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mardi 3 avril 2001

« Si tu dors, t’es mort »

par Menteur

S’il faut bien choisir un slogan qui résume l’action que mène le gouvernement tunisien contre les militants des droits de l’homme, ce serait certainement « si tu dors, t’es mort ».

Ce même slogan a été judicieusement adopté par les créatifs du Club Med pour le lancement d’un nouveau concept de vacances baptisé Oyyo. Le principe est simple : enchaîner musique, danse et sport sans laisser de place ni au repos ni au sommeil.

Et comme dormir confortablement ne sera sans doute pas la préoccupation essentielle, les logements seront très basiques. Les 850 bungalows offriront des commodités minimales pour un prix de séjour et de transport relativement bas.

Voilà ce que le Club Med compte proposer aux jeunes des dix-huit à trente ans, à partir du 15 mai 2001, dans son village de Bekalta, à 30 km au sud de Monastir, en Tunisie. Depuis quatre ans, une équipe planchait sur un « nouveau concept » de vacances capable de fédérer les diverses attentes de la jeunesse en matière de loisirs.

En soi, l’idée est assez simple, mais il fallait la trouver. Les créatifs du Club Med sont allés chercher l’inspiration directement dans le quotidien des militants tunisiens et des défenseurs des droits de l’homme. Ils se sont donc basés sur un témoignage parmi tant d’autres, comme celui de Iman Derwiche, une étudiante, membre de l’UGET (Union Générale des Etudiants Tunisiens). Elle a été arrêtée par la police universitaire tunisienne le 20 février 1998 à Tunis, alors qu’elle manifestait tout à fait pacifiquement et légalement, avec plusieurs dizaines d’autres étudiants. Ils demandaient simplement des toilettes publiques propres, une bibliothèque plus riche en ouvrages ainsi que des conditions décentes de travail.

Voilà ce que Iman Derwiche rapporte : « ... J’ai d’abord été tabassée dans un commissariat toute une journée, puis hospitalisée quelques heures. Le lendemain, ils m’ont emmenée au Ministère de l’Intérieur. Là, j’ai été soumise, sept jours durant, à différents types de tortures, car en Tunisie, il y a des services spécialisés dans telle ou telle méthode. Tout est fait pour vous angoisser : les murs tachetés de sang, une sono qui diffuse sans arrêt des cris, des injections de produits divers qui vous affligent des douleurs lancinantes et vous donnent des bouffées de chaleur. J’avais perdu conscience car j’ai des problèmes cardiaques. Ils en avaient profité pour me violer. Il y a eu aussi les séances d’immersion dans des mélanges à base d’urine et d’eau de javel. Les coups n’arrêtaient pas, le harcèlement moral et les électrochocs aussi. A côté de cela, mon séjour en prison semblait presque une sinécure malgré les conditions difficiles de détention. J’y ai appris beaucoup de choses, notamment qu’il fallait lutter encore et toujours. J’y ai fait aussi la connaissance de plusieurs camarades... »

C’est de là que sont partis les créatifs du Club Med. Leur idée était de démocratiser la torture, d’en donner un petit aperçu aux adeptes des sensations fortes. Ils ont donc recréé un univers où il est quasiment impossible de dormir et ou les activités physiques sont d’une ingéniosité digne de Bokassa. Tout le reste y est ou presque : une musique tonitruante et inlassable, un décor de circonstance, des substances chimiques aux effets garantis et des couchettes dépourvues de confort auxquelles d’ailleurs personne n’aura accès. Ce qui est sûr, les adeptes de ce genre de vacances y apprendront à résister jusqu’au dépassement de soi-même et ils y feront la connaissance, eux aussi, de beaucoup de camarades. Souvenirs garantis.

Le projet Oyyo sera certainement une réussite. Le président Jacques Chirac ne manquera pas de déclarer, une fois encore, que la France attache une grande importance à ses relations avec la Tunisie, dont il tient à saluer le succès économique toujours plus remarquable.

