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> Information et Publicité : repères brouillés
23 juillet 2002,
message de pp11
Je ne lis pas le New York Times mais j’ai trouvé qq chose d’intéressant : ils ont refusé un contrat publicitaire avec Sony parce que les bandeaux étaient trop proches graphiquement d’un article journalistique. Un lecteur aurait pu confondre les deux... Si c’est pas bô. en ligne : NEW YORK TIMES WEB SITE REFUSES SONY ADS
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> Information et Publicité : repères brouillés
7 mars 2001,
message de Greg.fr
Désolé Marc, je n’ai pas même dépassé le chapeau de ton article (je continue, promis) : "infiniment plus attractive et efficace" est une fausse proposition. Toutes les études consacrées à ce sujet (et dieu sait s’il y en a) sont unanimes : les revenus issus de la publicité sont en chute libre. Les internautes cliquent de moins en moins sur les bannières (un taux de clic de 0,75% est une moyenne acceptable sur 2000-source Internet Advertising Bureau-, contre 2% en moyenne en 1998 -je cite ici de mémoire). Un fait d’autant plus marquant qu’on pourrait postuler que les nouveaux arrivants, peu au fait des usages d’internet, se laissent tenter par des messages de type "cliquez ici" ayant l’apparence d’une fenêtre Windows. Mais on constate l’effet inverse. Plus il y a d’internautes, plus les taux de clic baissent, ce qui veut dire que le nombre d’internautes cliqueurs croît moins vite que la population totale d’internautes. Plus efficace et attractive est à mon sens ce que les pubards essayent de coller dans la tête de leurs annonceurs (le pire, c’est qu’ils gobent). Si ces annonceurs commencent à avoir des doutes, ils vont être nombreux à se retrouver au chômedu. Alors ils nous sortent des nouveaux "concepts", comme le "rich media", des saloperies de pop-up bandepassantivores, avec de la vidéo, du son, et autre niaiseries, la rémunération "au résultat" (tu ne banque que s’il cliquent), ou le sponsoring. Autre truc à la mode : la pub par mail, déguisé en newsletters. Avantage du système : plus besoin de faire du "profiling", puisque tu sélectionnes toi-même les thèmes qui t’intéressent. Et comme ils savent sur quels liens tu as cliqué, c’est pas bien compliqué d’en déduire quels sujets te branchent. Et zou ! dans la prochaine niouzletteure, une ch’tite promo. Et ne venez pas ici me casser les choses sur le sempiternel "ouais, mais c’est sympa, de recevoir des promos". Mais je m’égare. Je continue dont à lire ton papier. Qui commence, malheureusement, un peu maladroitement.
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> Information et Publicité : repères brouillés,
Greg.fr,
7 mars 2001
Sans entrer dans le détail des technologies utilisées, (publicités par e-mail, « customer relationship management » ou « CRM »), il n’en demeure pas moins que se constituent de fantastiques bases de données, extrêmement personnalisées, que peuvent acheter ou revendre tous les acteurs du secteur. Cette activité, en croissance exponentielle, ressortit de plusieurs métiers spécifiques : « data-mining », « datawarehouse », « profiling », « géoéconomie »..." Houlala le mélange. Bon, je pense qu’il est utile de t’expliquer simplement deux ou trois trucs. Simplement, on a dit. S’il y a des éditeurs connectés, n’hésitez pas à ajouter votre grain de sel, je sais que mes explications valent seulement ce qu’elle valent. D’bord, il ne s’agit pas de technologies. Désolé pour l’attaque sur la forme, mais ça m’agace : c’est tout sauf de la techno. C’est du logiciel, tout simplement. Pas la peine d’en faire des tartines sur la techno, le mot n’impressionne plus grand monde. Pour ta gouverne, on classe généralement sous le vocable CRM trois types d’outils : le SFA, ou automatisation des forces de ventes (les commerciaux ont accès aux comptes client, à leurs bases de prospects, à leurs carnets de rendez-vous, aux tarifs, aux stocks, etc), le décisionnel (analyse multidimensionnelle de données, j’y reviens) et les centres d’appels et logiciels associés (avec justement remontée d’informations quand tu dis je suis monsieur machin, ce qui permet de gagner du temps, et de limiter les bourdes côté opérateurs quand on a un gros client en ligne). CRM, ou gestion de la relation client, est cette série d’outils logiciels utilisés à la base pour connaître un historique client. Pour t’éviter d’avoir à dire, je suis monsieur machin, j’ai acheté tel et tel produit, et je souhaite ceci ou cela. Tu dis juste je suis monsieur machin, et l’opérateur que tu as en ligne sait exactement ce que tu as acheté et quand. Pas forcément nécessaire en grande consommation, mais fondamental en entreprise, on a pas de temps à perdre. On donne un numéro de dossier, et l’historique achat, intervention maintenance, achat de pièces détachées, apparaît automatiquement (si le soft est bien foutu, s’entend). Ne diabolise pas trop vite le CRM. Mélanger data mining et profiling est encore une erreur. Le data mining consiste à analyser d’une certaine manière une base de donnée (généralement conséquente) pour en retirer des informations. Ce sont des outils destinés initialement aux directeurs financiers, afin de leur permettre d’isoler