Nous avons jugé utile, quelques jours avant Noël 2002, de dresser un premier bilan du Programme Internet Français (PIF), mis en oeuvre depuis la réélection, triomphale, de M. Jacques Chirac à la présidence de la République au printemps dernier. Les graves troubles qui ont affecté les premiers mois du septennat ne nous permettent malheureusement pas de dresser un état des lieux exhaustif des bouleversements qu’a connu la France dans cette période. L’histoire retiendra probablement qu’il s’agit pourtant là des événements les plus importants qu’aît connu l’Union européenne depuis 1945.
Paris, 4 juin 2002 :
Le Conseil constitutionnel a rendu un avis favorable au projet de referendum proposé par le Président de la République, visant à modifier la Constitution. La nouvelle constitution de la 6ème République prévoit que le Vice-Président substituera le Président dans l’hypothèse d’une vacance du pouvoir ou d’une démission.
Paris, 10 juin 2002 :
La société Arthur-Andersen a confirmé, qu’en partenariat avec l’entreprise américaine E-elections, elles s’était vu confier la réalisation du premier referendum entièrement électronique qui se tiendrait dans un pays européen. En réponse à une question de l’opposition, le porte-parole du gouvernement a assuré à l’Assemblée que les conditions de l’accès des sociétés prestataires au fichier de la Sécurité sociale comportant le numéro identifiant unique de chaque ressortissant français respectaient les normes de confidentialité édictées par la CNIL et la Commission de Bruxelles.
Paris, 16 juin 2002 :
M. Nicolas Sarkozy, Vice-Président, s’est engagé hier soir sur TF1 à constituer un gouvernement d’union nationale, après la démission de M. Jacques Chirac, annoncée par un communiqué de l’Elysée dans l’après-midi. M. Sarkozy s’est ensuite entretenu, notamment, avec Mrs Jean-Marie-Messier et Dominique Strauss-Kahn.
Paris, 23 juin 2002 :
Le gouvernement a annoncé la création prochaine du « Haut Conseil des Technologies », qui se substituera, dans un souci d’efficacité, au CSA, à l’ART, et à la CNIL. Le nom de M. Jacques Attali est cité avec insistance pour la présidence de ce nouvel organisme de régulation. M. Jacques Attali a déclaré à l’agence Reuters étudier l’hypothèse de répondre favorablement aux amicales sollicitations qui lui sont adressées, et a tenu à préciser dans un communiqué diffusé par l’AFP, que le non-lieu dont il vient de bénéficier dans le cadre du dossier qui lui avait valu une mise en examen en février 2001 témoignait, qu’après les errements survenus sous le gouvernement précédent, « une ère nouvelle s’ouvrait désormais pour la France, qui allait pouvoir affronter, enfin rassemblée, les défis de la mondialisation. »
Montauban, 1er juillet 2002 :
Une équipe de CNN a pu rencontrer M. José Bové, entré dans la clandestinité après qu’un mandat de recherche ait été lancé à son encontre. M Bové a déclaré qu’il craignait pour sa vie depuis la grande marche s’étant déroulée au Larzac le mois dernier, au terme de laquelle une dizaine de manifestants avaient trouvé la mort au cours des affrontements qui les avaient opposé aux forces de l’ordre. C’est après la dissolution en Conseil des ministres des organisations Attac et de la Confédération paysanne que M. José Bové avait disparu. L’ex-leader paysan a assuré à l’équipe de CNN qu’il se battrait « jusqu’à la mort » contre les OGM.
Paris, 1er juillet 2002 :
L’organisation Reporters Sans Frontières a dénoncé dans un communiqué l’interpellation brutale de son secrétaire général, M. Robert Ménard, qui manifestait devant le siège de France-Télévision pour protester contre le refus signifié par le président de France 2, M. Dominique Baudis, de retransmettre l’interview de M. José Bové, recueillie ce même jour par une équipe de CNN. Monsieur Robert Ménard a été hospitalisé, sous protection policière, ses proches et sa famille se plaignant de ne pouvoir le rencontrer.
Paris, 4 juillet 2002 :
M. Jean-Marie-Messier, ministre des Nouvelles Technologies, a présenté à l’issue du Conseil des ministres le nouveau « Programme Internet Français », dont il a souligné qu’en dépit des regrettables retards et atermoiements hérités du gouvernement précédent, il entendait en faire le « fer de lance » de la législature. Au premier rang des mesures annoncées figurent un certain nombre de dispositions qui visent à assurer le rapide développement de l’internet français.