Philippe Bourguignon, le PDG du Club Med, n’en restera pas là d’ailleurs. D’ici cinq ans, il compte ouvrir une dizaine de villages Oyyo. Il ne se restreindra pas au pourtour méditerranéen, au contraire, car l’un de ses objectifs majeurs c’est l’implantation d’un village Oyyo sur le sol de la Corée du Nord. Là-bas aussi, le gouvernement en place n’arrête pas de scander aux militants de tous bords : « Si tu dors, t’es mort, si tu dors, t’es mort, si tu dors, t’es mort, ... »

 
 
Menteur
 

Je vous invite à lire le livre « La torture en Tunisie : 1987-2000 », rédigé par le Comité pour le Respect des Libertés et des Droits de l’Homme en Tunisie, aux éditions Le Temps des Cerises. Je vous conseille à la suite de cette lecture instructive d’aller sur le site www.oyyo.com pour vous informer sur les tarifs du Club Med et réserver une semaine à Bekalta. Et surtout, bienvenue en Tunisie.

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> Le cynisme du Club Med...
21 août 2001
 

Le club Med reverra-t-il ses slogans racoleurs, après la mort d’un petit garçon de sept ans dans la piscine de son village d’Athènes ?

En tout cas, ce leader de l’industrie du loisir semble bien peu considérer les gens qui recourrent à ses services. Pour preuve, la polémique qui s’installe entre la voix officielle du Club Med Athenia qui minimise sa responsabilité et le Docteur Benchabatt, vacancier et témoin direct de l’accident qui déplore l’aspect minable des moyens de secours, et la négligence de la direction du village vacances, prévenue quelques jours auparavant du caractère dangereux de cette piscine.
Voir :Indignation et consternation au Club Med Athenia

Les slogans du club Med n’ont plus rien d’ironique... et Si décalage il y a c’est entre la qualité des services proposés et l’image véhiculée par cette marque... Au moins on saura comment lire ce cynisme flagrant.

 
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Juste une précision.
4 avril 2001, message de Menteur
 

Je ne suis pas contre le tourisme en Tunisie. D’ailleurs, c’est le moteur de notre économie. Je veux juste "sensibiliser" nos éventuels visiteurs aux graves dérive du gouvernement tunisien.

Ce n’est pas parce qu’on ne voit pas les choses, qu’elles n’existent pas.

Répondre


En voilà du parallèle !
4 avril 2001, message de Grosse Fatigue
 

Un petit bravo.
Ce genre de parallèle me paraît désormais nécessaire. Nous sommes là, au chaud dans nos pulls numériques, dans nos écrans tactiles et tralalala.

Juste à côté, en face, là, tout près, c’est la gestapo. On ne le sait pas dans nos corps, on le sait par médiation, on le voit de loin.

Le parallèle ici n’a rien d’abusif. Il montre la proximité des corps et la distance des situations.

Bravo donc.

 
en ligne : Moi-même ?
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> « Si tu dors, t’es mort »
3 avril 2001, message de Yan Marchal
 

Euh... Entre le sort de cette pauvre Iman Derwiche et celui d’un fétard de chez "Oyyo", je choisirais quand même le second :o).

Je ne vois pas bien par quelle vue de l’esprit on peut mettre les deux sur le même plan.

D’un côté, la torture résultant d’un abus de pouvoir inacceptable et légitimement contesté.

D’un autre côté, la bouffe, la musique, les vacances,... une ambiance festive naïve et décomplexée qui a fait l’identité du Club Med, et qui est visiblement poussée à son paroxysme dans le concept "Oyyo". Bien sûr, on a le droit de ne pas aimer, mais :

* On n’est pas obligé d’y aller,

* Ca ne fait de mal à personne, et il faut admettre qu’il a des gens à qui ça plaît.

Il faut de tout pour faire un monde, non ?

Yan.

