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dimanche 7 janvier 2001
Point Noir

Bled planétaire

par Paul Maret
 

Dans la bouche virtuelle des hérauts du néo-libéralisme, les mots policés par l’universel bêlement, sont vidés de leur sens. Chacun devient un noyau creux que tout le monde répète dans un caquètement oligophrène. De ces mots, un particulièrement me hérisse. On l’entend plus souvent que coin-coin en basse-cour. Et ce mot, c’est « village planétaire ».

Fameuse trouvaille ce « village planétaire » qui nous dessine un monde, charmant, fraternel, idyllique, comme un navire spatial aux dimensions humaines où tout le monde trouve sa place, se parle, s’entraide et se connaît. Où les inévitables problèmes sont résolus dans la concorde et pour le bien de toute cette communauté solidaire et humaine.

Ainsi, nous suggèrent les pense-unique qui nous dirigent, le monde serait devenu – par la grâce d’Internet, du téléphone portable et de l’ultra-libérale économie – une espèce de « patelin planétaire » où chacun peut rencontrer chacun au fil des ondes, des électrons, des fibres optiques, des satellites.

La chose se vérifie sans peine pour le BOAM (Blanc Occidental Argenté Moyen) qui se sent partout comme chez lui depuis qu’il peut brailler dans son Natel à Lhassa, regarder le dernier feuille-con à l’ombre des pyramides, envoyer un message SMS à sa blonde depuis la banquise et consulter l’indice nasdaq entre deux mouroirs de Calcutta. Pour les petits marquis de la modernité, moins qu’un village, le monde s’est réduit à une cabine téléphonique.

Mais tous les autres, ces milliards de crève-la-faim, bien plus éloignés de nous que s’ils étaient perdus dans les tréfonds d’un trou noir de l’univers est-ce qu’ils sont vraiment du même bateau que nous ?

Est-ce qu’ils se sentent nos concitoyens les deux ados sur trois en Afrique statistiquement condamnés au sida. Avec une ou deux aspirines pour faire passer s’ils sont maqués par une bonne ONG ?

Et à Manille ? Sont-ce nos gamins de nos villages, que vont s’offrir les porcs dans lesquels se réveille un cochon ?

Sont-ils des gosses de nos quartiers, ces enfants-soldats du Liberia, fous de souffrance et de hashich qui commencent par liquider leur famille ?

Sont-ils nos voisins du hameau d’à côté les millions qui crèvent la misère pour que Banan’en-Gros continue à se trémousser en bourse ?

Et les millions de désespérés prêts à subir la noyade, l’asphyxie, le meurtre sordide, pour fuir l’autre côté du village mondial, vous croyez que c’est juste par caprice qu’ils désirent changer de quartier ?

Non, non, ce foutu village planétaire-là, avec ce tiers-monde méprisé, exploité, humilié comme l’était le Tiers-Etat dans l’ancien régime, nous n’en voulons pas.

Ils peuvent se le garder les petits marquis d’aujourd’hui. Et l’appeler par son vrai nom de Maxi Gangstéropole Occidentale Riche à Crever.

 
 
Paul Maret
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Prof, journaliste, romancier, dramaturge, chansonnier

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> Bled planétaire
3 août 2001, message de olivier
 

je vias vous paraitre ultra cynique.

L’internet ne sauvera pas l’afrique. On l’adit les affiches avec les deux mômes en train de crever de faim. Tout le monde s’en fout.

C bien bo de pleurer sur le sort du monde, mais les 3/4 de la population occidentale va dire :"oh comme c’est triste il faudrait faire quelquechose" et puis après rien.
Reconnaissons le, la plupart du temps ce qu’il se passe loin de chez nous ne nous intéresse pas autant que notre morale le voudrait.
ET puis l’habitude de les voir mourrir de faim finit par les rendre trnasparents, commes les SDF qui font la manche à genoux dans les couloirs du métro.
Quand je suis aarrivé à paris, au début achaque fois, j’étais la "putain pas de bol le mec" mainteant c tout juste si je les vois, comme les 2millions de gens qui prendront le métro avec moi dabns la journée.

Bref, tout ça pour dire que oui c triste pour eux. Oui ils crèvent de faim, oui nous l’occident les pillont éhonteusement pour notre petit confort.

et alors on fait ça depuis tellement longtemps. Ca va pas changer du jour au lendemain.
Encore faudrait il qu’il y ait suffisament de gens pour faire quelquechose.

Je vous avias prévenu je suis ultra cynique.

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LE PORTAIL DE L`ALGERIE, 28 octobre 2004

nous venons de creer ce site pour que tout les algeriens et algeriennes du monde puissent s y rencontrer nous avons creer divers forum sur plusieurs villes d algerie n hesiter pas a y venir bien au contraire nous comptons sur vous pour nous aider a le faire evoluer merci d avances a tous

 
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> LE PORTAIL DE L`ALGERIE, 28 octobre 2004

l’adresse du site stp

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> LE PORTAIL DE L`ALGERIE, 28 octobre 2004

membres.lycos.fr/taherjijel/taher/index.php

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> LE PORTAIL DE L`ALGERIE, 28 octobre 2004
> LE PORTAIL DE L`ALGERIE, djmomo, 28 octobre 2004


> Bled planétaire
8 janvier 2001, message de Emmanuel
 

Article cyniquement juste.
On ne peut que se joindre à ton propos lorsqu’on voit qu’il y a autant de lignes téléphoniques en Afrique que dans la ville de New York.
Et quand bien même le tiers-monde et toutes les autres cultures que le colonialisme et divers intérêts ont fait crever auraient-ils tous des lignes téléphoniques, leurs faudraient-ils posséder un ordimini.
Et après ? Ben pas grand chose ! Je ne pense pas qu’internet pourra libérer les peuples d’Afrique et d’ailleurs. Il pourra montrer la réalité sur place et nous fournir des témoignages. On a pu voir sur des affiches il y a 2 ans des maliens d’une maigreur mortelle avec ce texte :"on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas". Et rien !
Internet ne peut que montrer. Il faut des individus physiques pour agir.
Désolé pour ce texte sûrement décousu mais ce sujet me tient particulièrement à coeur. Pensez à l’Indou qui fait des milliers de kilomètres le doigt levé pour aider le pauvre jeune branché parisien à refaire son lacet (au passage, rien qu’un aller simple Calcutta-Paris coûte quelques siècles de salaire).
Comme d’hab, le village planétaire est dôté d’une banlieur misérable de la taille des 4/5 de la planète.

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En vérité je vous le dis..., Horselover Fat, 9 janvier 2001

En vérité je vous le dis !

Il s’agit bien d’un vaisseau, et il est bien planétaire !
Libre aux traine-savates de la nouvelle économie de monter à bord !
Méprisés les banlieusards du village ? Loin de là : le libéralisme a ceci d’incomparable avec tout autre systême qu’il mènera
quoi qu’il arrive et qu’elle le veuille ou non l’humanité au bonheur.

Toute l’humanité !

Toute l’humanité vivante...
Hors de question de les mépriser, les tiers-mondisés en question.
Ils feront partie du village global.
Ah peut être pas du CyberMarché global, de la CyberRéalitéLudique globale,
ni de la CyberPartouze globale !
Mais quoi qu’il arrive il y a déjà des cyber cimetières !

Le SIDA n’est qu’un mode de sélection. Un peu radical, mais
c’est qu’ils sont nombreux !
Allons, cessons de nous lamenter sur le sort de ceux qui ne
font déjà plus partie de notre espèce.

Et puis dans une certaine de ses acceptions, le terme est bien choisi :

"Bienvenue au village" (...global)"

HFT

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