L’achèvement de la privatisation de France-Telecom, qui va permettre d’ouvrir enfin des conditions concurrentielles aux nombreux acteurs et industriels qui ont apporté leur entier soutien au PIF, s’accompagne d’un volet plus « sécuritaire », qui a lui aussi reçu l’aval des professionnels de l’Internet. Une vaste campagne de communication doit être lancée dans les tous prochains jours, notamment à la télévision. Réalisée par l’agence Publicis et Accenture, elle vise à faire prendre conscience aux Français de la nécessité de légiférer d’urgence, afin de mettre un terme aux activités criminelles qui se développent de plus en plus massivement sur Internet.
Paris, 6 juillet 2002 :
Un vif débat a opposé hier soir sur les antennes de TF1 Mrs Dominique Wolton, Alain Minc, Philippe Val, Dominique Strauss-Kahn, Bernard Henri-Lévy, Michel Bon et Serge July. Ce dernier, directeur du quotidien Libération, racheté la semaine dernière par le groupe Lagardère, à qui la société de capital-risque britannique qui avait pris une participation dans l’ex-quotidien de gauche a revendu sa participation - participation qui s’assortissait d’un dispositif accroissant mécaniquement la participation qu’il détenait si le quotidien ne générait pas un retour sur investissement annuel de 15% -, a reproché à M. Michel Bon les conditions dans lesquelles il avait mené la privatisation, longtemps clandestine, de l’ex-opérateur national.
On se souvient que quelques mois avant la présidentielle une commission d’enquête parlementaire s’était saisie du dossier de la privatisation, alors cachée, de France-Telecom. Suite à diverses manipulations boursières et comptables, il était en effet apparu au printemps de l’an dernier que l’opérateur national, en théorie alors contrôlé par l’Etat, réputé en détenir 54% des actions, était déjà privatisé de fait.
L’énorme scandale qui s’en était suivi, qui avait entraîné la démission de plusieurs membres du gouvernement et l’ouverture de multiples procédures judiciaires, avait conduit M. Michel Bon à démissionner de ses fonctions. Rappelant à Mr Bon la grève d’un mois et demi qui avait privé la France de l’essentiel de son réseau de communications durant plus d’un mois, les affrontements sanglants ayant émaillé ce conflit, et qui s’étaient soldés par plusieurs dizaines de morts, M. July a violemment été pris à partie par les autres participants au débat.
Son animateur, M. Thierry Ardisson, a du à plusieurs reprises, s’interposer afin que les participants n’en viennent pas aux mains. Les avocats de M. Alain Minc, Philippe Val et Serge July annonçaient quelques heures plus tard qu’ils avaient déposé des plaintes pour coups et blessures et voies de fait devant le Tribunal de Paris.
Paris, 8 juillet 2002 :
La préfecture de police a confirmé ce matin qu’une vaste opération de police avait été conduite dans toute la France, en liaison étroite avec les ministères des Nouvelles technologies, de la Justice et des Finances. Elle visait à mettre un terme aux activités délictueuses d’un certain nombre d’individus, d’entreprises ou d’associations, généralement situées dans la mouvance de l’ultra-gauche.
On compte au rang des personnes interpellées et déférées au parquet Mrs Valentin Lacambre, Laurent Chemla, Thierry Meyssan, déjà connus de la justice et des services de police, qui oeuvraient semble-t-il depuis plusieurs années à mettre sur pied divers réseaux et organisations menaçant le développement des nouvelles technologies sur le territoire français.
Cannes, 10 juillet 2002 :
Les ministres de l’Industrie et des Nouvelles Technologies, aux côtés du ministre de l’Education nationale, Mme de Panafieu, ont présenté le plan « France-Ecoles XXIème siècle », aux côtés de M. Bill Gates, président de l’entreprise Microsoft. Un programme d’action exceptionnel d’un montant de 28 milliards de francs va être consacré à l’équipement de tous les élèves français.
Ex-président de Vivendi-Universal, dont il a confié la direction à M. Nicolas Bazire quand il a été nommé ministre des Nouvelles Technologies, M. Jean-Marie Messier a confirmé les informations révélées la veille par Le Monde. Moyennant un modique abonnement mensuel de 50 francs, tous les écoliers français bénéficieront désormais des programmes d’éducation en ligne mis au point par les équipes de Microsoft et Vivendi-Universal. Le conseiller spécial du ministre, le philosophe Luc Ferry, a confirmé que le programme serait opérationnel dès la prochaine rentrée de septembre.