des gisements de croissance (comme je déteste employer un tel vocabulaire), bref voir où ça ne va pas. Analyse difficile à faire quand on a sous les yeux des listings comptables. Si tu veux une définition plus orthodoxe, va voir les gars de Cognos ou de Business Objects (par exemple). Un datawarehouse est, bêtement, un entrepôt de données, désignation pompeuse d’un serveur couplé à de gros disques durs. Ce n’est dont pas un métier. Désolé. Sous le vocable profiling, pris dans son sens Internet, on entend généralement des outils qui permettent de déduire depuis le chaminement d’une internaute sur un site, quels sont ses centres d’intérêt. Concept à mon sens un peu fumeux, mais il paraît que ça marche (du moins quand on écoute les éditeurs qui vendent de tels logiciels). Géoéconomie ? On a pas attendu Internet pour en faire. Demande au gars d’Ipsos ou de la Sofres. Hormis les sites de medias disposant antérieurement d’une forte notoriété sur le papier ou sur écran - qui n’hésitent d’ailleurs pas à établir des liens directs entre leurs rubriques d’information, à priori exemptes de toute « pollution » publicitaire, et des offres d’achat de livres, de voyages, de réservation à des spectacles, voire de pizzas..., l’une des difficultés à apprécier l’emprise de la publicité sur l’information offerte à l’internaute réside dans le flou absolu entourant le concept même « d’information » ou « d’éditorial », tels que l’affichent des dizaines de milliers de sites. Heu... qui sont les inventeurs du publi-reportage ? Les petits gars du Journal du Net ? J’ai comme un doute, là. Mais qui définit cette notion même d’information ? Personne. Ou plutôt quiconque souhaite s’en revendiquer... Un individu, une association, un groupe d’intérêt, une entreprise, une collectivité locale, un lobby, une agence de publicité... Tiens, au fait, l’ADN, ça ne serait de l’information, à la base ? Non, je pinaille, désolé. Là on est clairement dans ce que j’essaye d’expliquer à mes proches, la subtile différence entre communication et information. Pas facile. Finalement, c’est décourageant, un papier comme celui-là. Comment peut-on continuer jusqu’à la conclusion, alors que le premier tiers de ton papier est un douteux mélange de parti-pris et d’interprétations erronées ? Tu as évidemment plus de bouteille que moi en matière de journalisme, mais là, tu as salement caramélisé. Sauf ton respect. Faudrait-il alors que j’en écrive un autre, en reprenant ton argumentaire, mais expurgé de ses erreurs ? Si je l’écris, je le résumerai à ceci : "vous en avez marre de vous faire fliquer, pister et filmer dans vos centres commerciaux ? Venez sur Internet, on a encore amélioré le système !". Boutade simpliste ? Peut-être, mais ça a le mérite d’être clair.
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> Information et Publicité : repères brouillés,
8 mars 2001
Bonjour, Merci pour tes précisions. Il ne t’aura tout de même pas totalement échappé que cet article s’adressait à l’origine aux lecteurs du magazine de la LDH, dont je présumais, à tort ou à raison, que toutes ces appellations et ce qu’elles recouvrent leur sont à peu près totalement hermétiques, comme très probablement à quiconque n’est pas expert en ce domaine... D’où de trop rapides approximations, j’en conviens très volontiers. L’ennui avec ce genre d’exercice c’est le risque d’en dire trop ou trop peu. Hermétisme versus superficialité... L’avantage du Forum c’est que tu as pu nous éclairer plus avant. Si tu souhaites revenir sur le sujet, n’hésites surtout pas. Mais il serait plus intéressant de le développer vraiment que de t’en tenir à deux ou trois phrases lapidaires ! C’est à ce moment là que tu vas aussi t’apercevoir qu’il faut parfois suer sang et eau pour essayer, sans garantie de réussite, de surmonter la contradiction évoquée plus haut... Chiche ! Cordialement.
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> Information et Publicité : repères brouillés,
8 mars 2001
Hello ! Juste une remarque : il faudrait, pour bien faire, rappeler exactement, tout en restant simple, ce qu’est le CRM, de data mining, etc. Déjà que ce n’est pas forcément clair pour les éditeurs et les journalistes informatiques, alors de là à expliquer ça à des néophytes... Chiche ? Le manque de temps est un argument éculé, mais c’est le seul que je puisse avancer aujourd’hui. Greg. |
> Osez citoyens !
7 mars 2001,
message de Laurent Martinez
« Quand on pense qu’il suffirait que les gens n’achètent pas pour que ça ne se vende pas ! » [Coluche] Y’a pas de pub sur mon Internet ! (c : Y’a encore, entre autres, JunkBuster : Je reçois très très peu de spam mais je dénonce le moindre reçu à abuse@mechant.com + abuse@monFBAL.com. Anti SPAM working group : Dans ma Boite Aux Lettres physique je ne reçois quasiment plus de prospectus depuis que j’ai menacé le responsable du service pub de la poste ( oui, c’est majoritairement LA Poste qui garnit vos BAL ) de venir remplir moi-même quotidiennement la Boite Au Lettre de son service. J’me dis que si on veut être en DEMOcratie, il faut prendre le pouvoir dans tous les domaines de la vie. Les "oligarchique-éléments" ne sont pas les seuls responsables de la sociéé qu’on s’est tous crée ! (c ; |