Répondre
> Je n’ai pas de rêve :« Si tu dors, t’es mort », ignatius, 3 avril 2001

D’abord merci pour cet article. Il est toujours bon de rappeler les problèmes que vous soulever. Cela dit, plusieurs choses :

Il me semble que la situation tunisienne n’est pas si simple. Son histoire, son identité et son tourisme actuel, auquel participe le village oyyo, créent une situation complexe où se confrontent des logiques différentes. Le danger de ce type de situation est, à mon avis, la juxtaposition de monde divers sans contact ne pouvant aboutir qu’à des rejets ou conflits tant sociaux que psychologiques propres à la société accueillant un tourisme de masse. Il semble qu’actuellement en Tunisie les villages de vacances et autres hôtels participent à la vie de la société locale. C’est à dire qu’ils constituent des poles d’attraction intégrés, un peu comme des greffes réussies ! De nombreux jeunes tunisiens font la tournée des boîtes de nuit des hôtels. Peut-être rien d’extraordinaire là-dedans parce qu’après tout, qui y a-t-il de plus glauque qu’une boîte de nuit, juxtaposition de solitude organique ? Mais, c’est un autre problème.

De plus ce tourisme n’est pas en soi une mauvaise chose. La France est un des pays les plus visité au monde, j’ai du mal à croire que cela porte préjudice à notre sympathique pays. Evidemment les contact avec les étrangers sont assez fugaces mais ils participent quand même à créer un contact permanent et en tout cas potentiel, et c’est déjà beaucoup. Cette logique traduit une ouverture sur le monde, sur l’autre qui n’est jamais que son semblable. Le monde ne se résume donc pas à l’horizon, c’est le pouvoir de l’imagination qui crée alors l’ambition de l’évolution d’une société, une société qui ne s’évade pas dans ses rêves assise devant sa télé mais une société qui chaque jour se confronte à des dimensions différentes ouvrant les domaines du possibles. Ainsi la réalité est bien relative et on peut donc la changer.

Ensuite, pour faire un parallèle avec la France, je trouverais dommage que les pays et sociétés étrangères retirent leurs investissements et argents de France parce que la France pratique la torture. La CEDH a bel et bien condamné la France pour des actes de tortures. J’ai plutôt l’impression que pour la défense des droits de l’homme, il vaut mieux permettre au maximum les contacts entre peuple ; les informations et les volontés de changement circulent certainement mieux à échelle d’homme sans passer par le niveau étatique ou le niveau des sociétes transnationales. Après, ces volontés s’imposent de manière beaucoup plus naturelle et logique. En terme plus clair, il vaut mieux faire des révolutions ou des évolutions ( le terme n’a pas vraiment d’importance ) avec des oeillets, des roses, des bougies et des neuneus qui chantent des chansons niaises qu’avec un gros pistolet qui fait des trous dans la peau parce que ces trous là sont assez difficiles à combler.

 
en ligne : oyyo
Répondre
> Je n’ai pas de rêve :« Si tu dors, t’es mort », Antoine, 3 avril 2001

De plus ce tourisme n’est pas en soi une mauvaise chose. La France est un
des pays les plus visité au monde, j’ai du mal à croire que cela porte
préjudice à notre sympathique pays.

C’est sûr. Pourtant, quand on parle de ceux qui ont vécu confortablement
et à l’abri sous Vichy, en général on les taxe de collabos (ce qui est peu
laudatif) - bien que certains fussent certainement utiles à l’économie
du pays... Tout dépend du régime que l’on cautionne et dont on profite.

Ensuite, pour faire un parallèle avec la France, je trouverais dommage
que les pays et sociétés étrangères retirent leurs investissements et
argents de France parce que la France pratique la torture.

Mais trouves-tu profitable que Total continue (ou continuât, je ne sais pas
exactement) à traiter avec le régime birman ? Encore une fois, c’est une
question de relativité. Relativement aux autres, le régime français
fait partie des plus « démocratiques ».

Le
danger de ce type de situation est, à mon avis, la juxtaposition de monde
divers sans contact ne pouvant aboutir qu’à des rejets ou conflits tant
sociaux que psychologiques propres à la société accueillant un tourisme de
masse.

Précisément, cet article même prouve que l’industrie touristique n’est pas
forcément bien acceptée en Tunisie... Je sais, ça ne prouve rien quant au
reste de la population ; d’autre part, je ne voudrais pas inciter à une lecture
psychologique de l’article, qui serait réductrice et très insultante.