Rennes, 12 juillet 2002 :
De très violents affrontements ont opposé plusieurs dizaines de milliers de manifestants de France-Telecom aux forces de l’ordre. L’intersyndicale de l’ex-opérateur national a reconnu n’avoir pu contenir des débordements qui ont occasionné la mort de 5 manifestants. Le préfet de l’Ille-et-Vilaine, séquestré par les manifestants, a du être hospitalisé après l’assaut de la préfecture conduit par le GIGN.
Il semble que les personnels de l’opérateur de télécommunications protestent contre la perte des avantages dont ils bénéficiaient en qualité de fonctionnaires quand ils exerçaient leurs activités sous la tutelle de l’Etat.
Après une première manifestation-monstre qui s’était déroulée à Paris, suite à l’annonce d’un plan de licenciement visant près de 20 000 personnes, annoncé le mois dernier par les nouveaux actionnaires de la firme depuis Hanovre, le ministre des Nouvelles technologies, M. Jean-Marie-Messier avait pourtant annoncé étudier un certain nombre de mesures qui permettraient de faciliter le reclassement de personnels « parfois insuffisamment préparés aux nouveaux défis de la guerre économique dans laquelle la France est engagée. »
Paris, 15 juillet 2002 :
Le ministre des Finances, M. Dominique Strauss-Khan, a lancé un appel solennel aux jeunes chercheurs français expatriés, ainsi qu’aux spécialistes de la finance. En présentant un projet de loi qui aménage les conditions fiscales des stock-options aux normes anglo-saxonnes, M. Strauss-Kahn s’est déclaré assuré que le « geste fort » du gouvernement allait permettre, en « mobilisant les énergies de la création » de redonner aux industries françaises de l’information le rôle éminent qui est le leur, facteur essentiel d’une croissance que le gouvernement estime pouvoir atteindre 4% cette année.
Versailles, 20 juillet 2002 :
A l’issue du séminaire intergouvernemental qui a été consacré au « PIF » le gouvernement a annoncé que les différents ministères concernés avaient adopté le principe d’un plan de sécurisation de l’Internet et du développement de l’e-commerce. Les sociétés Certplus, filiale de la Poste, dont la privatisation doit intervenir au printemps prochain, et Thawte-Verisign, leader mondial de la certification et de la sécurisation des transactions sur Internet, ont emporté l’appel d’offres ouvert par Bercy.
Ce sont elles qui pourront exploiter, sous le contrôle du « Haut Conseil des Technologies » présidé par M. Jacques Attali, le numéro identifiant unique de la Sécurité sociale, qui constituera désormais le sésame obligé avant d’accéder à Internet, depuis un poste fixe, un téléphone mobile ou tout autre support autorisant l’accès aux réseaux.
La concession accordée aux sociétés Certplus et Twawte porte sur les 50 prochaines années. Les deux sociétés ont annoncé qu’elles allaient, en accord avec Mme la ministre des Affaires sociales, Mme Roselyne Bachelot, procéder à l’embauche de près de 100 000 agents vérificateurs dans les trois prochaines années.
Prioritairement dédiés à d’anciens « emplois-jeunes », ces postes de vérificateurs sont en effet nécessaires au développement du e-business, qui exige que les garanties de sécurité les plus strictes président désormais au bon fonctionnement du réseau Internet.
New-York, 22 juillet 2002 :
Les marchés ont très favorablement réagi à l’annonce effectuée hier par Motorola et Cisco qu’ils s’apprétaient à devenir les actionnaires majoritaires de France-Telecom.
Ceci après qu’un avis rendu à Bruxelles par le Commissaire européen à la concurrence ait conclu, qu’au regard des nouvelles directives qui visent à intensifier l’ouverture du marché, et dans le cadre du mouvement de consolidation à l’oeuvre en Europe, le savoir-faire et la dimension internationale de ces deux sociétés étaient de nature à stimuler la compétitivité du secteur français des télécommunications.
M. John Chambers doit se rendre prochainement en France, où il sera reçu par M. Nicolas Sarkozy, Président de la République.
Paris, 25 juillet 2002 :
Le ministre de la Culture, M. Douste-Blazy, a annoncé la nomination de M. Ariel Kyrou à la nouvelle direction des musiques numériques, dont la création avait récemment été décidée par la rue de Valois. M. Ariel Kyrou doit prochainement dévoiler les détails du projet Napsterix, un système d’échange « peer-to-peer » sécurisé de fichiers musicaux, conduit en partenariat par Sony et Universal-Music.
