qu’elle loue à prix fort aux
entreprises pour leurs transferts de données, et tous les nouveaux
« téléservices » qui se profilent. Le patron de Vivendi, qui a déjà piqué
des parts de marché à FT dans la téléphonie mobile avec SFR, n’a en fait
pas les moyens de poser des tuyaux à tire-larigot dans toutes les villes
de France et de Navarre. Sauf évidemment si de bienveillantes
collectivités locales, comme à Toulouse, les lui apportent sur un
plateau !
L’espace d’une chute
Tranchées locatives : une stratégie du sous sol
Au final, la bagarre, épique, va s’éterniser pendant plus de deux ans. De
mauvaises langues ne manqueront d’ailleurs pas de s’interroger sur les
solutions techniques privilégiées par la mairie de Toulouse. Il est vrai
que le prix de la fibre optique n’a cessé de diminuer et que sa pose a
été simplifiée. Reste que dans le même temps des offres de transports de
données par satellite commencent aussi à pointer le bout de leur nez.
Seul problème, autant une ville peut louer son sous-sol, autant elle
aurait du mal à louer son coin de ciel. Du coup Toulouse, capitale
européenne de l’espace, va rester très terre à terre...
Comme dans la même période FT met toute la gomme, sans s’encombrer de
scrupules malvenus, pour s’arroger le monopole du maillage du territoire
avec la technologie ADSL (là les données transitent par les bons vieux
fils de cuivre du téléphone fixe d’antan) et finit par faire baisser
les bras aux petits malins qui avaient cru pouvoir s’arroger une part du
gâteau, nos fastueux projets d’autoroutes locales en fibres optiques
s’envasent sérieusement à partir de 2000-2001. Comme c’est le moment où
FT commence à chuter interminablement, on s’accorde fissa, à Matignon, à
Bercy, à l’ART, à calmer les ardeurs de nos élus locaux. Bref, ça
continue à grogner, mais ça traîne.
L’exubérance irrationnelle des marchés
Enfin pas pour tout le monde. À croire que les aventures de l’OM ne lui
suffisent plus, l’intrigant Robert-Louis Dreyfus commence une
invraisemblable razzia. En moins de deux ans il va racheter peu ou prou
les milliers de kilomètres de « tuyaux » qu’une armée d’écervelés,
manifestement grisés par « l’exubérance irrationnelle des marchés », se
sont mis en tête de faire courir aux quatre coins de l’Hexagone.
Aujourd’hui RLD c’est le roi des tuyaux. L’empereur même. Sans compter
qu’il les a achetés au prix de la casse à d’aventureuses « startoupes »
qui ont préféré lui fourguer leurs spaghettis avant d’aller déposer le
bilan.
Hourtin t’auras du boudin
Adieu, paillettes
Et tout çà pourquoi ? Les rescapés de la bulle Internet qui se sont
précipités comme chaque été en août dernier à Hourtin, où se tenait la
23e Université d’été de la communication, n’y ont pas reçu comme par
le passé de message vibrant du Premier ministre. Adieu les paillettes.
« On sera en rupture », glissait Laurent Sorbier, nommé en juillet dernier
conseiller technique chargé de la société de l’information à Matignon.
Il connaît bien le secteur. De 1995 à 1997, il suivait les mêmes dossiers
au cabinet de François Fillon, alors ministre délégué à La Poste, aux
télécommunications et à l’espace. Et après un passage de deux ans au
Plan, il avait dirigé plusieurs start-up. Dont la filiale française de
l’ineffable Spray, la première, et monumentale, gamelle des startoupes,
qui laissera un milliard de francs de dettes après sa faillite
fracassante.
Bonjour, rien
Les « nouvelles technologies » ne font plus recette à Matignon. Fini les
envolées de Jean-Noël Tronc, qui pilotait le Programme d’action
gouvernemental pour la société de l’information (Pagsi) au cabinet de
Lionel Jospin. (Ca va pour lui, merci, il vient de pantoufler dans une filale de... FT.) C’est Claudie Haigneré, ministre déléguée à la Recherche et
aux nouvelles technologies, qui a hérité du bébé. Et qui est donc
chargée « d’impulser et de mettre en oeuvre » les « actions en la matière ».
Comme son budget a été ratiboisé par El Gringo Raffarin, y’a pas de quoi se
réjouir.
Ni d’ailleurs pleurer. Si on fait profil bas, on va en gros continuer
comme avant. En plus petit et en moins glamour. L’idée de nommer des
correspondants « société de l’information » dans chaque ministère a ainsi
été reprise. De nouvelles têtes ont aussi été nommées, issues pour la
plupart d’entreprises dont certains ont été les créateurs, comme
Alexandre Moatti au cabinet de Claudie « Baïkonour » Haigneré. Au total on
va se la jouer modeste. Les actions gouvernementales en matière de NTIC
seront « moins nombreuses et plus ciblées ». Adieu les « grands programmes
pluriannuels ». Trop ambitieux et irréalistes. D’ailleurs c’est à cause
d’eux que la Loi sur la société de l’information n’a pu être soumise au
vote des parlementaires. Et toc pour Yoyo, si on ne peut plus tirer sur
les ambulances, où va-t-on ?
Seuls quelques textes ont en effet été adoptés (dans la calamiteuse
législature 97-2002), comme les décrets du 31 mars 2001 et du 18 avril
2002 sur la signature électronique, ou encore le projet de loi
« protection des données personnelles et de la vie privée », adopté en
première lecture à l’Assemblée nationale le 30 janvier 2002. « Il faut
des textes plus précis, portant sur des champs d’application plus
limités », estime-t-on désormais.
Les chantiers mous des TIC : priorité réservataire
Et puis il faudrait enfin faciliter l’appropriation et l’usage des NTIC
par le grand public. France d’en bas oblige ! Car malgré un accroissement
considérable du nombre d’internautes français (28,4 % de la population
serait désormais connectée à Internet contre 5,2 % en 1998), la France
est encore en retard sur ses voisins. Ils sont 57 % au Royaume-Uni, 58 %
aux Pays-Bas, 36 % en Allemagne, 34 % au Portugal, 33 % en Italie, etc.
(chiffres évidemment sujets à caution, puisqu’ils sortent d’on ne sait
où, fabriqués par on ne sait qui, mais avec le vague espoir que ça leur
profite...). Des mesures fiscales sont à l’étude. Des aides pour l’achat
d’un ordinateur pourraient être accordées aux familles, lors de l’entrée
d’un enfant au collège, par exemple. Et des mesures « propres à accroître
la confiance dans les dispositifs de paiement en ligne sont
envisagées »...
Et d’assurer dans la foulée que le dispositif des « Points d’accès public
à Internet » devrait aussi être clarifié. Pour donner à chacun l’envie de
se connecter, « priorité sera donnée aux contenus ». D’après le quotidien
Le Monde du 10 septembre dernier, on se monterait même soucieux, « dans
l’entourage de Mme Haigneré », de mieux tirer parti des travaux émanant
d’associations, comme Villes Internet. « Nous voulons les labéliser, les
réunir, créer un réseau relatif aux usages, pour aider à l’appropriation
de ces technologies tant auprès du grand public que des entreprises
petites ou grandes. » Avant de conclure qu’au final, le budget consacré
au développement des nouvelles technologies restera inchangé. (On
croirait entendre Roselyne Bachelot, ce qui côté crédibilité est un peu
limite. M’enfin descendre de fusée pour naviguer sur les « autoroutes de
l’information », faut quand même le faire.)
Bref, encore un peu et, d’un clic, on balancerait son écôt à Matignon
pour soutenir aussi charitables entreprises !