Le monde ne se résume donc pas à l’horizon, c’est le
pouvoir de l’imagination qui crée alors l’ambition de l’évolution d’une
société, une société qui ne s’évade pas dans ses rêves assise devant sa télé
mais une société qui chaque jour se confronte à des dimensions différentes
ouvrant les domaines du possibles. Ainsi la réalité est bien relative et on
peut donc la changer.

J’ai un peu de mal à voir le rapport avec les villages Club Med...

En terme plus clair, il vaut mieux faire des
révolutions ou des évolutions ( le terme n’a pas vraiment d’importance )
avec des oeillets, des roses, des bougies et des neuneus qui chantent des
chansons niaises qu’avec un gros pistolet qui fait des trous dans la peau
parce que ces trous là sont assez difficiles à combler.

Le problème serait plutôt de sortir de cette dichotomie, parce que les abrutis
qui chantent des chansons niaises en choeur en essayant de gagner le concours
de buveur de pastis ne sont pas susceptibles de donner
des révolutions beaucoup plus appréciables que ceux qui utilisent un flingue.
(il y a des exemples positifs et négatifs dans les deux catégories, certainement)

De nombreux jeunes tunisiens font la tournée des boîtes de nuit
des hôtels. Peut-être rien d’extraordinaire là-dedans parce qu’après tout,
qui y a-t-il de plus glauque qu’une boîte de nuit, juxtaposition de solitude
organique ? Mais, c’est un autre problème.

Je ne pense pas. Il me semble que c’est une des critiques implicites
présentes dans l’article...

Amicalement

Antoine.

Répondre
> Je n’ai pas de rêve :« Si tu dors, t’es mort », ignatius, 5 avril 2001

Il est vrai que nous sommes d’une certaine manière les collabos d’un système tant qu’on fait rien de concret pour le changer. Finalement il serait plus logique que les villages de vacances ou toutes infrastrucutures de vacances soient crés par le pays qui accueillent ce genre de tourisme.En clair que les touristes arrivent dans un système hotelier local et non pas une sorte d’annexe de détente d’un pays riche posé là parce qu’il y avait du soleil et des prix très bas.

Parfois je me demande s’il ne manque pas en Tunisie d’escrocs immobiliers comme nous savons si bien en produire en France, non ?

Autrement je pense que j’ai dû mal m’expliquer dans le message que j’ai laissé l’autre jour. Pour faire un peu plus court :
Le tourisme de masse dans des pays moins développés posent des tas de problèmes mais il est présent et il n’est pas près de s’arrêter. Il faudrait plutôt se poser la question de savoir si c’est possible de changer cet état de fait et si oui, que faire ?

Malheureusement je crois qu’à la base pour changer, il faudrait être à la tête de ces entreprises du genre club med, nouvelles frontières et autres. En plus, à supposer que quelqu’un avec les meilleures intentions arrive à cette fonction, il sera confronté à toute les contraintes ( rentabilité, actionnaires, investissements, entreprise à faire tourner.....) innérantes à ces entreprises. A la rigueur il pourra accompagner ou faciliter des évolutions mais c’est tout.

Que faire, que faire ?
Peut-être faire en sorte que les investissements fournis pour créer ce genre de village soient mener en concertation avec les autorités locales et aient véritablement une utilité locale. Quand on construit un hôtel, obliger à financer la construction d’un théâtre, d’un cinéma, ou boîte de nuit accessible à tous à tarif réduit dont la viabilité économique serait garantie par une taxe perçue annuellement sur les recettes de l’organisme de vacances. Encore mieux, par ce biais financer des logements sociaux destinés aux habitants mais les construire de telle manière qu’ils soient plus beaux que les équipements touritiques.
Le petit soucis, c’est que ces organismes risqueraient de partir vers d’autres cieux moins onéreux, et je pense que faire accepter à un grand patron qu’il aide à financer l’implantation réussie de ces infrastuctures relève de l’utopie. Déjà qu’on commence à peine à prendre en compte l’impact sur l’environnement alors l’écologie économique et sociale risque de rester polluée un bon moment

Amicalement

Ignatius

Répondre
Une petite precision, Donquichotte, 4 avril 2001

Salut,

La France a ete condamnee a des actes accidentaires de torture, mais pas comme etant pratiquee systematiquement dans les postes des services de l’"ordre" ce qui est le cas de la Tunisie !