Tous les établissements d’enseignement musical français sont appelés à participer à ce programme, qui sera financé par la nouvelle taxe sur tous les supports numériques, dont le principe avait été décidé par le gouvernement il y a un mois.
Ajaccio, 2 Aout 2002 :
Un magistrat français, le juge Courroye, a été abattu ce matin, ainsi que trois membres de son escorte, alors qu’il enquêtait sur une affaire impliquant des membres du milieu corse et plusieurs opérateurs de télécommunications. Le juge avait été saisi après qu’une vague sans précédents d’assassinats aient conduit les préfets de Haute et de Basse-Corse à requérir une action énergique du gouvernement, face à une crise menaçant les fondements de l’autorité de l’Etat dans l’ile.
Les premières investigations de la police et de la justice avaient permis d’établir qu’un très puissant consortium d’opérateurs de télécommunications était impliqué dans un gigantesque réseau de jeux clandestins, qui étendait ses tentacules sur tout le territoire national.
C’est grâce à la technologie de la Boucle Radio Locale (BLR) qu’une nouvelle génération de machines à sous clandestine avaient pu être implantées dans toute la France. Cette technologie permet en effet de transmettre discrètement, sans intervention humaine, à des distances de plusieurs kilomètres, des ordres aux logiciels des machines à sous clandestines. Le trafic portait sur plusieurs dizaines de milliards de francs et impliquait, selon des sources judiciaires, des acteurs importants du secteur des télécommunications, ainsi que plusieurs hommes politiques de premier plan.
Le Président de la République, qui se rendra aux obsèques du magistrat, a déclaré que tout serait mis en oeuvre pour retrouver les coupables.
Paris, 6 aout 2002 :
Le Medef a annoncé avoir conclu un accord avec les partenaires sociaux sur le dossier des retraites. Un nouveau fonds alimenté par une taxe qu’acquitteront tous les possesseurs d’ordinateurs et de téléphones mobiles va constituer le socle de garantie des différends fonds de retraite par capitalisation que vont pouvoir mettre en place les grandes entreprises ainsi que les organismes d’assurance et les banques.
Le Medef et les partenaires sociaux n’ont pas encore achevé les discussions qui doivent permettre d’établir le montant de cette taxe. Elle devrait représenter plusieurs dizaines de milliards de francs chaque année, si l’on considère notamment que les parents de tous les élèves scolarisés, de la maternelle à l’université, devront s’acquitter de ladite taxe, conformément aux dispositions arrêtées par les différents ministères concernés.
Paris, 10 Aout 2002 :
Les ministères de l’Intérieur, de la Justice, des Nouvelles Technologies et de l’Industrie ont annoncé avoir finalisé un protocole d’accord avec les représentants du secteur industriel des nouvelles technologies. Ce protocole autorisera les industriels à accéder, dans des conditions définies par décret, aux dispositifs de surveillance implantés chez tous les opérateurs de télécommunication et fournisseurs de services Internet. Jusqu’à présent, ces dispositifs n’étaient accessibles, sur réquisition judiciaire, qu’aux services de police.
Lors d’une conférence de presse tenue en Mondovision, M. Jean-Marie Messier a tenu à rassurer les usagers : « Cette mesure respectera bien évidemment la vie privée des consommateurs, sous le contrôle des autorités qui ont compétence pour déterminer la nature et l’étendue des contrôles qui seront opérés. Elle apparaît absolument indispensable à la sécurisation des transactions que tous les consommateurs effectuent désormais massivement sur les réseaux. Et nous nous attacherons à améliorer sans cesse cet environnement sécurisé, afin que tous les Français puissent accéder massivement à toutes les fonctionnalités de l’éducation, de la santé, du loisir comme du commerce en ligne. »
Argenton sur Creuse, 13 Aout 2002 :
Un drame incompréhensible a couté la vie à une famille de quatre personnes. Alors qu’il stationnait devant la porte de son garage, dont l’accès est commandé par une fonction de son téléphone portable, un père de la famille dont l’enquête préliminaire a permis d’établir qu’il avait déjà rencontré plusieurs fois de graves difficultés dans les circonstances les plus banales de sa vie quotidienne, semble avoir été pris d’une crise de folie subite.
Ainsi que l’ont relaté des voisins, après être descendu de sa voiture et en avoir ouvert le coffre, M. Radosac, ancien employé de France-Telecom licencié il y a quelques mois, s’est emparé d’un fusil de chasse dans le coffre de sa voiture et a abattu sa femme et ses deux enfants. Avant de retourner l’arme contre lui, le désespéré a eu le temps d’inscrire sur le toit de sa voiture, avec le sang de sa femme : « SFR m’a tué. » La direction de la communication du groupe SFR a publié un communiqué dans lequel elle déclare partager l’affliction de la famille, et n’être par ailleurs aucunement impliquée dans ce drame incompréhensible.
Bordeaux, 20 Aout 2002 :
A l’occasion de la rencontre annuelle d’Hourtin, qui accueille depuis plusieurs années les acteurs de l’univers des Nouvelles Technologies et de la Communication, M. Jean-Marie Messier, ministre des Nouvelles Technologies, a annoncé qu’il présenterait le second volet de son plan pluri-annuel de développement intensif de l’Internet français, qui portera cette fois plus spécifiquement sur le soutien apporté aux nouveaux usages des réseaux, que le gouvernement entend faciliter aux fins de redynamiser la cohésion sociale.
Paris, 23 Aout 2002 :
Le Tribunal de Grande Instance de Paris vient de rendre un arrêt qui fera date, et pourrait bien modifier en profondeur les usages de l’Internet qui s’étaient développés, le plus souvent sauvagement, ces dernières années.
Présidée par M. Jean-Jacques Gomez, la 17ème Chambre du Tribunal correctionnel de Paris vient en effet d’interdire la pose de « lien hypertexte » d’une page Internet à une autre, au motif que cette pratique, non encadrée, portait gravement atteinte à la propriété intellectuelle, au droit des marques et au développement du commerce en ligne.
En accord avec une nouvelle directive européenne, dont la transcription en droit français doit intervenir à la rentrée prochaine, le Tribunal a ainsi considéré dans ses attendus de jugement, qu’une rétribution décidée de gré à gré entre le propriétaire d’un site et toute personne ou entreprise qui souhaiterait y renvoyer pouvait contribuer à établir un usage policé de l’Internet, conformément aux dispositions prévues suite à la large consultation publique en ligne, conduite sous l’égide du Forum des usages de l’Internet.
Entité récemment créée par décret qui associe, sous la présidence conjointe de Mme Falque-Pierrotin et Bernard Spitz, détachés du Conseil d’Etat, de nombreuses institutions représentatives de l’Internet français, au premier rang desquelles la Fing, l’ISOC, la Fondation Vivendi et la Caisse des Dépôts et Consignations.
HAUT CONSEIL DES TECHNOLOGIES
Nous interrompons votre accès au réseau. Le numéro IP de votre machine est transmis au ministère de l’Intérieur. Vous faites l’objet d’un avis de recherche sur tout le territoire national. Nous vous rappelons que vous encourrez une peine de 5 ans d’emprisonnement. Nous vous invitons à vous rendre immédiatement au commissariat le plus proche de votre domicile. Toute résistance opposée aux représentants des forces de l’ordre vous expose à des poursuites punissables de 1O ans d’emprisonnement. Cet avis est transmis pour information au systême européen Escabeau.
Uzine2 flash forward Nijni-XMLXYZhtmlgloupshiccruiuiix :
des difficultés de transmission depuis Nijni-Novgorod nous contraignent à différer la publication de la suite de ce dossier consacré au bilan de la première année du gouvernement. Nous nous en excusons auprès de nos lecteurs, et vous remercions par avance de votre compréhension...cruuuiii...
minirezowarning...c’est la lutte...
Note de l’auteur :
Le sous-titre « Politique fiction » indique sans ambiguïté aucune que ce texte est une pure fiction. Les personnes physiques, entreprises et institutions qui y sont mentionnés ne sauraient en aucun cas être soupçonnés d’être de quelque façon impliqués, de près ou de loin, dans le déroulement parfaitement imaginaire des faits évoqués par l’auteur.
L’intense médiatisation dont ces personnes physiques, entreprises et institutions sont l’objet les ayant transformé en figures emblématiques de l’actualité contemporaine, c’est leur caractère parfaitement archétypal qui les conduit à être convoqués au rang d’acteurs totalement imaginaires d’une fable, dont toute ressemblance avec des faits réels ne saurait être que la résultante d’un - parfaitement improbable -, et très malencontreux hasard.
Occurrence dont l’auteur réfute fermement qu’elle pourrait s’inscire dans le réel. A revers d’une consternante habitude de l’époque, l’auteur, portant très haut l’intelligence de tout lecteur, ne doute donc aucunement que le caractère de satire bouffonne de ce texte s’imposera immédiatement à lui.