D’autre part, meme si des differences socio-culturelles existent, la jeunesse tunisienne eprouve les memes besoins de la jeunesse francaise, cad des ambitions, des perspectives et des loisirs. Faire le tour des lieux d’attraction est une activite normale chez nous...
Ce n’est pas le fait que les tourristes s’eclatent en boite chaque soire qui nous indigne, mais qu’ils soient totalement inconscients, et pire, insensibles au maleur qui frappe le peuple qui les acceuille ! Alors qu’ils vivent dans un pays ou le progres des communications a atteint un niveau formidable permettant une fluidite aussi formidable de l’information...

Retirer l’argent investi en Tunisie affaminera plus qu’une famille, mais cooperer avec les familles mafieuses qui nous pillent et ecrasent les 9 millions de tunisiens est un crime. Ces familles detiennent des chaines d’hotelerie prosperes. Ils sont les cooperants favorits des promotteurs touristiques europeens, ce qui prouve que les bla bla europeens sur les droits de l’homme ne sont mentionnes que pour faire beau..!

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> Je n’ai pas de rêve :« Si tu dors, t’es mort », Juddith, 4 avril 2001

"De plus ce tourisme n’est pas en soi une mauvaise chose. La France est un des pays les plus visité au monde ..."

La France est effectivement très visitée ...
12590 personnes ont eu le privilège de connaître la zone dite "d’attente" de Roissy en 1999, elles étaient 12503 entre janvier et septemre 2000 ...

Les zones dites "d’attente" sont en fait des lieux de rétention des personnes que les autorités françaises jugent indésirables dans le pays ... parmi eux, bien sûr, des tunisiens espérant trouver chez nous un air de liberté ...
Voir à ce sujet le rapport de l’ANAFE

Certes, certes, quelle richesse de se frotter aux différences de l’Autre ... mais les marins du NYMROD, embarqués sur un bâteau pourri, actuellement ancré à Fécamps, abandonnés par l’armateur sans nourriture pendant plusieurs jours , à plusieurs reprises, et sans salaire depuis 3 mois ... de quel accueil bénéficient-ils ?
Visitez donc le site Les marins abandonnés

"il vaut mieux faire des révolutions ou des évolutions ( le terme n’a pas vraiment d’importance ) ... avec neuneus qui chantent des chansons niaises qu’avec un gros pistolet qui fait des trous dans la peau parce que ces trous là sont assez difficiles à combler."

Le fait de chanter des chansons niaises serait-il un garde fou au maniement de "gros pistolets" ... Quelques jeunes dits "de banlieue", quelques étrangers ont certainemetn un avis divergeant sur la question ... Mais bon, savent certaienment pas s’amuser ceux-là ... Allez zou, direction Oyyo ... leur apprendra à vivre !!!

Non, je ne suis pas agressive, je suis tout simplement écoeurée par la banalisation de situations intolérables, en Tunisie comme en France, j’étouffe de rage devant l’indifférence dans laquelle croupissent des êtres humains, nos semblables.

Juddith

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> > « Si tu dors, t’es mort », Isoat, 20 novembre 2001

Le problème est toujours le même. Les clubs med sont encore un beau fleuron de l’occident. Il n’y a qu’a voir le club à cuba. Les touristes sont parqués dans un bout de l’ile, pres de la mer transparente. Luxe, detente et tranquillité à gogo.
Les habitants sont interdits de séjour dans ce coin. Il ne faudrait surtout pas que le pauvre touriste se pose trop de questions en voyant la misére ambiante.

Alors oui, ces pays ont besoin du tourisme. Mais j’estime que ces sociétés, style club med sont une horreur. Quand va t on ouvrir les yeux ??
Si je dois aller à cuba, ou ailleurs, j’irai depenser mes sous, mais pour voir la réalité, pour gouté le pays et ses habitants, pas pour me faire bronzer comme un gnou, comme un putain d’occidental.

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